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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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alertés par le bruit, étaient montés chez Petit-Frère avec leurs compagnes et dépassaient en prouesses leurs journaux pornographiques.
    Porta, nu comme un ver, mais en haut de forme et en bottes, se paraît d’un soutien-gorge noir. Petit-Frère, plus timide mais sans pantalon, avait garde sa tunique, ceinturon et revolver y compris, ses grosses godasses d’infanterie et son calot ; quant à Pluto, Il se promenait dans le costume d’Adam, le cou orné d’une cravate noire. Toutes les filles qu’ils avaient pu racoler étaient nues des pieds à la tête. Quelques-unes voulurent s’échapper de ce Sodome en délire, mais Petit-Frère les saisit au vol et les rejeta, prises de rires hystériques, sur un sofa dont les coussins, Crevés pendant la bataille, perdaient des nuages de plume. Porta trouva un pou sur son gésier roux et le présenta tout fier à l’admiration générale, avant de le laisser choir sur le ventre d’une fille piaillant.
    Le tumulte était à son comble, lorsque des bruits de bottes se firent entendre dans les escaliers. Des gendarmes casqués d’acier envahirent soudain la chambre et donnèrent l’ordre d’évacuer l’établissement.
    – C’est à nous que vous parlez ? demanda Porta débonnaire.
    Le sous-officier qui commandait devint Cramoisi et répondit d’une Voix que la colère enrouait : – Évacuez et tout de suite ! Sinon je vous arrête pour conduite inconvenante dans un lieu public.
    Pluto ouvrit la fenêtre et pissa au-dehors, en un grand arc de cercle qui éclaboussa gaiement la rue, puis Il se retourna tout souriant vers les trois gendarmes, sanglés comme de vrais Prussiens et qui se prenaient visiblement très au sérieux. Le sous-officier fouillait dans l’étui de son revolver placé beaucoup trop en arrière, ce qui l’obligeait à des contorsions acrobatiques, lorsque la tête du petit légionnaire apparut derrière eux. En un clin d’œil Il se rendit compte de la situation.
    – Allah-Akbar, vive la Légion ! Cria-t-Il en s’accrochant telle une panthère au cou d’un des gendarmes qui tomba, lourdement.
    Un quart de seconde après, les deux autres roulaient au bas des marches et leurs armes volaient par la fenêtre, dans la rue, où elles tombèrent en cliquetant.
    Cependant, voyant la tournure que prenaient les choses, Porta suggéra qu’il était temps de filer. Les filles firent en un tournemain un paquet des uniformes et guidèrent Porta, Pluto et Kalb vers les toits, d’où il s’échappèrent par les rues voisines. Mais Petit-Frère, aussi rengorgé que Napoléon après Austerlitz, avait obstinément refusé de vider les lieux.
    L’armée nazi n’a qu’à s’amener, criait-il, j’en ferai de la bouillie !
    Et il se rejeta dans les bras d’une fille.
    Pendant ce temps, les gendarmes avaient été chercher du renfort. Ils arrivèrent à cinq et se précipitèrent sur Petit-Frère couché avec sa belle. Une indescriptible mêlée s’ensuivit, au cours de laquelle une dés matrones, qui avait récolté un œil au beurre noir, oublia le sérieux de son rôle et assena un terrible coup de chaise qui mit hors de combat un des gendarmes.
    Petit-Frère, entouré des filles, combattait comme un lion, mais après avoir à nouveau rejeté les gendarmes au bas de l’escalier, il fut pris d’une véritable folie de la persécution devant laquelle ses alliées reculèrent épouvantées. Nues comme des vers, elle se hâtèrent de rejoindre les gendarmes, ce qui permit au géant de se barricader dans une pièce dont il se mit à fracasser les meubles en petits morceaux. On entendait des bruits sinistres de verre cassé et de bois réduit en miettes.
    Tout ce tapage attira un officier de la gendarmerie, vers lequel une des sous-maîtresses, non moins nue, se précipita en sanglotant.
    – C’est un scandale, monsieur l’Officier ! Un scandale pour mon établissement. Nous sommes des personnes convenables, nous faisons notre devoir pour la victoire et voyez comment on nous traite !
    – Je me plaindrai, pleurnichait l’autre matrone, recroquevillée au bas de l’escalier. J’ai la carte du Parti ! J’irai jusqu’au Führer !
    – Qui est là-haut ? coupa l’officier impatienté en ajustant sa jugulaire.
    – Une bête fauve… une vraie bête sauvage ! hoqueta, terrorisée, une donzelle qui cachait tant bien que mal sa nudité avec les restes d’un caleçon de soldat.
    – Arrêtez-moi cet individu ! commanda l’officier

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