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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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la division du danger mortel qui la guette, mais faire huit kilomètres contre les rafales de neige, chargés de lourdes armes semble presque surhumain ! Même retardés par la tempête, les Russes ont les plus grandes chances d’arriver avant nous.
    Nous nous remettons en route… impossible de Rien voir à plus de deux mètres devant soi. Tout à coup des mitrailleuses crépitent, on entend des bruits de moteurs, des changements de vitesse grincent et à travers le Rideau opaque des flocons, le nez des blindés apparaît.
    Nos hommes, affolés, courent comme des lapins ; certains jettent leurs armes en criant, tombent et sont écrasés sous les formidables chaînes, d’autres s’arrêtent et lèvent les bras en l’air, mais les mitrailleuses les fauchent sous le signe de l’étoile rouge qui luit, inexorable et glacée.
    Stege et moi nous nous planquons désespérément derrière un buisson que frôlent les T 34 vrombissant en soulevant un cyclone de neige ; le souffle chaud des tuyaux d’échappement lèche nos visages d’une haleine brûlante qui donne la chair de poule ; nos camarades éparpillés sont abattus les uns après les autres avec une terrible précision. En un quart d’heure, tout est fini, quelques coups de feu claquent encore dans le lointain et les survivants, tremblants de tous leurs membres, reprennent leur marche vers l’ouest.
    Mais peu de temps après, nous retombons sur des blindés qui ont pris en chasse quelques fantassins du 72 e . Une horrible course de vitesse a lieu… Fuir !… fuir ces monstres qui Crachent le feu ! Terrorisés nous nous incorporons à la neige, tandis que grondant, grinçant, cliquetant, les T 34 glissent contre nous à toucher nos corps.
    Nous nous relevons, inconscients, chancelant sur nos jambes, frémissant de la tête aux pieds ! Sommes-nous encore des êtres normaux ? Peut-on appeler normaux des hommes bégayant qui s’étonnent de survivre à des minutes pareilles ?… Partir, Il faut repartir ! Quelques kilomètres au sud-ouest nous retrouvons les débris du groupe de von Barring qui ne compte plus qu’une centaine d’hommes sur les cinq cents du début. Dieu merci ! les bons camarades sont vivants ! Pluto a eu l’oreille arrachée par une explosive et Porta le panse avec des soins quasi maternels.
    – Cette oreille était bien inutile, mon pigeon. Tu n’as jamais voulu t’en servir pour écouter les gens convenables. Encore heureux que la balle ne t’ait pas atteint aux fesses ! Tu te vois couché sur le ventre et ch… en l’air !
    Le capitaine von Barring avait repris contact avec le régiment et fait savoir que toutes les compagnies étaient à peu près anéanties. réponse fut laconique : « Le groupe de combat Barring sera reformé avec les éléments qui restent du 72 e d’infanterie. Le groupe de combat doit revenir à la cote 108 position Dzurzhenzy-Lyssenka. La position ne doit sous aucun prétexte être abandonnée et si elle était conquise par l’ennemi Il faudrait la reprendre. »
    – Bande de cons ! cria Porta. Pourquoi pas aussi installer un tramway pour l’aller et retour !
    Sans repos, sans renforts, nous repartîmes vers l’endroit que nous venions de quitter, mais Porta jura que s’il fallait reculer encore, Il ne s’arrêterait qu’à Berlin. L’aube parut. Il faisait moins 30 et sept hommes étaient morts de froid dans la nuit. On fit l’examen de leurs bottes : l’un d’eux avait des bottes de feutre presque neuves, dont le légionnaire ravi, s’empara ; après quoi, nous poussâmes avec indifférence les corps de l’autre côté du remblai et Ils roulèrent jusqu’au bas de la pente.
    – Une balle pour les uns, les godillots pour les autres, dit en Riant le légionnaire qui lança ses vieilles bottes dans le no man’s land en un grand arc de cercle.
    Il eût été bien nécessaire d’approfondir nos tranchées, mais Rien à faire ! Pioches et pelles n’égratignaient même pas la terre gelée et, pas plus tard que dans la soirée, l’infanterie russe attaqua. Malgré notre feu nourri, Ils arrivèrent par essaims à dix mètres de nous, mais chose étrange, ils se replièrent presque tout de suite. En deux jours, huit attaques… Et pire que les attaques pire que le froid, la faim, les grenades, Il y avait le sentiment atroce qu’on nous avait abandonnés.
    Nos appels désespérés au régiment restaient sans réponse. Vers la 14 e attaque, von Barring fit envoyer par

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