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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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d’autres femmes dans sa vie. Elle acceptait qu’un homme de sa constitution recherche la variété. Du moins était-elle ainsi autrefois. Qu’est-ce qui avait pu la rendre tout à coup si amère ? 
    Mais au diable Mary ! Il imagina Ariana en train de s’habiller pour la représentation de ce soir et le désir flamba en lui à cette pensée. Bientôt, se promit-il. Oh, oui, il aurait bientôt le droit de s’asseoir dans sa loge et de la regarder enfiler son costume, un spectacle à mettre tous ses sens en émoi ! 
    Il frappa sur l’épaule d’Ullman. 
    – Je suis sûr que Nancy et sa mère apprécieraient beaucoup un petit séjour à la campagne. 
    – Le problème, c’est que je ne peux quitter Londres en ce moment. Les débats à la Chambre des Lords sont d’une importance capitale. 
    Tranville approuva d’un hochement de tête, bien qu’il ne vît pas en quoi un homme comme Ullmann pouvait influer sur les décisions à prendre concernant la loi sur les céréales. 
    – Envoyez-y ces dames sans vous, si cela peut vous tranquilliser. 
    Ullman se frotta le menton. 
    – J’envisage de demander une licence spéciale afin de pouvoir épouser Nancy tout de suite. Ce serait tellement mieux si j’en faisais ma femme avant son départ. 
    Edwin pénétra dans la loge à cet instant. 
    – Ai-je bien entendu ? Vous parlez de vous marier, Ullman ? 
    Il s’assit près de son père et posa négligemment un pied sur la balustrade. 
    – Et qui est l’heureuse élue, si je peux me permettre ? 
    Ullman rayonna. 
    – Vous étiez là quand je l’ai rencontrée. J’épouse miss Vernon, mon cher. 
    Edwin se redressa, stupéfait. 
    – Nancy Vernon ? Vous plaisantez ? 
    Tranville lui empoigna le bras et se pencha à son oreille. 
    – Tais-toi donc, imbécile ! Tu veux que je te coupe les vivres ? 
    Edwin se racla la gorge. 
    – Hem… charmante fille, marmonna-t–il à l’intention d’Ullman. 
    – Oh, oui ! Et je compte l’épouser dans les meilleurs délais. 
    Le jeune homme lui lança une œillade grivoise. 
    – Vous avez des raisons d’être pressé, apparemment ? 
    – En effet. On craint des troubles en ville, à cause de cette loi sur les céréales. 
    Edwin manifesta aussitôt de l’inquiétude. Certain qu’il ne se passerait jamais rien, Tranville les laissa dédaigneusement discuter et ouvrit son programme pour y chercher le nom d’Ariana. La pièce de ce soir était une comédie intitulée La fille de campagne et Ariana Blane y interprétait un petit rôle. 
    Las, il ne trouva pas son nom dans la liste, qu’il jeta avec colère. Quel manque d’égards pour elle ! Ce genre de chose ne se reproduirait plus lorsqu’elle tiendrait le rôle principal à la place de sa mère, il s’en fit la promesse. 
    ***
    Le spectacle achevé, M. Arnold passa la tête dans la loge des actrices. 
    – Mesdames, il est temps de faire votre apparition dans la Green Room. Dépêchons, s‘il vous plaît ! 
    La représentation s’était fort bien passée, et Ariana se reposait avec trois autres comédiennes. Si ses compagnes se levèrent à l’injonction du directeur et se démaquillèrent en hâte avant d’enfiler leurs plus jolies toilettes, Ariana ne bougea pas de son fauteuil. 
    M. Arnold lui jeta un regard sévère. 
    – Assez lambiné, Ariana. Je veux vous voir au foyer dans cinq minutes. Ces messieurs attendent… 
    – Oui, oui, répliqua-t–elle avec nonchalance. 
    A peine Arnold eut-il disparu que les autres filles s’esclaffèrent. 
    – Tu te moques bien qu’ils fassent le pied de grue, n’est-ce pas ? 
    – Elle n’a d’yeux que pour son peintre ! railla Susan, la colocataire d’Ariana à la pension. 
    Ariana eut un sourire radieux. 
    – Peux-tu m’en blâmer ? 
    – Il est beau comme un apollon, admit Susan. Mais il n’aura jamais autant d’argent que lord Tranville. A propos, il était dans sa loge ce soir, je l’ai vu. Edwin était avec lui. Je me demande bien pourquoi ton artiste déteste autant le fils. 
    – Je n’en sais rien. Mais à ta place, je tiendrais compte de ses avertissements. 
    Susan hocha la tête. 
    – C’est ce que j’ai l’intention de faire. Mais seulement parce que le gars est un véritable ivrogne. Et toi, es-tu toujours résolue à briser le cœur du père ? 
    Ariana poussa un soupir exagéré à dessein. 
    – Hélas, j’ai entendu dire qu’il avait jeté son dévolu

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