Les Mystères de Jérusalem
Sauf que ce Parvis et cette citerne n'existent plus!
Il fit défiler le fichier d'un doigt.
- Reprenons. Toujours les réflexions de Marek : " La cache numéro 4 signale la colline de Kohlit, la numéro 5, Manos, et ainsi de suite. En conclusion, la cache numéro 2 est donc isolée dans son absence d'indication géographique. qu'en concluonsnous ? "
Tom s'interrompit à nouveau, hilare, et pointa son doigt vers la poitrine d'Orit.
- qu'en concluez-vous ?
- Euh...
- Un effort!
- qu'il s'agit du même lieu géographique que la cache qui la précède ?
- jackpot! Et o˘ situe-t-on la cache numéro 1 ?
- Les marches... je veux dire le cimetière d'Houreqanyai
- Marek dit : " Rabbah est à l'opposé de la vallée dAkhor alors que l'énigme numéro 1 signale expressément la vallée d'Ahhor. En ce cas, pourquoi la cache numéro 2 serait-elle mentionnée à sa suite et sans autre indice si elle devait se trouver à Rabbah ? Les énigmes, dans tout le rouleau, ne vont pas sans une certaine logique spatiale : presque la moitié
du trésor se trouve dans la Ville sainte, autour ou à l'intérieur de l'enceinte du remple, dans les monuments, le long de ses remparts ou dans les iécropoles de banlieue. Elles forment un parcours. Pour la ving-182
l
taine de caches à l'extérieur de . jérusalem, même chose. Il y a une logique géographique: on va d'un point à un autre dans une progression nord-sud, et pas en zigzag! En conséquence, pour la cache numéro 2, on peut se demander s'il ne s'agirait pas d'un piège : la tombe d'un fils ou d'un natif de Rabbah, oui, mais enterré aillmrs que dans son village natal. Le piège serait logique parce que c'est à la fois l'énigme la plus consistante et l'une des plus riches. Cette tombe ne pourrait-elle pas, alors, se situer au même endroit que la première partie du trésor? "
- Dans le cimetière d'Houreqanya!
- Montez! ordonna Tom en refermant son ordinateur.
- Cent lingots d'or! murmura Orit en claquant sa portière.
- Il doit bien en rester au moins un! fit Tom en tournant la clef de contact.
Le train arrière du 4 X 4 chassa dans la poussière et ils rattrapèrent le car des japonais avant d'atteindre la route côtière allant de Jéricho à
Ein-Guédi. La piste était trop étroite pour qu'il le double. Tom donna un coup de volant, mordit sur le bascôté recouvert de kikouyou desséché et fonça. Le nuage de poussière devint tel, lorsque Tom reprit la piste en corrigeant le survirage, que le chauffeur du car protesta à grands coups de klaxon.
- quelque chose qui ne va pas? demanda Tom innocemment en passant la quatrième.
Orit chaussa ses lunettes de soleil avec un petit sourire. Elle n'avait plus de rouge sur les lèvres.
Ils firent le tour du cimetière et leur excitation commença à chuter comme un thermomètre dans un congélateur. Ils déambulaient de gauche et de droite, la pelle à la main. Tom soulevait des restes d'anciennes pierres tombales pour n'y trouver que des nids de fourmis.
- Eh! fit soudain Orit. On se calme et on réfléchit!
- Tout est détruit, on ne lit même plus une inscription sur les stèles restantes. Si au moins nous avions une indication d'axe, nord ou sud, ou...
- Justement, qu'est-ce qu'on a? Deux mots : monumentfunéraire.
- Il n'y en a pas un seul ici. Fausse bonne piste.
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- Ce que vous pouvez être mîconstant,__Œ7o-*_ 'Orit. Cest pénible! Bien s˚r qu'il n'y en a pas. Pas après deux mille ans! Il n'y en a plus.
- Subtile nuance!
- Vous n'imaginez pas qu'ils s'étaient conservés intacts. Si c'était le cas, le trésor se serait envolé depuis longtemps. Mais subtile nuance : un monument n'est pas seulement une construction au-dessus du sol, mais aussi dans le sol. Vous n'aviez jamais remarqué ?
Orit s'était approchée tout près de lui. Avec l'effort et la chaleur, son parfum était plus entêtant que jamais. Tom, en silence, glissa les doigts sous ses lunettes de soleil et se massa les yeux. O.K. Et alors?
- Alors, dit Orit avec un grand sourire doux que démentaient ses paroles, il faut sonder partout, mon bonhomme! Frapper avec le manche des pelles pour entendre o˘ ça sonne creux et creuser o˘ ça sonne plein!
- Super!
Méthodiquement, rangée après rangée, pendant près de deux heures sous le soleil à l'aplomb, ils frappèrent, fouillèrent, retournèrent le sol tous les cinquante centimètres avec autant de soin que s'ils cherchaient la clef de leur avenir. En vain.
La soif devenait
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