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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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n'aies qu'une femme accrochée à ton cou !
    — Une seulement : celle-ci, et le fils est d'elle !
    — Ah ! C'est l'amour ! Excellent ! Formidable ! Tu dois donc être un peu à sec avec tout le rachat de ces terres. N'hésite pas à me demander mon aide, mon garçon ! J'aurais bien aidé Bess, mais elle est trop fière pour faire appel à moi. C'est bien le moins que je puisse t'offrir. J
    ai beaucoup d'argent et bien peu de temps pour le dépenser !
    — Merci, sir Jacob, fit Dante, touché par cette générosité. J'espère que vous avez encore beaucoup de temps pour cela, car vous ne savez pas que j'ai eu la chance de trouver un trésor espagnol aux Caraïbes ! Et ma part me laisse tout à fait à l'aise. J'ai laissé entendre que j'emploierai du monde à Merdraco.
    — Et comment cela se présente-t-il ? demanda sir Jacob avec intérêt.
    — Mieux que je ne le pensais au départ. On dirait que quelques hommes, par ici, désirent en profiter. Certains parce qu'ils se sont lassés de leur ancien patron.
    — Méfie-toi de Shelby...
    — Nous nous sommes rencontrés. Cela s'est mal passé et cela continuera dans ce sens : je lui ferai payer ce qu'il a fait à Merdraco.
    — C'est un homme puissant, Dante. Avec ses Fils de Belial, il dirige une bande de tueurs.
    C'est imprudent de le provoquer.
    — C'est ça ou prendre un coup dans le dos au moment où je m'y attendrai le moins. Je ne me laisserai pas faire.
    A ce moment la vieille femme commença à grogner en se réveillant. Avec une lenteur qui faisait mal à regarder, elle se mit debout. Sans prêter la moindre attention au groupe qui tenait salon à côté d'elle, elle se dirigea péniblement vers la porte. A peu près à mi-course, elle fit tomber sa broderie. Avant même qu'Oliver pût faire un geste, Dante bondit et ramassa 1’ouvrage.
    — Vous aviez perdu votre broderie, dit-il d'une voix puissante.
    — Eh?
    — Votre broderie, vous l'aviez laissée tomber, répéta Dante patiemment.
    Une étrange expression traversa ses yeux alors qu'il fixait la vieille femme sourde et si frêle.
    — C'est très joli, mais j'en ai déjà une moi-même, merci, répondit-elle d'une voix chevrotante.
    Vous faites du très joli travail, jeune homme.
    Dante entendit Francis et Alastair pouffer de rire derrière son dos. Il glissa la broderie dans le panier de la vieille et la guida vers la porte, où Oliver le relaya. Au même moment, quand la porte se referma, sir Jacob fit main basse sur la bouteille de cognac et en versa une bonne rasade dans son thé, faisant un petit clin d'œil complice à Rhea.
    — Maintenant, je veux tout savoir à propos de ce trésor ! s'exclama-t-il en se jetant en arrière dans son fauteuil avec satisfaction

    Chapitre 29

    — ... Et le cou encore ensanglanté, il força ce Portugais à manger ses propres oreilles, affirma Conny Brady à son ami Robin qui l'écoutait, captivé.
    — Vraiment ? s'exclama Robin avec horreur.
    — Tout juste... Et ce n'était pas là le pire des crimes de ce monstre, conclut Conny, assez satisfait de l'effet obtenu sur son complice Robin.
    Ils approchaient des deux tours dressées vers le ciel dans leur solitaire beauté.
    Les deux jeunes garçons, dans leurs vêtements de fine étoffe, bas de soie et boucles d'argent aux chaussures, erraient dans les prés à la recherche d'un trésor ou deux, tout en s'avançant vers le château médiéval.
    — Tu crois que vous allez bientôt devoir rentrer à Camareigh ? demanda Conny.
    — Je ne sais pas. Francis n'a rien dit à ce propos. Et nous n'avons pas de nouvelles de là-bas non plus... Mais ça ne va pas tarder quand même.
    Robin avait un peu le mal du pays.
    — Tu reviendras pour nous rendre visite, peut-être avec le duc et la duchesse... .

    — Oh, sûrement, surtout quand nous aurons parlé à tout le monde de Merdraco. Et puis, tu viendras à la Noël.
    — Tu crois ?
    — J'ai même entendu Rhea et ma mère parler de la possibilité que tu restes à Camareigh pour étudier avec moi. M. Teasdale serait d'accord pour t'enseigner des tas de choses.
    — L'école ? fit Conny avec dégoût. Plus besoin d'école, moi !
    — Tu sais lire et écrire ?
    — Sûr ! M. Marlowe m'a appris. Il disait toujours que c'est important, spécialement si je veux commander mon propre navire.
    — Et le calcul ? les additions et les soustractions ? Tout ça ? demanda Robin avec prudence, car ce n'était guère son sujet favori.
    — Mais bien sûr ! clama Conny avec fierté.

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