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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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délivré, dit-il, tout en massant le ventre de la mère. – Celle-ci le rejeta enfin, et Alte très au courant, l’examina et hocha la tête d’un air satisfait.
    Quant à nous, nous n’y comprenions rien et Petit-Frère était convaincu de l’arrivée d’un troisième enfant. On transporta la femme dans le char près de ses enfants et, après avoir verrouillé la trappe, on se remit en route, roulant vers l’ouest dans la nuit, entourés de tous côtés par des véhicules ennemis.
    – Ce que je voudrais être dans le désert ! disait le légionnaire. C’était un jeu d’enfant à côté de cette saloperie de guerre !
    Porta éclata de rire : – T’en as plein la gueule ! Hein, mon vieux ! En somme t’auras été non seulement errant du désert, assassin professionnel, fasciste, tête de cochon, mais aussi sage-femme !
    Une colonne russe apparut dans le noir et le légionnaire se précipita sur sa mitrailleuse.
    – Nerveux ? ricana Porta en accélérant.
    – Non, j’adore ça ! grogna Kalb.
    Porta sifflota une chanson et sourit à la femme derrière lui.
    – C’est une vraie crèche que notre traîneau ! Quand elles iront à l’école, les jumelles, elles auront un livret de famille qui épatera les copines !
    – Oh, ferme-la ! dit le légionnaire qui se fâchait.
    – Est-ce que tu voudrais avoir le citron plus balafré que tu n’as ? répondit Porta.
    – Qui oserait ?
    – Moi, dit Porta qui lui mit son couteau sur la gorge.
    – Grand homme, très grand homme, Ricana méchamment le légionnaire, tout aussi courageux que le gros cochon…
    IL n’alla pas plus loin. Petit-Frère qui somnolait se réveilla soudain et assena un coup de Crosse de baïonnette sur la tête de Kalb qui tomba dans les pommes.
    – Je t’apprendrai à baver sur Petit-Frère quand Il est endormi.
    Porta riait de tout son cœur, les jumeaux se mirent à pleurer, la mère était agitée et Porta lui tendit une bouteille de vodka qu’elle repoussa avec horreur. Il haussa les épaules.
    – Je ne voudrais pas vous ennuyer, madame, je m’appelle Joseph Porta, soldat de ir e classe et sage-femme à l’occasion.
    Le légionnaire qui se tenait la tête à deux mains se redressa, alluma une cigarette et regarda Petit-Frère.
    – C’est vraiment très malin ! Je te conseille de regarder quelquefois derrière toi, grand homme, car tu pourrais bien attraper une bosse sur la tête.
    Alte se laissa glisser de la tourelle : – Ça suffit, dit-Il. Si vous tenez à vous battre, descendez ! Il y a des collègues qui sont là pour vous accueillir.
    – En voila tine façon de nous parler ! Qu’est-ce que tu te crois !
    – Cesse de t’exciter, dit Alte, personne ici ne te veut du mal !
    Petit-Frère se tranquillisa, Porta jura et, en accélérant, nous fit cogner la tête contre les instruments. Des canons automatiques et des mitrailleuses entrèrent en action contre nous et l’on entendait les projectiles claquer contre le blindage. Des mines S explosèrent à notre passage sans nous faire de mal et un Russe, en essayant de sauter sur notre char, manqua son coup et roula sous les chenilles. Je vis, dans l’optique, des fantassins russes courir ça et là pour se mettre à l’abri, pendant qu’un char ennemi s’arrêtait et tirait sur nous de tous ses canons.
    Le moteur de la tourelle ronronna, les chiffres dansèrent devant mes yeux, les pointes des triangles se joignirent, un commandement bref… un roulement éclatant… et une grenade de 8,8 mettait le blinde en pièces. A coup de lance-flammes la route fut nettoyée et nous prîmes la fuite dans la nuit.
    Nous devions avoir quatorze jours de repos.
    On nous donna à la place cinquante grammes de fromage par homme, à prendre chez le cuisinier.
    Mais Il y avait longtemps qu’il n’y avait plus de fromage.
    Alors on nous fit cadeau d’une photo en couleur de Hitler et nous regagnâmes la position sans repos et sans fromage.
    Porta se rendit tout droit aux feuillées et trouva immédiatement l’emploi de cinq photos du Führer.
     

FUYARDS
     
    U NE lumière blafarde commençait à poindre sur la ligne d’horizon. Porta engagea le char dans un étroit chemin de forêt. A moitié somnolents, nous nous sentions mal à l’aise, la femme pleurait, les nouveau-nés, que l’odeur âcre des munitions incommodait, toussaient et vagissaient sans arrêt. Un coup de frein brusque nous précipita effrayés aux meurtrières d’observation. A

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