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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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déplorer la crucifixion de leur sauveur. Par contre, le lundi de Pâques ne correspond, à ma connaissance à rien de particulier dans le nouveau testament. Il est possible que ce soit une limbe de la Pâque juive, mais j'ai une autre idée :
        Il est de coutume de se gaver de chocolat le jour de Pâques, pour de païennes raisons qui m'échappent encore. L'addition d'un jour Férié le lendemain permet aux gens de faire leur indigestion à la maison.
        Quel monde de cons !
        Bon, revenons à nos moutons.
        Pour une question de disponibilité de Dédé, j'ai pris l'avion vendredi soir. J'ai passe la journée de vendredi à ne rien faire : J'ai lu mon bouquin (« Mars la rouge », en ce moment), j'ai fait un tour de longboard, j'ai prépare mon sac... Ça m'a changé de la cavale. Le soir, je suis descendu prendre le train pour l'aéroport une heure et demie avant le décollage. Aucun bagage à enregistrer en soute. Zen.
        Dédé prenait l'avion de Bristol, on avait calculé pour que nos avions se posent en même temps. Effectivement, je la retrouve dans le hall d'arrivée, ça fait du bien. Deux semaine qu'on s'était pas vu. Elle avait une grande nouvelle à m'annoncer : Elle a claqué la porte de son job d'esclave, quitté sa famille d'esclavagistes et elle est liiiiibre à nouveau et accessoirement chômeuse et SDF. Je béais d'admiration. Quelle ourse !
        On a pris le bus jusqu'à chez JP, avec un ticket de bus, qui permet de changer de bus sans avoir à racheter un ticket. Ça sentais bon l'Europe. J'ai retiré des euros... woah, des euros...

        À propos de JP...
        Flashback, zoom : Eté 2001, États-Unis, côte pacifique, Californie, San Francisco, front de mer. Le bruit de la houle est noyé dans la rumeur d'une marée de touristes. Ti Punch et Niluge jouent des épaules pour briser le flot de populace qui leur fait face. La consternation se lit sur leur visage. Un mois à arpenter les rues de la ville, scrutant les vitrines, à la recherche de cette petite pancarte : « help needed ». Un mois à remplir des candidature d'emploi, parler à des managers pressés, à se faire dire « on vous rappellera ». De 10 heures du matin à 5 heures du soir, tous les jours sauf le dimanche.
        « Bon, on fait quoi ? J'ai déjà explosé mon budget... – On va quand même pas rentrer comme des louseurs ! – Mon banquier va bientôt me coller un procès – Bon, si demain on a rien, on abandonne, on rentre et on se trouve un job d'été d'urgence pour payer la note. ». C'est là qu'un de ces distributeur de tracts humains qu'on trouve dans toutes les zones touristiques nous tombe dessus : « youhou les gars, ça vous dit d'aller voir les requins à l'aquarium ???? », tout sourires pleins de taquet, deux fliers au bout du bras. Ti Punch le tue du regard (dans son imagination, le mec s'écroule raide mort, un trou fumant à la place du sternum), Niluge explose de rire : « Un aquarium, c'est justement ce qu'il me faudrait, là, tout de suite ». Évidemment il a pas comprit, le mec, alors il a fallu lui expliquer ce que c'est qu'un aquarium, en argot de défoncé. Et puis, comme ça le fait rire, on se présente mutuellement « Ti Punch, Niluge, JP » et on lui explique qu'on irait volontiers à l'aquarium, mais que l'heure était à l'économie drastique, vu qu'on cherchait du travail et qu'on en trouvait pas. « ah ouais » qu'y nous dit, « mais je crois qu'ils cherchent du monde à l'aquarium », qu'y nous dit. Le lendemain, on distribuait des tracts aux touristes pour 9 dollars de l'heure.
        4 ans que je l'avais pas vu. Toujours le même. En fait, on change à l'intérieur, mais la façade qu'on présente aux autres évolue très peu.
        Au taquet, on pose nos affaire, on mange une pizza et on repart. Ils ont un vague plan de soirée genre : le copain d'un copain d'un copain qui fait une teuf. Y a moi, Dédé, JP, son copain Stephen, son colloc Brian et une copine Heather. C'est assez loin, on prend le taxi-camion (on est six quand même).
        Le taxi nous dépose dans une zone ! JP vérifie l'adresse, mais non, on est au bon endroit. C'est une de ces banlieues lugubre et sinistres ou vivent tous les gens qui fuient les centre-ville... À cause de la criminalité notoire et de l'insupportable brassage social qu'on y trouve. Des grandes baraques avec des grands jardins éclaires à giorno. Des voitures de luxe garées

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