Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
Vom Netzwerk:
vivant.
    Porta se mit à rire et tourna un index vers sa poitrine.
    – Erreur ! Papa s’en sortira avec pas un poil de moins !
    – Comment le sais-tu ? demanda Petit-Frère intéressé.
    – C’est une voyante qui me l’a dit. Elle l’a vu primo dans ma main et après tout pareil, dans le marc de café.
    Petit-Frère se rapprocha en se dandinant. – Qu’est-ce qu’elle t’a dit encore ?
    – La Française ? Que je me tirerai de la guerre, que j’épouserai une femme pleine aux as et puis que je vivrai de longues années, heureux et content, avec beaucoup de fric que me rapporteront des tas de bordels.
    – Ça alors ! fit Petit-Frère. Et tu ne crois pas qu’elle t’a mené en bateau ?
    – Sûrement pas.
    Petit-Frère regarda attentivement la paume de sa main.
    – Qu’est-ce que c’est que cette ligne-là ? demanda-t-Il.
    – La ligne de vie. Et elle est rudement courte, mon pauvre vieux !
    Le légionnaire se rapprocha et leva un doigt avertisseur :
    – Vois à tourner ta gueule vers La Mecque. C’est le moment de penser à Allah.
    Petit-Frère eut deux ou trois contractions du gosier et attrapant sa mitraillette, hurla : – J’en connais pas encore qui ont envie de me refroidir !
    – Si, dit Porta, Ivan.
    Stege fit son entrée, porteur de nouvelles peu agréables. Il s’agissait des nouveaux qu’on avait affectés à la, 2 e section, entre autres un ancien Unterscharführer S. S. qui avait passé un an à Torgau. Von Barring avait déjà prévenu Alte contre lui : – Gare à ce type-là ! Je n’ai aucune confiance. – Stege venait justement d’apprendre que le S. S. s’était entendu avec le sous-officier Heide et quelques autres pour liquider le I er groupe, c’est-à-dire le nôtre, dès que l’occasion s’en présenterait.
    Le soldat Peters – un des nouveaux – s’assit près de nous et dit à brûle-pourpoint du ton maussade qui lui était habituel,
    – Oui, Il y a vingt-cinq types qui ont décide de vous coller une balle dans le Crâne.
    Petit-Frère eut un sursaut, mais un clin d’œil complice de Porta le fit taire. On l’entendit tout de même marmonner quelque chose au sujet des lignes de vie courtes et longues.
    – Comment sais-tu ça ? demanda le légionnaire, la cigarette collée au coin de la bouche.
    – Je le sais, dit Peters de son ton traînant. – Il se leva : – Et maintenant, vous êtes prévenus »
    – Pourquoi veulent-ils nous descendre ? demanda Alte.
    Peters haussa les épaules et montra les positions russes : – Krans, le S. S. dit qu’Ivan est derrière nous et que la section est entièrement coupée. Quand vous autres, les neufs, ils vous auront refroidis, Il se débineront.
    Le légionnaire cracha son mégot : – Et pourquoi tu ne te débinerais pas avec eux ? Tu en as assez de la vie ?
    Peters le regarda, les yeux mi-clos, comme s’il maîtrisait une colère envahissante : – La vie, je m’en fous si tu veux savoir, mais je ne supporte pas l’assassinat, voila tout.
    – Alors, Ricana Porta, c’est au couvent que tu devrais être et pas ici ! Au front de l’est, on ne fait qu’assassiner ! Dans ce genre-là… cria-t-il, et sa mitraillette lâcha une salve qui frôla, à l’autre bout de l’abri, quelques-uns des nouveaux arrivés à la section. Ces derniers bondirent sur leurs pieds en jurant et le S. S. saisit son revolver, mais il le lâcha aussitôt, comme s’il s’y était brûlé : quatre mitraillettes braquaient vers lui leurs gueules noires.
    – Ah, ah, Ricana Porta, la bleusaille a eu peur ! – Il jeta un étui à grenades dans la figure du S. S. qui s’écroula avec un grondement.
    – Apportez ce chien ici, ordonna-t-Il.
    Toujours ricanant, Il arracha un bout d’étoffe blanche d’un sac à pain et ordonna aux autres de le coudre sûr le dos de l’homme inanimé. Quand le S. S. revint à lui, passablement ahuri, Il eut un regard venimeux vers Porta qui lui dit en souriant :
    – Tu as sur le dos un chiffon blanc que j’ai fait coudre pour me servir de cible. Je te préviens que si tu t’éloignais un peu trop de moi, cet outil-là ne te raterait pas. -– Il tapotait son revolver :
    – Et s’il t’arrivait de perdre le bout d’étoffe, tu serais aussi un homme mort.
    – Rigolo, hein ? dit le légionnaire.
    Pendant ce temps, Petit-Frère regardait pensivement dans sa paume cette ligne qu’on lui avait dit être la ligne de vie. Il sortit brusquement de sa

Weitere Kostenlose Bücher