Les cons

ne peux le supporter. Ça ira probablement mieux en vieillissant.
        Prends soin de toi.
        J’espère bien que je ne t’aimerais pas toujours, et j’y travaille, mais aussi que je ne t’oublierais jamais.
        J

        Je me suis aussi rappelé, entre deux verres de rouge, comment on fait pour résoudre une équation différentielle à partir du deuxième degré. On passe par un polynôme équivalent dont le résultat passe dans une autre formule magique (que j’ai oublié depuis le lendemain de l’interro sur les différentielles) qui donne la fonction qu’on cherche.
        Ha ha, je me revois en train d’essayer de retenir toutes ces recettes par cœur à mon cerveau défendant. Puta ostia ! Que c’est bon de ne plus avoir à s’abaisser à ça.
        Extraits de carnet
    * La vraie beauté est tellement flagrante qu’on en a mal aux sens quand on la perçoit. Si on ferme les yeux et qu’on se bouche les oreilles, elle vous pénètre par les pores de la peau.
    * La vraie beauté est tellement subtile que seuls la perçoivent ceux qui la cherchent vraiment. Alors la satisfaction est mille fois supérieure à ce qu’on a enduré pour la trouver.
    * La vraie beauté est un mythe dont le but est de tourner notre volonté de recherche vers la réalité plutôt que dans la direction opposée. Quiconque la cherche vraiment découvre une mécanique vide de sens.
        Une fois que mon nouveau pote a eu fini son service, avec une poignée de compères arrivés entre temps on est allés faire la tournée des bars. Dans le premier, on a commandé des tapas parce qu’on avait faim, et c’était la haute cuisine* des tapas. Dans chaque nouveau bar on achetait à boire, je trouvais ça un peu consumériste mais je suis resté l’esprit ouvert et la bouche fermée en espérant que les deux ne s’inversent pas (les Shérifs – Rien ne va plus). En plus je commençais à plus marcher droit. Bref, je me suis barré trois quarts d’heure avant le dernier métro pour être sûr.
        * : en français dans le texte

    Machin Michael Machdeu
        Maria :
        Maria est l’âme charitable qui m’héberge pour les trois derniers jours de mon séjour. En quoi elle me sauve de la rue car tous les hébergements commerciaux affichent complet à cause du nouvel an.
        C’est une petite espagnole avec une tête d’espagnole ! Plus espagnole tu meurs. Elle habite chez ses parents qui sont assez tolérants, surtout quand j’aide à faire la bouffe. Ils habitent dans une cité à distance raisonnable de Madrid. De leur 14ème étage on a une vue imprenable sur la mer de béton.
        Elle est d’ici, du coup elle a tout plein de potes partout. Des sales punks anarchistes pour la plupart. Elle-même n’a pas d’anneaux métalliques plantés dans le visage, mais elle n’en pense pas moins.
        Elle a une très haute notion du concept d’« hospitalité », j’essaye de ne pas en être trop gêné. Je sais bien que, moi, j’offrirais le par-terre à coté de mon lit à un voyageur de passage plutôt que de lui laisser ma chambre et d’aller dormir ailleurs.
        Donc voilà.
        Ils m’ont invité à leur réveillon alors, aujourd’hui je les ai aidés à préparer les tapas. Et puis, avec Maria, de retour de deux trois courses, on est allés à... Vallecas...
        (une ligne vide pour le suspense)
        Vallecas, c’est une des cités les moins chères de Madrid. Des gros blocs d’habitations en béton, tout ça sur une colline qui domine la ville. C’est dans cet environnement, en apparence stérile, qu’a grandi l’un des plus grands talents artistique de la nation espagnole : Ska-P. J’y suis allé comme en pèlerinage. En plus la vue est plutôt jolie.

    Vallecas

    Fuerza en Vallecas !
        Allez, les invités sont arrivés, je vais pas faire mon antisocial.
        Dimanche 1er janvier 2006
        Je suis dans la salle d’attente de la gare d’Atocha, Madrid. J’ai trouvé une prise de courant qui marche. J’ai deux heures à tuer avant mon train. Je suis un peu crevasse. Je me limiterais donc à des sujet-verbe-complément. Ça vous fera des vacances.
        Hier soir, le réveillon dans la famille de Maria-Je (c’est son vrai nom en fait. Elle s’appelle Maria-Jésus Difficile de faire plus sacré. Pas mal pour une athée) fut le point culminant de mon séjour à Madrid. J’ai passé une excellente soirée à