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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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pourrez. 
    Il prit son visage entre ses mains et l’embrassa, avide de goûter à ses lèvres. Puis il releva la tête et elle lui caressa la joue d’un geste tendre. 
    – Vous la trouverez chez votre mère, répéta-t–elle. Et Michael sera avec elle, j’en mettrais ma main au feu. 
    Il acquiesça, mais il n’en était pas aussi sûr qu’elle. Cette sinistre journée lui réservait encore d’autres désagréments, il en avait le pressentiment. 

Chapitre 14 
    Ariana se leva tôt le lendemain et se précipita chez Jack dès qu’elle fut prête. Elle s’était fait tant de souci à propos de Nancy et de son frère qu’elle en avait fort peu dormi. 
    En passant devant la porte de Mme Vernon, elle pria pour que Nancy soit saine et sauve dans son lit et non en difficulté quelque part. Jamais elle n’aurait dû la laisser repartir seule la veille. 
    Elle hâta le pas jusqu’à l’atelier, dont elle ouvrit la porte avec la clé que Jack lui avait confiée. 
    Il se tenait devant son chevalet, vêtu de sa blouse de peintre, le pinceau à la main. Le cœur d’Ariana s’emballa. Il s’était passé tant de choses depuis sa dernière pose en tenue osée qu’elle en avait presque oublié le portrait. 
    Jack leva les yeux à son entrée et sourit. 
    – Vous êtes matinale ! 
    Elle ôta sa pelisse et la suspendit à une patère. 
    – Je ne pouvais pas dormir. 
    Elle s’élança vers lui et se jeta dans ses bras, sans se soucier de se tacher de peinture. La simple chaleur de Jack, son odeur, étaient déjà un réconfort en soi. 
    – Dites-moi, avez-vous retrouvé Nancy ? Je me suis tant inquiétée pour elle ! 
    – Elle était chez ma mère, comme vous l’aviez prédit. Je l’ai trouvée là-bas à mon retour. 
    Ariana exhala un long soupir de soulagement. 
    – Que lui était-il arrivé ? 
    – Rien. Elle a prétendu qu’elle était allée marcher. 
    Elle lut de l’inquiétude sur son visage. 
    – Elle n’est plus la même, poursuivit-il. Quelque chose s’est passé entre le moment où elle est partie d’ici et son retour. Elle nous a dit qu’elle avait décidé d’épouser Ullman, après tout. Pour devenir respectable et porter de belles robes ! 
    Ariana en resta bouche bée. 
    – Et Michael ? 
    – Elle n’a pas parlé de lui, sinon pour le décommander et transmettre ses regrets de n’avoir pu venir dîner. 
    Le pli d’anxiété se creusa un peu plus sur son front. 
    – J’en conclus que vous vous êtes trompée à leur sujet. Michael n’est pas amoureux d’elle. Il ne lui a jamais rien manifesté d’autre que de l’amitié. 
    – Impossible ! Je suis sûre que j’ai raison. Nancy et Michael éprouvent une grande passion l’un pour l’autre, même s’ils ne le savent pas encore. 
    – S’il en est ainsi, c’est un amour condamné d’avance… 
    Il se passa la main dans les cheveux. 
    – J’ai discuté près de deux heures avec elle. Elle n’a rien voulu entendre. Elle m’a seulement répété qu’elle voulait devenir comtesse. 
    – Je ne peux pas y croire ! 
    Jack fronça les sourcils. 
    – Ma mère a fait dire à Tranville d’amener Ullman chez elle cet après-midi. Nancy lui accordera officiellement sa main. 
    Ariana s’appuya contre lui. 
    – C’est trop affreux… 
    – Tout cela est le fruit des manigances de Tranville, gronda Jack. Et ma mère se fait sa complice. Même après… 
    Il s’interrompit net. 
    – Après quoi, Jack ? 
    Il la relâcha et saisit un pinceau. 
    – Tranville veut se remarier. 
    Ariana le dévisagea, sidérée. 
    – Se remarier ! 
    Elle était au comble de la stupéfaction. Personne au théâtre n’avait entendu dire que Tranville courtisât quelqu’un. 
    Jack se tourna de nouveau vers la toile, qu’Ariana n’avait pas encore eu le temps de regarder. 
    – Oooh ! fit-elle. 
    Il étudia lui aussi son œuvre, puis : 
    – Eh bien, qu’en pensez-vous ? 
    Si le portrait était loin d’être terminé, il n’avait déjà plus rien à voir avec la première version. Cléopâtre y était toujours dans la même pose, mais son visage exprimait une vibrante sensualité, comme si cette image d’elle avait été saisie par le regard éperdu d’un amant. 
    – Il promet plus que je n’avais jamais rêvé, murmura-t–elle. 
    – Il reste beaucoup à faire. Il me faut travailler davantage les effets de transparence de la robe. 
    Il avait suggéré

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