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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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aimais cette autre femme ?
    Dante sourit avec amertume.
    — Je le croyais à l'époque. '
    — Et elle t'aimait...
    — Je le croyais aussi.
    — Et elle n'a jamais parlé de cette nuit ? Elle t'a laissé soupçonner de meurtre, alors qu'elle te savait innocent ?
    — Je ne pouvais lui demande cela. De plus, rien n'a pu être prouvé contre moi. Il n'y avait donc pas de mal. Nous étions jeunes, Rhea; elle avait ton âge à l'époque. Nous nous croyions amoureux, et pour cela, nous risquions tout pour être ensemble. Si nous avions été découverts, beaucoup de mal en serait ressorti. J'avais passé cette nuit avec elle, nous étions amants. Ce n'était pas simple.
    Rhea ne trouvait rien à dire : bien que sachant que Dante avait eu de nombreuses maîtresses dans le passé, c'était une autre affaire que de l'entendre de ses propres lèvres.
    — A peu près au même moment, tout mon univers de facilité et d'aisance s'est écroulé. Ma mère est morte. Les terres que j'avais engagées pour payer mes dettes m'étaient inaccessibles, parce que l'homme qui m'avait prêté l'argent avait trahi ma confiance et méprisé ses promesses. Mauvais investissements, et tout ça. L'ensemble se combinant avec mes propres extravagances, je restais sans le sou, ne possédant plus que le château. J'étais, bien sûr, responsable d'avoir fait confiance à cet homme et d'avoir perdu mes terres. Le château ne pouvait se suffire à lui-même, évidemment. Tout était perdu. .
    — Mais tu ne peux être blâmé pour tout ça, Dante ! Tu étais jeune. C'est compréhensible.
    Comment te reprocher la trahison d'un autre ?

    — Oh, même... Cette jeune femme m'aurait défendu, admettons. J'aurais dû l'épouser, sans le sou, et lui demander de supporter une existence pénible.
    — Je crois que tu es trop gentil avec elle. Sa démission t'a conduit à être injustement accusé d'un meurtre horrible. Quand tu avais besoin de son amour, elle t'a tourné le dos !
    — Et tu es trop dure avec elle, ma toute douce, répondit-il avec un sourire ému. Elle était jeune, élevée dans l'attente d'une vie luxueuse. Pouvais-je lui demander d'y renoncer ?
    — Je n'aurais pas hésité une seconde.
    — Oui, mais pour l'homme que j'étais à l'époque ? Je me demande si j'aurais même pris la peine de te demander ton avis, car je t'aurais enlevée. (Il s'imprégna de sa chaleur. Leurs lèvres s'effleurèrent.) Merci pour la confiance que tu places en moi, murmura-t-il contre sa bouche.
    — Je t'ai déjà dit que tu n'as rien à craindre de ce côté, lui rappela Rhea.
    Sa respiration se faisait un peu haletante, mais ce n'était plus de peur. Rhea reposa paisiblement la tête sur l'épaule de Dante et ils contemplèrent la course endiablée des nuages.
    — Je ne comprends toujours pas un élément, reprit Rhea.
    — Et qu'est-ce que tu ne comprends pas, petite fleur ?
    Son esprit n'y était plus. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait plus tenu sa femme dans ses bras, et il était fatigué de cette conversation.
    — Personne ne savait que tu étais ruiné, puisque tu en as fait la découverte toi-même. Cela peut paraître étrange que cette femme l'ait appris, alors qu'elle aurait pu te venir en aide, te disculper.
    Dante fit une grimace appréciative :
    — Tu assimiles vite. Son grand-père, qui l'avait élevée à la mort de ses parents, était un ami de ma famille. Il avait été informé de la situation par mon tuteur.
    — Mais ce tuteur ? Etait-ce le même homme à qui tu avais fait confiance pour l'hypothèque de tes terres ? demanda Rhea. Comme tu lui faisais confiance, tu lui as parlé de ton amour pour cette femme. Tu lui as dit aussi que tu te trouvais avec elle la nuit du meurtre, non ? Te savoir accusé, même injustement, de ce meurtre convenait parfaitement à ses projets.
    Connaissant ton alibi, il aura voulu s'assurer que cela ne se saurait jamais, et répandu pour ce faire la nouvelle de ta ruine financière. Ton alibi s'effondrait, ou plutôt cessait d'exister, car il était laissé dans l'ombre.
    — Tu me surprends, Rhea ! Je te croyais ingénue. Oui, effectivement, mon tuteur et ce gentilhomme sans parole étaient un seul et même homme.
    — Pourquoi voulait-il te détruire? Pourquoi cette rage contre toi, Dante ?
    Il soupira. Cette conversation n'était pas aisée pour lui. Trop de souvenirs...
    — Une histoire stupide qui a tourné à son désavantage... Il en a conçu une immense rancœur et nous a voué une haine

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