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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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méditation, sursauta, prit à la gorge un soldat nommé Krosnika et le colla contre une poutre : – Toi aussi, tu veux me refroidir ! C’est à cause de toi que ma ligne de vie est courte…
    Avec des grognements d’ours blessé, Il cherchait son couteau. – Ma vie ! Ma vie !
    Krosnika ruait pour se libérer, mais devenait progressivement violet et si Alte n’était pas intervenu, la terrible poigne l’aurait bel et bien étouffé. Petit-Frère jura, lâcha sa proie qui tomba, à demi étranglée, entre Heide et un ancien feld-webel venant de Torgau. Porta se remit à rire :
    – Simple avertissement, les gars ! Pour ceux que ça intéresse. – Il fit un geste expressif avec sa mitraillette : – Si vous en voulez ? Sinon, faites pas les malins.
    Peters était resté assis, le dos au mur, tripotant comme par hasard une mitraillette russe et fumant avec indifférence. C’était l’heure de relever les sentinelles. Une vive altercation s’éleva entre le S. S. et Krosnika qui se refusait à monter la garde avec lui. Alte jeta ses cartes, se leva tranquillement et montra le S. S. avec sa pipe.
    – Toi et Krosnika êtes dispensés de la garde. Heide et Frank prendront votre tour.
    Une lueur de triomphe s’alluma dans les yeux du S. S. mais elle s’éteignit tout aussi vite.
    – Toi et Krosnika, continua Alte du même ton, vous irez patrouiller vers les positions russes et nous rapporterez des renseignements précis sur ce qui se passe.
    De violentes protestations retentirent. Alte s’était assis et continuait à jouer. Il mit son as, fit sa levée et regarda de travers les protestataires.
    – Vous avez entendu mes ordres ?
    – C’est de la persécution ! cria le. S. S., nous ne pouvons pas aller vers les lignes ennemies sans un tir de protection. Nous refusons d’exécuter cet ordre.
    Alte se renversa contre le mur en jouant avec son P38.
    – Je te conseille de réfléchir avant de refuser, toi qui es volontaire et membre du Parti. Qu’est-ce que ton "Führer en penserait ?
    Le S. S. se pencha menaçant : – Mon Führer ? C’est aussi le tien, je suppose ?
    – Tu as choisi le Führer de ta propre volonté, camarade, donc tu lui appartiens. Moi, on me l’a imposé, c’est différent. Mais pour parler d’autre chose, tu sais ce que c’est que le conseil de guerre ?
    – Si tu crois me faire peur ? Ricana le S. S. Il te faudrait au moins comme témoin le commandant de la compagnie.
    – Vraiment ? dit Alte, ne sais-tu pas que nous sommes un commando coupé de nos bases et que, dans ce cas, le chef a le droit de tenir un conseil de guerre quand Il estime qu’un refus d’obéissance met son commando en péril ? -Je peux réunir un conseil de guerre contre toi, quand et où je le veux. – Il tapa du poing sur la caisse à munitions :
    – Ainsi filez ! ou bien Porta et Petit-Frère se chargeront de vous dehors !
    Sans un mot, ils jetèrent leurs armes sur leurs épaules et sortirent de l’abri. Petit-Frère proposa une nouvelle tournée de vodka et, lorsque la bouteille arriva à Porta, Il lui demanda avec un espoir non dissimulé.
    – Est-ce que, des fois, cette ligne de vie, ça n’est pas trompeur ?
    – Jamais, dit Porta d’un air navré, en levant un œil vers le visage soucieux de Petit-Frère. L’infortuné se replongea dans la contemplation de sa paume. Il demanda à voir les nôtres et sa joie fut délirante en constatant que la ligne de vie du légionnaire était encore plus courte que la sienne.
    Le légionnaire le regarda en coin : – Les voies d’Allah sont insondables mais justes, murmura-t-il. Moi, j’irai dans le jardin d’Allah, mais toi qui ne crois à Rien tu iras griller en enfer dans les pires tortures. – Il caressa paternellement les cheveux du géant. – Mais nous prierons pour toi, pauvre vieux, le jour où, sur l’ordre d’Allah, Ivan te plantera un couteau entre les épaules !
    Petit-Frère arrêta net la bouteille à mi-chemin de ses lèvres et regarda le légionnaire sur le visage duquel planait un sourire félin.
    – Oh ta gueule ! avec tes plaisanteries. Tu y crois, toi, au ciel et à l’enfer ?
    – Sûr, dit le légionnaire très sérieux. Allah saura séparer les boucs des brebis.
    Petit-Frère eut un regard effrayé et se pencha vers lui en se curant nerveusement le nez : – Toi qui es un bon copain, dis-moi comment je peux me glisser dans le jardin d’Allah.
    Le légionnaire sourit d’un air

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