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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Ricana Porta. Tu veux devenir un épouvantail à hiboux ? Qui a enfoncé le barbelé, qui a coupé les pattes de notre camarade ?
    Il fit un signe à Petit-Frère. On entendit un grognement de joie et le géant bondit sur le Russe, le saisit, le fit tournoyer comme une poupée et le projeta contre le mur de l’abri où Il aboutit avec fracas. Comme un tigre, Petit-Frère se rua sur sa victime et l’on entendit quelque chose qui ressemblait à du bois mort que l’on casse. Le major poussa un cri qui nous fit dresser les cheveux sur la tête. Alte eut un gémissement : – Je m’en vais… qu’importe ce qu’ils ont fait, je ne veux plus me mêler de ça !
    Il disparut avec quelques autres, dont le lieutenant Weber qui était pâle comme un mort.
    Petit-Frère faisait son travail à fond. Une haine et une vengeance rentrées depuis des années éclataient maintenant contre ce nazi rouge, frère de nos nazis bruns. Sa victime avait sans doute préside bien des fois à ce qu’elle subissait en ce moment ; lorsque Porta arrêta Petit-Frère, le major était méconnaissable, l’uniforme en loques, le corps déchiré par un gorille furieux. Un des prisonniers se trouva mal à sa vue et les coups de pied du légionnaire ne parvinrent même pas à ranimer l’homme à demi mort de peur. En mots hachés, quasi incompréhensibles, une explication vint de la bouche martyrisée du major. Le prisonnier évanoui fut désigné comme l’instigateur des tortures subies par nos camarades ; c’était lui qui avait donné l’idée du barbelé.
    Lorsque le prisonnier en question eut repris ses esprits, le légionnaire lui demanda d’un ton bref : – Ton nom ?
    – Capitaine dans l’armée rouge, Bruno Isarstein.
    Son interrogateur dressa l’oreille : – Ça rend plutôt un son allemand, hein ? Pas de réponse.
    – Tu es allemand ? Gibier de potence ?
    – Es-tu sourd ? hurla Petit-Frère. Veux-tu que je fasse de toi de la mélasse, comme l’autre ? Tu es allemand, bandit ?
    Silence. Un silence angoissé.
    – je suis citoyen soviétique.
    – C’est bon, ricana le légionnaire, ici ça ne prend pas. Moi je suis citoyen français, mais tout de même allemand. Je suis citoyen français parce que j’ai tué les ennemis de la France et toi tu es citoyen soviétique parce quetu as tué les ennemis des Soviets.
    – Il plongea rapidement la main dans la poche-poitrine du capitaine livide, et en retira son livret militaire qu’il jeta à Porta. Celui-ci se mit à le feuilleter sans y comprendre un mot, mais le major russe n’était que trop prêt à nous dire tout ce que nous voulions savoir.
    Le capitaine Bruno Isarstein était né en Allemagne, le 4 avril 1901 et habitait l’Union soviétique depuis 1931. IL y avait fait ses classes politiques pour devenir Commissaire du peuple et on l’avait affecté à la 32 e division sibérienne comme Commissaire de bataillon.
    – Oh, Oh ! ricana le légionnaire, alors tu dois être doublement puni, d’après l’article 986 STK 2 du code pénal du Reich, d’abord pour avoir quitté le Reich et ensuite pour être devenu citoyen d’un pays sans autorisation du ministre de la Justice. Tu l’as l’autorisation ?
    – Tu veux rire, dit Porta, prends-le, arabe manqué et fais-en ce que tu veux.
    – Dis-moi, continua le légionnaire aimablement, sais-tu ce qu’on m’a fait quand je suis rentré de la Légion Étrangère ? Tu ne le croirais pas ! On m’a frappé avec des chaînes de fer sur les reins. Tu sais ce que ça veut dire ? As-tu jamais pissé du sang ?
    Porta hurla dans les oreilles du commissaire allemand russifié : – Réponds, démon, ou bien je t’arrache un œil et je te le fais bouffer !
    Petit-Frère piqua de sa baïonnette Isarstein paralysé de terreur, ce qui lui fit faire un bond de cabri, mais un coup de crosse de Bauer le renvoya contre le mur.
    – Non ! Non ! chuchota le commissaire, qui regardait hypnotisé le visage presque paternel du légionnaire.
    – Et Fagen ? Tu connais Fagen ? Le S. S. WIlly Weinhand trouvait drôle de nous faire lécher des crachats, as-tu essayé ça aussi ? Mais crucifier les gens, tu sais ce que c’est, n’est-ce pas ?
    Isarstein se pressait désespérément contre la paroi de l’abri comme pour fuir le regard fanatisé du légionnaire.. Petit-Frère graillonna et Cracha par terre : – Lèche ça copain !
    Le Russe hochait la tête et vacillait. Il regardait, les yeux

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