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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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l’hiver sera venu, c’est à craindre. Espérons qu’à ce moment-là, nous serons aussi dans nos boîtes à conserves, bien que sur ce damné front de l’est on ne sache jamais rien de précis !
    Le regard fatigué de Von Barring erra, indifférent, sur la tanière sombre, et rencontra soudain Porta, muni de son monocle et du brillant haut de forme.
    – Bon Dieu ! dit-il, tu as remis cet idiot de chapeau ! Je te prie de mettre un calot ou rien du tout.
    – Bien, mon capitaine répondit Porta. Il rafla encore une fois une grosse mise, prit son calot noir et le posa sur le haut de forme.
    Von Barring hocha la tête et dit en Riant : – ce type-là est impossible, mais s’il rencontre le commandant avec ce couvre-chef, Il ira tout droit en prison !
    – Je ne crois pas mon capitaine, car j’ai déjà rencontré le lieutenant-colonel Hinka qui trouve que ça me va très bien !
    – Assez Porta, dit von Barring.
    A cet instant une bagarre furieuse éclata à la table de jeu. Petit-Frère venait de s’apercevoir que Porta avait deux as de pique et, vociférant, allait se jeter sur lui, lorsque le canon d’un fusil-mitrailleur l’arrêta net.
    – Si tu désires un trou ailleurs que dans le cul… ? dit le petit légionnaire, en gratifiant Petit-Frère d’un coup de pied dans le ventre qui le fit tomber à la renverse.
    Le capitaine et le lieutenant firent comme s’ils n’avaient Rien vu. Le jeu continua et on passa sous Silence la tricherie éhontée du grand rouquin. On fit même à Petit-Frère la grâce de le laisser gagner deux ou trois fois, ce qui le mit d’excellente humeur et valut à Porta des excuses de sa part, mais la déveine lui revint et Il reperdit tout ce qu’il avait gagné… Porta, impitoyable refusa tout crédit. Le malheureux grillant d’envie de jouer, retira son bracelet-montre et le jeta sur la table en en demandant 300 marks. Le légionnaire se pencha et l’examina avec intérêt.
    – 200 et c’est bien payé.
    Porta nettoya son monocle fendu, redressa le haut de forme et examina la montre en expert.
    – Marchandise volée, 150 marks et pas un pfenning de plus. Si c’est oui, dis-le, si c’est non tu peux foutre le camp.
    Petit-Frère, éperdu et muet, ouvrit une ou deux fois la bouche en manière d’acquiescement, et la montre s’engouffra dans l’étui du masque à gaz. Frappé de stupeur, Il fixait Porta qui, toujours impassible, continuait à jouer. Lorsqu’il eut ratissé tous ses partenaires, ce dernier, d’une claque, ferma l’étui rempli jusqu’au bord d’argent et de menus objets de valeur ; il s’étendit sur le sol couvert de paille, avec l’étui en guise d’oreiller, et, avec un joyeux clin d’œil, sortit sa flûte. Le légionnaire et Pluto reprirent en chœur la chanson d’une incroyable obscénité.
    Quant à Petit-Frère, Il en fut, ce soir-là, pour ses frais de bagarre, car personne ne se soucia de lui.
    Le commandant de la Division, un type achevé de germain du 3 e Reich, était un parfait imbécile. Chose étrange, extrêmement pieux, avec cette faculté essentiellement prussienne, de mélanger christianisme et nationalisme.
    Le Generalleutnant von Traus s’agenouillait donc tous les matins en compagnie de l’aumônier von Leitha } pour la victoire des armées allemandes. Il nous gratifiait de longs discours sur l’hégémonie allemande et extermination des races inférieures – c’est-à-dire toutes celles qui n’appartenaient pas à la race supérieure, au cerveau marqué de la Croix gammée.
    Porta, lui, la Croix gammée, Il la plaçait dans un endroit moins noble
     

NOUS SAUTONS A 11 HEURES 30
     
    Ce fut Alte qui me réveilla : – Debout, dit-il, Il y a du louche chez Ivan. Il faut que Porta et toi vous alliez à l’écoute ; prends-en un autre si tu veux, mais ni Pluto, ni Stege : ceux-là je les garde en cas d’attaque.
    – Pas étonnant que tu sois devenu sous-off, grogna Porta. T’as jamais que des nouvelles comme ça, au petit déjeuner !
    – Pas d’histoires, c’est pressé. Je ne peux tout de même pas confier ça au premier idiot. Qui prends-tu avec toi ?
    – Ça va, tête de lard, je prends l’arabe français. C’est pas parce que les Prussiens t’ont mis de l’argenture sur les épaulettes qu’il faut croire que c’est arrivé 1
    Et Il se mit à secouer le légionnaire endormi, roulé en boule dans un coin. Kalb, de fort mauvaise humeur, s’assit sur la paille et commença à

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