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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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doute : sa rencontre avec Rhea était prévue, organisée par une main invisible. C'était un signe du destin.
    — Allons, lord Jacobi, asseyez-vous. Votre cheville doit vous faire mal. Nous demanderons un brandy pour vous, et un sherry fera l'affaire pour moi.
    Dante sut que Kirby avait raison. La duchesse avait beau être une femme magnifique, elle n'était pas bête.
    — J'ai un petit cadeau pour vous, fit-il en lui tendant le paquet qu'il avait sous le bras.
    Une lueur de surprise passa dans le regard de Sabrina Dominick, mais elle accepta.
    — Bien que cela soit tout à fait inutile, je dois admettre que j'aime les surprises.
    Son sourire lui rappela celui de Rhea.
    — Rien de grande valeur, comparé aux bijoux de Votre Grâce. Mais que pouvais-je offrir à une personne comblée par ailleurs ? Et si je peux prêter foi à ce que m'a dit Rhea, j'ai pensé que vous apprécieriez cette... moisson de la mer, expliqua Dante, un peu nerveux cependant.
    Son succès n'était pas acquis. Elle pouvait très bien trouver l'idée totalement saugrenue et se gausser de lui.
    Sabrina Dominick n'était pas une femme ordinaire, et lorsqu'elle souleva le couvercle de la boîte, elle laissa échapper un petit cri de plaisir et d'émerveillement. Il s agissait de plusieurs admirables coquillages qu'elle n'avait jamais vus auparavant.
    — Superbes !
    Sa voix réjouie attira l'attention des jumeaux, qui s'approchèrent en trébuchant.
    — Ils sont assez communs aux Indes occidentales, fit modestement le capitaine.
    — Mais non, ils ne pourraient en rien être communs, répliqua la duchesse. Celui-ci ressemble à l'aurore...
    — On peut manger celui-là, maman ? demanda Andrew, en touchant de son petit doigt l'une des coquilles.
    — Cela serait un peu sec, malheureusement, objecta Dante.
    — C'est un cadeau merveilleux, merci... (Elle baissa la tête pour toucher du doigt son menton, l'air de reprendre le fil de ses préoccupations.) Et quelle sorte d'homme êtes-vous, Leighton ?
    Elle voyait devant elle un homme qui avait joué et perdu son héritage, ruiné sa réputation, qui avait même été accusé de meurtre. Mais aussi un homme qui avait tout recommencé à zéro, qui possédait la tendresse, la pitié nécessaires pour sauver un chat condamné ou pour se faire le protecteur d'un orphelin.
    Dante répondit sans la moindre hésitation :
    — Je suis l'homme qui a épousé votre fille et qui la rendra heureuse. J'admettrai volontiers que, dans le passé, j'ai mal agi. Je n'en tire aucune fierté. Mais je ne trahirai pas l'amour que Rhea, pour une raison ou pour une autre, je ne sais, a décidé de me donner.
    — Je ne vois rien d'étrange à ce que Rhea vous aime, maintenant que je vous découvre, confia la duchesse. Allons, asseyez-vous, ou j'appelle Rawley ! Au lieu de brandy, vous aurez un grand verre de sa potion.

    La menace porta instantanément. Le valeureux marin se précipita sur un siège. Et ce fut sur cette scène de complicité joyeuse que lord Dominick et sa fille entrèrent dans le salon. Leurs réactions furent bien différentes.
    — Mère ? Dante ? fit Rhea, considérant le couple qui avait l'air si détendu.
    — Ma chère, viens te joindre à nous. J'allais proposer un autre verre de brandy à Dante, lança la duchesse. (Le duc n'avait pas manqué de noter l'usage du prénom de son gendre. Elle s'en félicita.) Lucien ? Tu veux faire le quatrième ?
    C'était un défi. Avec un grognement, le duc s'assit au côté de sa femme. Rhea se sentait encore nerveuse.
    — J'adore les aventures, comme vous le savez, fit la duchesse en s'adressant à Rhea et au duc.
    Mais, bien sûr, comme je suis une personne respectable, je n'ai jamais pris part à de telles activités. Les exploits de ton mari sont absolument fascinants.
    — C'est bien dommage, Sabrina, que tu n'aies pas succombé à ces tentations, commenta lord Dominick en remplissant le verre de son gendre. (Le duc aurait donné sa fortune pour pouvoir se dédoubler et se trouver ailleurs.) J'imagine que tu aurais été parfaite dans ton rôle de hors-la-loi !
    — Enfin, Lucien ! fit la duchesse en riant.
    Mais il ne fallait pas le taquiner trop fort. Il n'était pas dans cette humeur et fixait son brandy d'un air fatal.
    — Mes parents se conduisent tout le temps comme ça ensemble. Et personne n'a jamais compris pourquoi, expliqua Rhea.
    — Qu'est-ce qui les fait se tenir si tranquilles ? demanda le duc, en remarquant ses jeunes enfants, jouant

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