Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les Derniers Jours de Pompéi

Les Derniers Jours de Pompéi

Titel: Les Derniers Jours de Pompéi Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sir Edward George Bulwer Lytton
Vom Netzwerk:
Du reste, nous essayerons.
    – Faites. »
    Quelques minutes après, les employés qui avaient emporté le gladiateur tombé et insensible, reviennent avec un air déconcerté. Ils craignaient pour la vie de Tétraidès ; il lui était impossible de reparaître dans l’arène.
    « En ce cas, dit Pansa, gardez Lydon comme subdititius ; il remplacera le premier gladiateur vaincu contre le vainqueur. »
    Le peuple applaudit à cette sentence. Le silence recommença ; les fanfares éclatèrent de nouveau ; les quatre combattants se préparèrent fièrement à se mesurer en se regardant en face.
    « Reconnaissez-vous les Romains, cher Claudius ? sont-ce des gladiateurs célèbres ou des gladiateurs ordinaires ?
    – Eumolpus est une lame de seconde classe, Lépidus ; pour Nepimus, le plus petit des deux, je ne l’ai jamais vu ; mais il est fils d’un des fiscales {88} impériaux, et il a été élevé à la bonne école. Mais je n’ai plus de cœur au jeu : je ne regagnerai jamais l’argent que j’ai perdu ; je suis ruiné. Maudit soit ce Lydon ! Qui aurait pu lui supposer tant d’adresse et tant de bonheur ?
    – Voyons, Claudius, j’aurai compassion de vous, et j’accepte votre pari pour ces deux Romains.
    – Alors, dix sesterces sur Eumolpus.
    – Quoi ! lorsque Nepimus est un débutant ? le marché n’est pas tenable.
    – Huit, alors !
    – C’est convenu. »
    Pendant que ces luttes étaient ainsi commencées, il y avait, sur les gradins les plus élevés, un spectateur qui avait pris à ces jeux un douloureux intérêt. Le vieux père de Lydon, en dépit de son horreur chrétienne pour ce genre de spectacle, dans son anxiété pour son fils, n’avait pu résister au désir d’être spectateur de sa destinée. Caché dans une foule d’étrangers de la plus basse classe de la populace, le vieillard ne sentait, ne voyait rien que la présence de son brave fils. Pas un mot ne s’était échappé de ses lèvres lorsqu’il l’avait vu deux fois tomber à terre : il était seulement devenu plus pâle, et ses lèvres avaient tremblé. Mais il avait jeté un cri de joie, lorsque la victoire s’était déclarée pour son fils, sans prévoir, hélas ! que cette victoire n’était que le prélude d’une bataille plus terrible.
    « Mon brave fils ! dit-il, et il essuya ses yeux.
    – Est-ce ton fils ? demanda un homme placé à la droite du Nazaréen ; il a bien combattu ; nous allons voir comment il se comportera tout à l’heure. N’as-tu pas entendu ? il combattra le premier vainqueur. Maintenant, pauvre vieillard, prie les dieux que le vainqueur ne soit aucun des deux Romains, ni, après eux, le géant Niger ! »
    Le vieillard se rassit et se couvrit le visage ; il resta indifférent au nouveau combat ; Lydon n’y figurait pas. Cependant, une pensée traversa son esprit… Ce combat avait pour lui un grand intérêt… Le premier qui succomberait ne serait-il pas remplacé par Lydon ?
    Il tressaillit, et le corps penché, les yeux tout grands ouverts et les mains jointes, il suivit les mouvements des gladiateurs.
    Niger et Sporus occupèrent particulièrement l’attention du public ; car cette espèce de combat, à cause de son résultat ordinairement fatal et de la grande science qu’il exigeait de la part des deux adversaires, était fort estimé des spectateurs.
    Les deux gladiateurs se tenaient à une distance considérable l’un de l’autre. Le singulier casque que portait Sporus avait sa visière baissée et lui cachait le visage ; mais les traits de Niger, à découvert, attiraient tous les regards, leur férocité vigilante et contenue possédait une terrible puissance d’attraction. Après être demeurés quelque temps à se surveiller, Sporus commença à s’avancer lentement et avec une précaution extrême, tenant la pointe de son épée dirigée contre la poitrine de son ennemi, comme dans l’escrime moderne…
    Niger reculait à mesure que son adversaire avançait, rassemblant son filet dans sa main droite, et sans détacher un instant un œil petit et étincelant des mouvements de son adversaire ; tout à coup, dès que Sporus se fut approché à la portée de son bras, le retiarius se jeta en avant et lança son filet : une prompte inflexion du corps sauva le gladiateur du piège redouté ; il poussa un cri aigu de joie et de rage et se précipita sur Niger ; mais Niger avait déjà retiré son filet, qu’il avait jeté sur ses épaules,

Weitere Kostenlose Bücher