Les cons
repartons, le médecin continue à pied ». Vingt minutes après : « Quad Cornimont définitivement planté aux 2/3 du trajet. » Whoa, la louse. Finalement, comme ils avaient planté tous leurs véhicules spécialisés, ils ont été réquisitionner la
dameuse
de la station d'à coté. Pendant ce temps, un pompier nous descendait à la caserne. J'ai pas trop compris pourquoi... À l'étage de la caserne il y a un bar avec la bière à 40 centimes. Ça ma rappelé l'école d'ingénieurs ou j'avais fait une apparition. Et puis du café aussi, et des gâteaux moelleux. J'ai enfilé trois cafés et mis mes chaussettes à coté de celles de Thibaut sur le radiateur. Le pompier de garde nous a donné la nouvelle des qu'il l'a eu (7h30) : « Ils sont arrivés, votre ami est conscient, ils le redescendent à l'ambulance ». Conscient ? « Oui oui, il va bien ». Bien ? Comment ça bien ? Putain, s'il nous a fait un faux malaise, ses ennuis ne font que commencer !
On a dormi une heure, la tête sur la table du bar, comme un pompier de retour de mission, ou un élève-ingénieur assidu. Un peu plus tard, les pompiers reviennent ; ambiance retour de mission : « votre pote est parti pour l'hôpital de Remiremont » « Il allait plutôt bien, il faisait même des blagues dans l'ambulance ». Je sentais bien qu'ils nous prenaient pour des bleus. Y en a même un qui avait l'air persuadé que Greg avait juste fait un malaise alcoolique (symptôme commun : les vomissement) mais je sais que c'est des conneries. Il tient l'alcool Greg. Le gars nous a quand même sermonné genre : « Les ptis jeune qui montent se bourrer la gueule et fumer des cigarettes qui font rire dans des conditions pareilles, qui sont même pas d'ici, qu'on se demande même s'ils sont bien français, qui z'y connaissent rien à la montagne, hein, c'est quoi ces conneries ». Garçon, oublie pas qu'on a redescendu en une heure et à travers les sapins une cote qu'il vous a fallu 3 heures à monter malgré votre équipement star trek ! Quand même, pompiers de mauvais poil à part, on était un peu véner contre Greg. Merde, quelque part on avait failli y rester ! Si c'était pour rien, y avait intérêt qu'il suce bien !
Les pompiers qui nous avaient descendus pour rien nous ont ensuite annoncé qu'ils ne nous remonteraient pas au camion. Évidemment, ils ne savent pas s'il y a un bus, maintenant au revoir les djeuns.
Anna avait assuré comme une déesse sur un truc (en particulier) : Avant de redescendre du chalet, elle avait empilé toutes les affaires et les avaient chargées dans la dameuse avant de rattraper le quad et la civière contenant Greg en snowboard (l'ourse !). Ça tombait bien, on se voyait pas faire deux voyages en raquettes pour récupérer le matos. Donc dans la journée, il fallait qu'on remonte au camion, qu'on aille à la station de Lispach, un peu plus bas pour récupérer le contenu de la dameuse, et puis, une fois tout ça fini, voir avec Greg et Anna (et Anne et Stic et Max) comment gérer la suite. Chatatamer, je commençait à déborder le vase là. Putain, c'est toujours ceux qui tiennent l'alcool qui doivent éponger la gerbe de ceux qui savent pas boire.
On est donc sortis de la caserne, le snowboard de Anna sous le bras. Comme d'habitude tout s'est passé comme sur des roulettes. On est passés au magasin de location ; on leur a expliqué la situation en leur disant que « pas de problème, on vous ramène votre matos ; si vous pouviez garder un œil sur le snowboard là... ». Et puis on a fait du stop agressif pour remonter. Genre, pas le pouce en l'air à attendre passivement : tu le regarde droit dans les yeux en lui faisant signes de se garer comme si t'étais un flic, ils s'arrêtent tous.
On a arrêté un Vosgien en kangoo qui s'est avéré être le frère du patron de notre locateur de raquettes. Comme tous les Vosgiens, c'était un dieu. « Emmenez nous au terrain de biathlon, c'est urgent, je vous explique en route ». Une fois qu'il eut entendu l'histoire, il nous a montés direct à la station de Lispach où on a récupéré le matos qu'on a chargé dans son kangoo. Et puis il nous a conduit au camion où il nous a prêté sa pelle à neige parce que, le camion, on n'en voyait plus les roues. Il a même pelleté avec nous. Et puis Thibaut a démarré, et comme un dieu du camionnage qu'il est, il nous la sorti de la neige comme la bite de Tommili de la
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