Les cons
sœur (qui fait ses études en France) sont venues me serrer la pince. Je les ai rejointes à Londres, dans un Bed and Breakfast pas loin du Pont des Tours. Sur la petite étagère à coté du lit, elle avait empilé bien 5 kilos de victuailles tropicales diverses.
Hé hé. Là, je suis au bureau, pause déjeuner, et j'ai un cari qui chauffe dans le micro-onde en ce moment même.
On a passé le week-end à visiter la capitale. Moi c'était mon deuxième week-end touristique à Londres d'affilée. On a retrouvé ma cousine qui est super efficace et chiante au possible. On a diné chez elle d'ailleurs. Et puis je me suis éclipsé pour aller rejoindre Sophie que j'avais pas vue depuis longtemps.
Ça m'a bien fait plaisir de la revoir, la petite. En plus ils ont une nouvelle colloc qui arrache du parquet. Et qui est super-bonne avec ça. On a discuté jusqu'à 5 heure du mat et dodo.
Le dimanche, ma mère est allée à la messe des rameaux. C'est pour célébrer l'entrée de Jésus à Jérusalem où il fut accueilli sous les bravos par une foule de supporters, tous un rameau à la main. L'ironie de l'histoire étant que le même peuple de Jérusalem allait choisir de libérer un criminel pour pouvoir le condamner au supplice.
Ce qui me rappelle une différence fondamentale entre l'ancien testament, dont j'ai lu un petit bout, et le nouveau, que je connais par bourrage de crane :
Dans l'ancien testament, c'est Dieu lui même qui descend pervertir le cœur des hommes, dans ses manœuvres machiavéliques pour les éduquer. Par exemple, c'est lui qui va aller faire fléchir la vertu de David pour qu'il succombe aux charmes d'une bonnasse et fasse tuer son mari pour pouvoir la « connaitre » (sans avoir vraiment pensé à lui demander son avis, à la chatte sur patte). Ce qui permet à Dieu ensuite de le disgracier et aux prêtres d'expliquer les défaites militaires de l'élu de Dieu vers la fin de son règne.
Dans le nouveau testament, et peut être aussi dans la fin de l'ancien, que j'ai pas lue, le sale boulot est laissé au Diable, Dieu pouvant ainsi garder les mains propres. Que je trouve qu'il est bien serviable, le prince des ténèbres, de reprendre le flambeau, parce que si d'aventure personne ne pervertissait plus le cœur des hommes, on se demande bien à quoi servirait la religion, dont le but avoué et d'extirper l'homme du péché.
Et encore un parallèle frappant : Le maire d'Orange, élu d'extrême droite, dans une diatribe contre son ancien parti :
"Le FN vit sur son capital.
(...)
Grâce à la question de l'immigration
, il bénéficie encore d'un vote important. Dans de bonnes circonstances, il peut encore concevoir l'espérance, ici ou là, de quelques victoires isolées. Mais le FN n'est plus une force et une force qui avance"
Imaginons un instant la fantaisie que Sarkozy gagne les présidentielles et interdise tout bonnement l'immigration (et reconduise à la frontière les immigrés déjà entrés). Plus de sales-arabes en France, quels peuvent bien être les arguments du FN ? « Votez pour nous... euh, on va virer les... Euh... ». Le FN a besoin de l'immigration. C'est sa raison d'être. Autant que le bon Dieu a besoin du Mal.
Et Norton qui fait son beurre grâce aux programmeurs de virus
Et George Doublevé qui est réélu grâce au terrorisme
Et Arlette dont la popularité est proportionnelle au nombre d'usines délocalisées cette année.
Et Michael Moore qui peut bien pointer au chômage le jour ou le capitalisme sauvage fait faillite.
Et tsetera...
Et tsetera
Donc, oui, mon week-end.
Ben le dimanche, j'ai rejoint ma mère et ma sœur après la messe aux jardins du Couvent. On est allé manger dans un pub, un pur poudingue et puis on a tous pris le train pour Birmingham. Pour plus cher qu'un aller retour pour Berlin. Je les ai emmenés manger dans le quartier chinois.
Ha tiens, ma mère a trouvé (sans faire exprès) un qualificatif concis pour désigner les blobs à talon haut qui représentent la moitié de la population anglaise : Les globosos. Apparemment c'est un mot italien pour parler des bourrelets de graisse de chaque coté des hanches, qui font des vagues quand on court derrière le taxi dans la rue.
Le lendemain, pendant que je vendais des machines aux clients, et mon âme au diable, elles ont visité
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