Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
Vom Netzwerk:
nuage soudain venait d’obscurcir la pièce. Jack tira les rideaux. 
    – Nous allons peut-être nous faire tous frapper par la foudre. Cela mettrait un terme à nos soucis ! 
    Elle lui secoua le bras. 
    – Ne dites pas cela, voyons ! Je ne veux pas qu’il vous arrive quoi que ce soit, ni à votre famille. 
    Jack ressentit un élan de tendresse pour elle. 
    – Pardonnez-moi. C’était une plaisanterie de mauvais goût. 
    – Je vous en prie, dites que les choses vont s’arranger d’une façon ou d’une autre ! Pour conjurer le sort… 
    Il lui jeta un regard sceptique. 
    – Allons, dites-le ! A voix haute… 
    Il s’exécuta et ponctua sa déclaration d’un baiser. Ariana approuva d’un sourire et remit son chapeau. 
    – Je vais vous accompagner sur le Strand et héler un fiacre, lui dit-il lorsqu’ils furent sur le trottoir. 
    Elle secoua la tête. 
    – Non, non, allez directement chez votre mère. Je vais me débrouiller. 
    Ils étaient à quelques pas de l’appartement quand ils virent Tranville et Ullman approcher dans la direction opposée. 
    – Pas question de vous laisser maintenant ! chuchota Jack. 
    Lord Ullman eut un large sourire à leur vue. 
    – Miss Blane ! Quel plaisir de vous revoir ! 
    Il tourna vers Jack un regard curieux. 
    – Lord Ullman, dit Ariana, permettez-moi de vous présenter M. Jack Vernon. 
    Jack inclina la tête et l’autre lui serra vigoureusement la main. 
    – Oh, bien sûr, le portrait ! Je n’avais pas fait le rapport. Ravi de faire la connaissance du frère de l’exquise Nancy ! 
    L’expression de Tranville n’était rien moins qu’amicale. 
    – Vous m’avez promis le portrait pour bientôt, Jack. Quand sera-t–il terminé ? 
    – Dans deux semaines. 
    De toute évidence, Tranville n’avait pas renoncé à sa commande ! 
    – Si vous me payez le solde, bien entendu. 
    L’autre le foudroya du regard. 
    – Je paierai, n’ayez crainte ! 
    Jack adressa un signe de tête à Ullman. 
    – Je vous retrouverai chez ma mère dès que j’aurai mis Mlle Blane dans un fiacre. 
    Tranville s’avança promptement vers la jeune femme. 
    – Je m’en charge, Jack. Accompagnez donc lord Ullman chez votre mère. 
    Jack se tourna résolument vers Ariana. 
    – Je crains que ce ne soit pas possible. 
    Tranville monta aussitôt sur ses grands chevaux. 
    – Ne me contrariez pas, je vous le conseille ! 
    Jack serrait déjà les poings, prêt à en découdre, quand Ariana s’interposa. 
    – Allez avec lord Ullman, Jack, et prenez soin de votre sœur. Elle doit passer en premier aujourd’hui. 
    Il pouvait difficilement la contredire sur ce point. 
    Ullman souleva son chapeau. 
    – Au revoir, miss Blane ! Mes vœux vous accompagnent. 
    Ariana sourit à Jack, puis s’éloigna avec Tranville. 
    Jack fit un geste vers la porte. 
    – Après vous, dit-il à Ullman. 
    Wilson vint prendre leurs affaires et Jack poussa le visiteur dans le salon. L’homme était nerveux et impatient ; il ressemblait davantage à un blanc-bec enivré par sa première conquête qu’à un aristocrate d’âge mûr. C’était un personnage corpulent, du genre à être affligé de bajoues d’ici quelques années. Jack le voyait déjà ratatiné par l’âge à côté de la svelte et jolie Nancy. Imaginer sa sœur unie à un tel homme le rendait malade. 
    Ullman jeta un regard au portrait de Nancy, accroché au mur du salon. 
    – Ravissante ! 
    Une idée lui vint subitement. 
    – Est-ce vous qui avez peint cela ? s’enquit-il d’un air surpris. 
    Jack sentit l’insulte, même si elle était involontaire. 
    – Oui. C’est un de mes premiers portraits. 
    Ullman s’approcha du tableau pour l’examiner. 
    – Ma parole, mais c’est excellent ! Incroyable… 
    La remarque ne fut pas pour mettre Jack plus à l’aise. 
    – Asseyez-vous, je vous en prie, dit-il sèchement. 
    Et mettant à profit ces quelques instants de tête-à-tête avant l’entrée de sa mère et de Nancy : 
    – Pourquoi cet intérêt subit pour ma sœur, dites-moi ? 
    Ullman prit une expression extatique. 
    – Je serais bien en peine de l’expliquer. Quand je l’ai aperçue l’autre jour à l’Egyptian Hall, j’ai cru voir un ange. Impossible de me sortir son image de la tête ! Je n’espérais guère la revoir, je l’avoue. Jusqu’au moment où je me suis souvenu de… euh… de la relation de votre

Weitere Kostenlose Bücher