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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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à midi.
    – Alors on devient une maternité ? gronda Petit-Frère. J’ai toujours entendu dire que c’était pas des choses à voir pour un homme, vu que ça le dégoûterait et que ça pouvait faire perdre de l’argent aux putains !
    – Fous-nous la paix, dit Alte méprisant.
    La femme gémit de nouveau et se tordit de douleur. Alte donna quelques ordres rapides.
    – Toi, l’homme du désert, reste avec moi ; Porta, va me chercher un seau d’eau et du savon ;
    Sven allume du feu en vitesse ; et toi, Petit-Frère, rapporte deux bouts de fil de 30 cms chacun.
    – Si c’est pas malheureux ! Interrompre une partie de dés pour faire la sage-femme ! Tu voudrais pas…
    Un cri profond de la femme l’interrompit.
    – Grand Dieu ! cria-t-il, et il se précipita pour exécuter l’ordre de Alte. La femme fut placée sur un morceau de toile de tente et, au grand étonnement de Petit-Frère, Alte nous donna l’ordre de nous laver les mains. Les douleurs se rapprochaient ; livides, nous suivions cet événement tout nouveau pour nous. Petit-Frère se mit à engueuler le père absent : – Quel salaud ! Laisser toute seule une pauvre fille dans cet état !
    Alte jeta les deux bouts de fil et le couteau dans l’eau bouillante.
    – Pourquoi fais-tu cuire le couteau ? demanda Porta.
    – Tu ne comprends donc pas, dit Alte qui frémissait de nervosité.
    La naissance commençait. L’apparition de la tête nous arracha un gémissement comme si nous accouchions nous-mêmes.
    – Il faut que tu fasses quelque chose ! crièrent à la fois Petit-Frère et Porta en regardant Alte.
    – Elle va peut-être mourir, dit le légionnaire, et que deviendra le petit ? Nous n’avons pas de lait pour lui.
    – Crétins que vous êtes, leur dit Alte. Pour faire l’amour, vous vous y entendez, mais pour aider un enfant à venir au monde, il n’y a plus personne !
    Tandis qu’il prenait doucement la tête de l’enfant et aidait à l’extraction, le légionnaire serrait les mains de la femme qui, dans ses douleurs, lui enfonçait profondément ses ongles dans la chair.
    – Vas-y ! gémit-Il, si ça pouvait au moins te soulager.
    L’enfant naquit au milieu des jurons et des criailleries. Alte, tout pâle, se releva, mit un doigt dans la bouche du nouveau-né pour retirer des mucosités, puis, le prenant par les jambes, le retourna la tête en bas et lui donna un léger coup sur le derrière. Au même moment un violent coup de poing de Petit-Frère envoya Alte par terre.
    – C’est pas une honte de battre un tout petit comme ça ! Criait Petit-Frère. Il t’a rien fait, ce gosse !
    – Bon Dieu ! dit Alte en se relevant, tu ne comprends donc pas que c’est pour le faire crier !
    – Crier ! dit le géant, y manquait plus que ça ! Je te ferai crier, moi, espèce de sadique ! -– Il brandissait ses poings mais les autres se jetèrent sur lui. Alte tout en sueur, coupa le cordon, le lia, puis se mit à laver l’enfant et, d’un morceau de chemise, fit une bande ombilicale. Petit-Frère était revenu près de la mère et, assis sur ses talons, proférait des menaces contre Alte et le père de l’enfant. Porta fêtait la naissance, le verre en main, avec le légionnaire, quand tout à coup Petit-Frère poussa un cri aigu.
    – Alte, Alte, au secours ! Il y a un autre gosse qui arrive ! Viens vite !
    – La ferme ! cria Alte, qui réitéra ses ordres précédents eau, fil, couteau, feu.
    Une demi-heure plus tard tout était terminé et, morts de fatigue, nous célébrions de nouveau à coup de vodka la naissance des jumeaux. Quels prénoms leur donner ? Petit-Frère voulait à toute force que l’un deux s’appelât Oscar, mais ce prénom ne nous plaisait guère, lorsque nous nous aperçûmes tout à coup que nous ignorions tout du sexe des enfants. Alte se livra à un rapide examen et chacun put constater que les nouveau-nés étaient du sexe féminin.
    – On n’a pas idée de traiter ainsi des jeunes filles ! dit Petit-Frère, devenu soudain pudique.
    Quelques coups de mitrailleuses nous rappelèrent soudain le lieu où nous nous trouvions. Le légionnaire emporta les nourrissons et les installa dans un et improvisé derrière le siège du conducteur. Là se trouvait une trappe qui permettrait à la mère de sauver les petites en cas d’incendie. Malgré nos violentes protestations Alte exigea quelques instants encore avant de partir : – Il faut d’abord que vienne le

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