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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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les dynamos ronronnent. A qui sont ces chars ? Porta, qui sait comme personne reconnaître les blindés au son, se penche en dehors du panneau, écoute intensément, et replonge dans notre véhicule.
    – Les Russes, dit-il catégorique. Des T. 34 A.
    – Sûrement pas, rétorque Pluto. Ce sont nos blindés 4. Ils râlent comme une bande de Hollandais en sabots. Faciles à reconnaître.
    – On verra bien, dit Porta, en attendant, vois à préparer ton fusil-mitrailleur.
    – Si, c’est Ivan, dit Petit-Frère.
    – Alors, que je sois cocu ! C’est de l’artillerie légère ou des blindés 4.
    Le lieutenant-colonel Hinka s’approcha et s’entretint à voix basse avec les chefs des compagnies. Peu après arriva von Barring qui s’adressa à Alte : – Sous-officier Baier, prêt pour la patrouille avec la 2 e section ! Il faut savoir ce qu’il y a devant nous.
    – Bien mon capitaine, répondit Alte en déployant sa carte, la section ira.,.
    Quelques grenades sifflèrent dans la rue et s’écrasèrent avec fracas contre une maison. Aux cris de « Ivan !… Ivan ! » la panique s’empara des nôtres. Les coups de feu claquent, les hommes s’éparpillent, plusieurs se précipitent hors des chars, car la peur de mourir rôti colle à la peau de chaque soldat des blindés. Un train de terribles T 34 descend en grondant, Crachant le feu de tous ses tuyaux. Des lanceurs de flammes tirent leurs langues rouges vers des grenadiers de chars, aplatis contre les murailles, et les transforment en torches vivantes. La rue s’éclaire de la lueur pourpre des blindés en feu dont on entend exploser réservoirs et munitions. Dans un effort désespéré pour s’enfuir, les véhicules s’emboutissent au sein d’un vacarme tonitruant… des cris, des jurons, une confusion indescriptible dans laquelle on ne sait plus qui est ami ou ennemi.
    Des chars russes se cognent en une pluie d’étincelles et en une seconde deviennent un brasier. L’équipage de l’un d’eux surgit de la tourelle, mais une rafale les fauche et Ils restent à moitié suspendus, carbonisés sur l’acier en feu.
    Quatre de nos pièces antichars se mirent à Cracher sur les T 34, dont les canons tonnaient sans arrêt, un hasard d’un combat qui paraissait se dérouler sans direction d’aucune sorte. Parmi nos chars, certains pivotaient sur eux-mêmes, cherchant désespérément à fuir, pendant que le nôtre faisait feu de tous ses canons et mitrailleuses, et que les balles traçantes luisaient dans la nuit comme des lucioles.
    – Tire, imbécile ! Mais tire donc ! me hurlait Petit-Frère, une paire de grenades de chars sous chaque bras.
    Je l’envoyai promener, pendant que Porta, aux commandes de direction, criait, hilare : La gueule vous chevrote, hein les gars ! Et personne ne voulait croire Porta encore !
    Il recula dans un mur qui nous retomba sur la tête dans un nuage de plâtras, dégagea des ruines le lourd véhicule et fonça avec un bruit de tonnerre en plein dans un T 34. Une seconde j’eus le temps, avant de tirer, d’apercevoir dans mon périscope un bout de sa tourelle et nous étions tellement près l’un de l’autre que la flamme du canon et l’explosion des grenades ne firent qu’un seul et même bruit. La culasse recula brutalement, une douille brûlante cliqueta au fond du char, pendant que Petit-Frère lançait dans le canon une nouvelle grenade S.
    – Recule ! hurla Alte. Il y en a un autre qui descend la rue ! Recule, bon Dieu ! La tourelle sur il… tire, nom de Dieu !
    Mon œil exorbité, collé au périscope, ne voit Rien en dehors d’une mer de projectiles lumineux qui inondent la rue.
    – La tour sur 2, pas sur 9, idiot ! Tire, bon Dieu !
    Une grenade siffle au-dessus de la tourelle, encore une… mais à la seconde notre Tigre 60 se cabre sous le recul de Porta. A dix centimètres à peine de notre nez, le T 34 passe en grondant. Il vire et patine pendant une dizaine de mètres, l’eau et la boue giclent de partout, mais Porta est un chauffeur au moins aussi adroit que le Russe et rit sous cape en manœuvrant les lourdes commandes qui nous font pivoter sur notre grand axe.
    J’appuyai sur la pédale, les triangles se joignirent dans le viseur, un coup partit, puis un autre… et un choc terrible parut renverser le char, un écrasement assourdissant d’acier contre acier qui Crissait en faisant éclater nos tympans. Pluto bondit à moitié hors de sa trappe et vit que ce n’était

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