Les Mystères de Jérusalem
route de Sodome...
Tawill rit doucement. E attendait ce moment avec impatience. Il y aurait des morts, beaucoup de morts. Peu de garçons en réchapperaient et pas même lui, peut-être. quelle irnportance, pourvu que les documents parviennent de l'autre côté de la frontière, enjordanie, et que " Nabuchodonosor " puisse s'en servir ?
Le plus difficile avait été de se procurer en une nuit des ailes delta et de les transporter jusqu'à Massada. Pour le reste... qu'Allah ch‚tie les coupables!
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Il était presque huit heures du matin lorsque Tawill sentit son :)reille coupée le démanger. C'était le signe que quelque chose .*i'allait pas.
Il s'approcha avec précaution des escaliers extérieurs et
-omprit. E était plus de huit heures et demie, et le parking de la
-af
étéria était toujours vide. Pas un car, pas une voiture 1
Cherchant la crosse de son arme à la ceinture, il se retourna pour prévenir Abu Sufyan. E découvrit le visage de Youssef Saleh. Et ses mains serrées sur la crosse de l'AK-47.
- Ghassan, tu n'aurais pas d˚ tuer Salem Chahin, le grandpère d'Ahmed, dit calmement Youssef Avant, je me doutais... Là, avec ce pauvre vieux, tu m'as donné la preuve qui me manquait!
Tawill ricana.
- Et alors? Tu veux faire le travail des juifs?
- C'est ce que tu aimerais faire croire, n'est-ce pas? Tu es devenu fou.
- je n'ai pas peur de la mort!
- Aucun de nous n'a peur de la mort, répondit Saleh.
Les yeux br˚lants de rage, il ajouta
- Et Nabuchodonosor va mourir.
Tawill se mit à rire comme un dément.
- jamais! jamais! hurla-t-il. S'il le faut, il mettra le feu à la terre entière! Nabuchodonosor est l'…lu... Lui seul! Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son Prophète!
Il s'avança, la bouche ouverte par le rire. Les pupilles de Youssef Saleh se resserrèrent. Son index se crispa, plein de haine. La rafale souleva Tawill et le projeta contre la rambarde des escaliers, o˘ il dégringola.
¿ peine le son de l'AK-47 s'éteignit-il que Saleh entendit le coup de feu.
La balle lui sectionna la colonne vertébrale. Il retomba sur le dos et sa tête frappa si fort sur le quai de béton qu'il crut s'évanouir. Mais non.
Il vit venir vers lui un garçon de vingt ans, aux longs cils et aux yeux effrayés. Il brandissait un revolver deux fois plus gros que sa main. Saleh voulut lui parler; sa bouche ne s'ouvrit pas. E voulut presser la g‚chette de l'AK-47 qu'il croyait encore tenir; ses doigts vides n'obéirent pas.
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Abu Sufyan brandissait à deux mains, mais en tremblant quand même, le revolver en direction du visage de Saleh, qui ne cessait de le regarder.
Abu, lui, cessa de trembler. Il cria " Allah akbar! " en tirant, les yeux exorbités par la terreur.
quand il s'approcha de l'escalier, il aperçut les 4 X 4 blindés des Israéliens arrivant de partout. Déjà les hélicoptères faisaient un vacarme d'enfer.
Abu Sufyan plongea le canon br˚lant du revolver dans sa bouche.
¿ la seconde o˘ sa tête explosait, trois cents mètres plus haut, sur le plateau de Massada, une vingtaine de soldats israéliens sortaient de la carrière creusée dans la roche, face aux ruines antiques des entrepôts du palais nord.
Leurs visages maquillés de noir ne laissaient deviner que la p‚leur de leurs lèvres et le blanc menaçant de leurs yeux. Le pistolet-rriitrailleur plaqué contre la poitrine, deux soldats bondirent dans la terre meuble du talus pour atteindre le muret surplombant les marches du mikvé, l'unique bain rituel de la forteresse. Accroupis tête-bêche, ils se mirent en position de tir de protection. Aussitôt, en file indienne, le reste du commando se glissa hors de son trou et grimpa le talus. Pliés en deux, l'anne brandie à bout de bras, les hommes coururent le long des murs de pierre, zigzaguant avec précision dans le labyrinthe des ruines. En moins de quatre minutes, ils furent en position tout autour des thermes o˘
s'était dissimulée, deux heures plus tôt, l'une des équipes de Tawill.
Tout au sud du plateau, dans le vacarme des turbines, deux hélicoptères déposèrent un second groupe d'assaut tout près du columbarium. Les engins parvenus à deux mètres du sol, les hommes sautèrent à pieds joints dans les tourbillons de poussière soulevés par les pales, se déployant en un demi-cercle aussi mortel que le fil d'une faux. Progressant le long de la fortification, ils parvinrent aux ruines de l'enceinte du palais ouest avant même que les
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