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Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre

Titel: Les Piliers de la Terre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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compenserait bien des
choses.
    Il resta
planté là, à observer la porte, mais elle ne réapparut pas. Il ne voulait pas
bouger. Il se sentait empli d’une émotion nouvelle. Rien ne lui semblait plus
important, sauf la Princesse. Il ne pensait plus qu’à elle. Il était ensorcelé.
Il était possédé.
    Il était
amoureux.
     

 
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

ALIENA
     

 
     
     
     
     
     
     

TROISIÈME PARTIE
     

I
    La putain
que choisit William n’était pas très jolie, mais elle avait des seins lourds et
sa masse de cheveux bouclés le séduisit. Elle s’approcha de lui en balançant
les hanches et il vit qu’elle était un peu plus âgée qu’il ne l’avait cru,
peut-être vingt-cinq ou trente ans. Si sa bouche avait un sourire innocent, ses
yeux étaient durs et calculateurs. Ce fut ensuite à Walter de faire son
choix : une fille petite, à l’air vulnérable – silhouette garçonnière et
poitrine plate. Quand William et Walter se furent décidés, les quatre autres
chevaliers entrèrent.
    William
les avait amenés au bordel parce qu’ils avaient besoin de détente. Ils ne
s’étaient pas battus depuis des mois. L’inaction leur pesait et les rendait nerveux.
    La guerre
civile qui avait éclaté un an plus tôt entre le roi Stephen et sa rivale Maud –
la prétendue impératrice – connaissait maintenant une pause. William et ses
hommes avaient suivi Stephen dans tout le sud-ouest de l’Angleterre. Sa
stratégie était énergique, mais capricieuse. Plein d’un formidable
enthousiasme, il attaquait une place forte de Maud mais, s’il ne remportait pas
une victoire immédiate, il se lassait et abandonnait. Côté rebelles, ce n’était
pas Maud en personne qui dirigeait les troupes, mais son demi-frère, Robert,
comte de Gloucester. Stephen n’avait pas encore réussi à lui imposer une
confrontation. La guerre se traînait, indécise, avec beaucoup de mouvements et
peu de vraies batailles. Les hommes finissaient par s’impatienter.
    Des
paravents divisaient le bordel en petites chambres, meublées chacune d’une
simple paillasse. William et ses chevaliers y entraînèrent les femmes qu’ils
avaient choisies. La putain de William ajusta les rideaux, puis aussitôt baissa
le haut de sa chemise. Elle avait une poitrine lourde, marquée de veines
apparentes comme celle d’une femme qui a nourri des enfants. Un peu déçu,
William l’attira néanmoins vers lui et commença à la caresser, pressant ses
seins, pinçant les boutons. « Doucement », protesta-t-elle. Elle
l’enlaça, se blottit contre lui, et bientôt glissa la main entre ses cuisses.
    William
lâcha un juron. Son corps ne réagissait pas.
    « Ne
t’inquiète pas », murmura la putain. Ce ton d’indulgence le mit en colère.
Cependant, il ne dit rien et la laissa agir : elle s’écarta de lui,
s’agenouilla puis, relevant la tunique de William, elle le prit dans sa bouche.
    Tout
d’abord, il aima la sensation qu’elle lui donnait et s’abandonna au plaisir
naissant. Mais soudain, de nouveau il perdit tout intérêt. Même le fait de
regarder la fille en train de s’activer – ce qui l’excitait d’habitude – n’eut
aucun effet. Il s’énervait, ce qui n’arrangeait rien.
    La fille
releva la tête. « Essaie de te détendre », dit-elle gentiment. Elle
reprit son action, mais avec tant d’énergie qu’elle faillit le blesser. Il la
gifla du revers de la main et elle tomba de côté, le souffle coupé.
    « Sale
maladroite », grommela-t-il. La fille, recroquevillée sur la paillasse à
ses pieds, le regardait avec crainte. Incapable de maîtriser son irritation, il
lui lança un coup de pied au hasard, qu’elle reçut en plein ventre. Il y mit
plus de force qu’il ne croyait et elle se plia en deux de douleur.
    C’est
alors que William sentit que son corps réagissait enfin.
    Il
s’agenouilla, fit rouler la fille sur le dos et la chevaucha. La jupe
retroussée jusqu’à la taille découvrit une toison épaisse et bouclée. Peu à
peu, tandis que William se caressait en regardant le corps offert, la crainte
se dissipa dans les yeux de la fille. Mais sa passivité exaspéra William qui
lui envoya un coup de poing en pleine figure.
    Elle
poussa un hurlement et fit un mouvement pour se dégager, mais il pesait sur
elle de tout son poids, la clouant au sol. Devant le spectacle de sa victime
qui hurlait et se débattait, il eut enfin une érection. Il voulut lui ouvrir
les

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