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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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région, et je ne me laisserai pas dominer par cette racaille, je puis vous l'assurer, Sam.
    Cette révélation ne put qu'étonner l'aubergiste, qui pensait sir Miles Sandbourne en position de force, et détenteur notamment des terres des Leighton. Dans cette nouvelle optique, le marquis avait un ennemi de plus. Le changement promis par Dante Leighton ne serait pas du goût de tous. L aubergiste tourna son regard vers sa jeune épouse. Que deviendrait-elle si un malheur arrivait à 1’intrépide revenant ?

    Chapitre 24

    Les efforts d'une journée entière de nettoyage et de polissage commençaient à porter leurs fruits dans la grande salle du pavillon de chasse. Cuivres et bois resplendissaient. Les fenêtres laissaient filtrer une lumière claire comme l'eau de source. Alastair sortit au grand air pour s'étirer. L'atmosphère était chargée d'odeurs de bruyère et de chèvrefeuille, qui poussaient en toute liberté dans ce qui avait été un jardin. L'actrice principale de cette scène était la mer : Alastair ne pouvait détacher son regard du moutonnement de la surface. La nostalgie lui serra la poitrine. La mer... Il était captif de sa magie. C'était sa seule maîtresse. Sur cette équivoque pensée, apparut Rhea, les bras chargés d'un grand panier de fleurs fraichement coupées, et portant lord Kit.
    De son poste d observation, dans l'une des petites tourelles, Dante contempla d'abord sa femme qui venait d'apparaître de sous les arbres. Ensuite, il put voir arriver trois cavaliers le long du chemin. Rhea et Alastair tournèrent la tête, un peu étonnés de cette visite impromptue, pour essayer de deviner l'identité des nouveaux arrivants. Une femme semblait diriger cette expédition. Vêtue de rouge, montée sur un bel étalon noir, elle était environnée du tintement des clochettes qui ornaient les brides de son cheval. Ses cheveux étaient très noirs avec des reflets d'argent. Elle s'arrêta à un demi-mètre d'Alastair et de Rhea.
    — Où est votre maître, ma fille ? demanda-t-elle avec autorité. (Cette morgue était de naissance chez elle.) Eh bien ? Je vais attendre combien de temps à vous voir bayer aux corneilles ? (Son cheval était aussi impatient qu'elle.) Alors ? Vous avez une langue vous deux ?

    Confronté à tant d'impertinence,. Alastair était resté ahuri. Mais, voyant plus d'amusement que de colère dans l'expression de Rhea, il réalisa qu'après avoir rendu le manoir habitable pour la nuit, ils ressemblaient à des serviteurs.
    — Puis-je savoir qui le demande ? dit Rhea avec douceur.
    Son accent de bonne naissance ne manqua pas d'étonner la cavalière, mais le ton resta emporté. Son caractère ne lui permettait pas de reconsidérer les rapports qu'elle croyait établis.
    — Certainement pas ! Qui donc êtes-vous ? Qui est votre maître ? Où est-il ? Que fait-il ici, à Merdraco ?
    Quelqu'un s'éclaircit la gorge au-dessus d'eux, non sans une certaine jubilation. Lady Bess Seacombe leva la tête dans l'intention de rabrouer l'impertinent personnage.
    Quand elle vit l'homme qui l'observait tranquillement de son perchoir, elle faillit tomber de cheval. Elle n'avait pas vu d'aussi bel homme depuis longtemps... quinze ans, pour être précis.
    Celui-ci arriva au rez-de-chaussée, sa poitrine nue miroitant de sueur.
    — Dante ! articula-t-elle, la voix hachée par la stupéfaction. Vous êtes toujours vivant ! Vous êtes revenu !
    — Je puis vous rassurer, Bess. Je ne suis pas un esprit, sourit Dante, savourant la réaction de lady Bess.
    Elle était encore belle femme... peut-être plus séduisante que lorsqu'elle avait quinze ans.
    Fascinée par le retour d'un homme qu'elle pensait à jamais sorti de sa vie, lady Bess n'en croyait pas ses yeux. Il était devenu incroyablement attirant avec les années, il gardait le pouvoir de lui faire vibrer le cœur.
    Soudainement, elle se demanda s'il se souvenait de ces longues nuits passées ensemble, et...
    de sa lamentable trahison.
    Mais les yeux de Dante étaient surtout rieurs. Allait-il se moquer d'elle ? la ridiculiser en public ? Elle s'attendait à de la colère, mais pas à une telle légèreté.
    — Comment saviez-vous que j'étais de retour ? demanda Dante en se joignant à Alastair et à Rhea, plus près de son fils.
    — Je n'en savais rien. J'ai vu de la fumée en passant, et des chariots se rendre ici. Je... J'ai pensé qu'il fallait voir ce qu'il se tramait par ici, expliqua Bess en rougissant. Je dois dire que je

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