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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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famille avec lord Tranville. Je lui ai donc demandé conseil. 
    Jack le regarda bien en face. 
    – Je m’étonne que vous ne vous soyez pas plutôt adressé à moi. Vous deviez savoir que la jeune fille avait un frère, je suppose ? 
    Ullman se troubla. 
    – Eh bien… Tranville m’a affirmé qu’il agissait en votre nom. 
    Jack se contenta de hocher la tête. Inutile de se lancer dans une querelle à ce sujet, à présent que Nancy avait l’intention d’accepter l’offre. 
    Il n’en transperça pas moins son interlocuteur d’un regard acéré. 
    – Tranville se porte garant de vos qualités. Mais mettez-vous bien dans la tête que si vous maltraitez ma sœur de quelque façon que ce soit, c’est à moi que vous aurez affaire. 
    Une lueur de crainte apparut dans les yeux d’Ullman. 
    – J’ai passé dix ans dans l’armée, poursuivit Jack, enfonçant le clou. Je suis capable de défendre ma sœur de toutes les façons possibles. 
    Ullman acquiesça d’un vigoureux hochement de tête. 
    A cet instant, Mary Vernon pénétra dans la pièce et les deux hommes se levèrent. 
    – Heureuse de vous revoir, lord Ullman. 
    Elle jeta un regard autour d’elle. 
    – Lionel n’est pas avec vous ? 
    – Il sera ici dans un instant, l’informa Jack d’un ton sec. 
    – Très bien, nous l’attendrons. J’ai demandé à Wilson d’apporter le thé. 
    Le serviteur ne tarda pas à entrer avec le plateau. Mary servit le breuvage, tandis que les deux autres discutaient de la pluie et du beau temps. Jack fut presque soulagé de voir enfin arriver un Tranville plutôt guilleret, que sa mère accueillit avec une froide politesse. 
    Ce fut dans cette atmosphère déjà tendue que Nancy fit son apparition, le teint très pâle et les yeux cernés. Jack la considéra, le cœur serré. Si seulement il avait eu le pouvoir de l’emporter loin de cette pièce ! 
    – Je suis désolée de vous avoir tous fait attendre, commença-t–elle d’une voix blanche. 
    Jack ne put s’empêcher de la comparer avec le portrait accroché au mur. Le contraste était si frappant qu’on avait du mal à croire qu’il puisse s’agir de la même personne. Où étaient à présent l’innocence, l’espoir et la vivacité passionnée – tout ce qui faisait alors Nancy et qu’Ariana avait trouvé si bien rendu dans le portrait ? 
    Ullman s’avança vers elle et lui prit la main. 
    – Le retard n’est rien, miss Vernon, quand la récompense est de vous voir ! 
    Il la conduisit vers une chaise. Nancy semblait si faible que cette aide n’était sans doute pas un luxe. 
    – Eh bien, dit Tranville en frappant dans ses mains, je suggère que nous laissions Nancy et lord Ullman seuls un instant. Ils ont des choses à se dire. 
    Jack ignora son intervention. Tout ce qui lui importait, c’était sa sœur. 
    – Nancy ? 
    Le regard de la jeune fille rencontra le sien. Tranville et Mary se dirigeaient déjà vers la porte. 
    – Allons, Jack, venez ! intima le premier. 
    Jack se pencha vers sa sœur, sous prétexte de l’embrasser. 
    – Tu n’es pas obligée de faire cela, lui chuchota-t–il à l’oreille. 
    Il lut la résignation dans ses yeux. 
    – Je peux prendre soin de Mère et de toi, insista-t–il. 
    Elle secoua la tête et le congédia d’un geste. 
    – Ecoute-moi ! 
    – Non. Va-t’en, je t’en prie. 
    – Jack ! appela Mary Vernon depuis le seuil. 
    Que pouvait-il faire, sinon quitter la pièce ? 
    – Nous pouvons attendre dans mon boudoir, lui dit sa mère. 
    En habitué des lieux, Tranville gagna la petite pièce attenante à la chambre de la maîtresse de maison. Là, il sortit du buffet une bouteille de porto. 
    – Voulez-vous prendre un verre, ma chère ? 
    Mary déclina l’offre. 
    – Et vous, Jack ? 
    Ce dernier n’y aurait pas vu d’inconvénient, si l’invitation n’était venue de Tranville. Tout de même, c’était le porto de sa mère ! 
    – Non merci, dit-il sèchement. 
    Mary s’installa dans un fauteuil et prit un ouvrage de couture, tandis que Tranville tirait des papiers de la poche intérieure de sa veste. 
    – Souhaitez-vous lire l’arrangement, Mary ? 
    Elle secoua la tête. 
    – Examine-le pour moi, Jack, et dis-moi si tout est correct. 
    Jack s’acquitta de la tâche avec attention et relut même deux fois le document. L’acte semblait complet et détaillé, et toutes ses clauses étaient à

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