Les cons
journal. J’ai reçu un message de Sabina comme quoi elle peut pas me rejoindre aujourd’hui et ça me donne vraiment l’impression d’être une espèce de prétendant pendu à la cravate de c'te pénélope, à l’affut d’un peu d’attention. Pas très valorisant. J’ai bien envie de lui chier à la gueule.
Samedi 31 décembre 2005
Journée d’hier (Comme d’hab) :
Bon, une journée de plus à passer tout seul. La température était en hausse, mon moral aussi d’ailleurs. J’ai pris le bus pour le quartier de Puerta del Sol où j’ai passé le plus clair de ma journée.
Un bon moyen de bouffer du temps, c’est d’aller voir un film. J’ai donc été voir King Kong, enrichissant Universal de 6€20 à ma plus grande honte.
Bon, le film : enchainement de clichés, script bancal (mais alors
bancal
!), quelques plans politiquement douteux… C’est pas le pire. Le pire c’est une débauche de manipulations psychologique pour être bien sûr que les spectateurs vont pleurer à la fin. Les méchants sont méchants, la pauvre bébête est innocente… Gna gna gna … Ça m’a foutu en rogne, autant contre Peter Jackson que contre moi-même. Parce que, évidement, ça marche aussi sur moi.
J’en suis sorti au bord de la crise meurtrière. Même pas envie d’appeler cette connasse de Sabina, j’ai marché au hasard en tremblant et faisant des bruits bizarres avec ma gorge. À Puerta del Sol, haut lieu du tourisme madrilène, je me suis pris à fantasmer encore sur des massacres de masse. Comme quand j’étais aux USA. Je me rappelle que ça faisait peur à Lorelei.
Je me suis posé dans un bar pour écrire tout ça. Sans rire, j’ai écris certains de mes meilleurs trucs. Mais j’ose pas les mettre ici parce que vous me prendriez vraiment pour un malade mental.
À un moment, je pétais tellement les plombs, je savais plus quoi faire pour me calmer. Alors j’ai pondu une équation différentielle non linéaire du 3ème degrés et j’ai essayé de la craquer. Je suis resté con devant 5 minutes avant d’opter pour une du 1er degrés : . J’ai trouvé : , mais j’ai pas réussi à le vérifier avec succès. Par contre, je me suis senti un peu mieux après. Les maths, ça pacifie (mais bon, faut pas s’y fier).
J’ai bougé, marché au hasard des rues. La nuit était tombée. J’ai trouvé l’entrée d’un bar qui donnait l’impression qu’on allait se faire couper la gorge si on entrait dedans. Comme c’était mon humeur, je suis entré. Au bar, je me pose et demande un vin rouge. Le barman repère mon accent et continue en français.
Il s’appelle Michael, c’est un mec comme j’aimerais bien être (quoique de moins en moins en ce moment). Il a vécu un peu partout dans le monde, parle 6 langues des plus importantes et il est naturellement amical envers les gens de sa race. On est pas très nombreux alors on est content quand on se croise.
Il était pas mal occupé alors j’ai eu du temps pour écrire encore. Par contre il m’a payé plein de coups alors j’ai commencé à être un peu bourré. L’alcool, sauf à haute doses est assez stimulant. J’en ai profité pour écrire une lettre ouverte à Sarah (Comme Mimile ! … Enfin j’essaye) que j’espère qu’elle lira un jour. Même si je doute qu’elle comprenne comment accéder à cette ressource. Elle est pas particulièrement dégourdie avec une souris dans les mains.
Chère Sarah
Prends le bien, tu es un cancer, une pourriture qui me bouffe de l’intérieur. C’est pas de ta faute et je ne t’en veux pas. Après tout, j’avais qu’à pas tomber amoureux.
J’ai réussi à arrêter de fumer, j’ai même réussi à arrêter le sexe. Je devrais être capable d’arrêter de penser à toi, à terme. C’est une question de volonté, de temps et de chance. Je vais juste avoir besoin de chance.
Je t’aime beaucoup alors je peux pas souhaiter que tu meures. L’idéal serait que tu disparaisses de la circulation sans laisser d’adresse. Mais c’est peut-être beaucoup te demander. Je te serais par contre reconnaissant de ne plus essayer de me contacter. Je te montre l’exemple en ne t’envoyant pas cette lettre.
C’est une charge d’être aussi jolie. Le bon Dieu, dans sa grande voiesimpénétritude, à décidé de te faire naitre beaucoup plus belle que tu
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