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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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avec tant d’habileté des aperçus roses de chair sous le voile arachnéen du tissu qu’elle avait presque l’impression de pouvoir sentir le toucher soyeux de l’étoffe. Un savant drapé voilait la pointe plus sombre des seins et les parties intimes, si bien que le portrait n’avait rien d’osé ; il suscitait au contraire tout le respect dû à cette royale beauté. 
    – C’est remarquable ! dit-elle en lui enlaçant le dos. Vous y êtes arrivé ! 
    Il se tourna vers elle. 
    – Il me reste à finir l’arrière-plan et à fignoler le reste. J’aurais voulu travailler toute la journée pour profiter de la lumière. Mais je tiens à être présent pour la visite de lord Ullman. 
    Elle lui caressa la joue. 
    – Ne vous en faites pas trop, Jack. Même si Nancy l’accepte aujourd’hui, elle peut encore changer d’avis avant le mariage. 
    – Hum. Je crains que ce ne soit guère probable. 
    Ariana revint au portrait. Elle avait presque renoncé à l’espoir de voir Jack transformer ce tableau en chef-d’œuvre, mais il y était parvenu en fin de compte. Quel dommage de recouvrir la robe transparente ! Elle convenait si bien à cette sensuelle Cléopâtre… 
    – Venez vite m’aider à me délacer. Je vais endosser le costume afin que vous puissiez vous remettre au travail. 
    ***
    Jamais le pinceau de Jack n’avait ainsi dansé sur la toile. Galvanisé, il travailla sans relâche jusqu’au début de l’après-midi – jusqu’à ce que le carillon de l’horloge sonnant la demie lui rappelle qu’il était temps pour lui de rejoindre les siens. Il essuya son pinceau et le plongea dans un pot de térébenthine. 
    Ariana quitta la pose et s’étira. 
    – Je suppose que nous en avons fini pour aujourd’hui… 
    Jack recouvrit sa palette d’un linge. 
    – Oui, et je le regrette. Mais je suis attendu chez ma mère. 
    Ariana et lui n’avaient échangé que peu de paroles durant cette longue séance. Jack était si absorbé dans son travail qu’il en oubliait presque de lui accorder des pauses. Le temps avait coulé sans qu’il s’en rende compte. 
    A ce rythme-là, le portrait et une copie pourraient être achevés dans deux ou trois semaines. Si du moins Tranville était toujours preneur – ses projets de mariage pouvaient avoir changé les choses. Dans ce cas, Jack oublierait volontiers l’argent que cet individu lui devait encore ! 
    – Si seulement je pouvais parler à Nancy ! soupira Ariana. J’arriverais peut-être à découvrir pourquoi elle a changé si complètement d’avis. 
    – Oui, c’est dommage. 
    Elle s’approcha du tableau pour juger de l’effet. 
    – Je n’en reviens pas, vous savez ! 
    Jack ôta sa chemise maculée et passa un bras autour de ses épaules. 
    – J’avais l’impression d’être en transe ! Plus rien n’existait que la peinture et vous. 
    Elle se tourna vers lui pour lui enlacer le cou. Elle était chaude et douce sous l’étoffe diaphane de son costume, et il se consumait de désir pour elle. 
    – Avons-nous le temps ? chuchota-t–elle, ses lèvres effleurant les siennes. 
    Il la souleva dans ses bras pour toute réponse et la porta sur le lit. 
    L’acte fut rapide, sensuel, et vibrant d’urgence. Ils étaient accordés l’un à l’autre à présent et chacun connaissait exactement la caresse la plus excitante pour l’autre, la façon de se mouvoir la plus érotique. Le manque de temps ne fit qu’ajouter une intensité supplémentaire à leurs ébats. 
    Leur désir assouvi, Jack serra Ariana dans ses bras, répugnant à la quitter. Et pour quel désagréable rendez-vous ! 
    La pendule sonna les trois-quarts. 
    – Il faut vous dépêcher, Jack ! 
    Elle se dégagea de ses bras et ramassa leurs vêtements épars sur le parquet. 
    Avec un grognement, Jack se leva. Ariana sortit pour lui du linge propre de la commode, et il l’aida à remettre son corset et à lacer sa robe. Puis elle plia et rangea son costume égyptien, tandis qu’il enfilait chemise, pantalon propre, gilet et veste. 
    – J’espère que vous ne serez pas en retard au théâtre ? dit-il en nouant sa cravate. 
    Elle secoua la tête. 
    – Oh, non, j’ai tout mon temps. 
    Elle refit son chignon, qu’elle consolida avec des épingles. 
    – Je vous souhaiterais bien bonne chance pour cet après-midi… si l’on pouvait parler de chance dans cette situation ! 
    Ils retournèrent dans l’atelier, où un

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