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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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un registre sérieux. Ils
assisteraient bientôt à un enterrement, ce n’était guère le moment de penser
aux Plaisirs.
    — J’ai aussi découvert quelque chose par hasard en
fabriquant du vin, poursuivit-elle. Depuis, il est toujours bon.
    — Tu vas enfin nous révéler ton secret, mère ? dit
Jondalar.
    — Quel secret ?
    — Comment t’arranges-tu pour que ton vin soit toujours
meilleur que celui des autres et ne tourne jamais à l’aigre ? Elle eut un
hochement de tête agacé.
    — Ce n’est pas un secret.
    — Tu n’as jamais expliqué à personne comment tu t’y prends.
    — Je n’étais pas sûre que cela changeait quelque chose. Ou
que cela marcherait pour tout le monde. Je ne sais pas pourquoi j’ai essayé la
première fois, mais j’avais vu Zelandoni faire la même chose pour l’un de ses
remèdes et cela lui donnait une force magique. Je me suis demandé si je ne
pouvais pas ajouter aussi un peu de magie à mon vin. Apparemment, c’est
efficace.
    — Alors, dis-nous, insista Jondalar. J’ai toujours su que
tu ajoutais quelque chose.
    — J’avais vu Zelandoni mâcher des herbes quand elle
préparait certains remèdes, alors quand j’ai écrasé des baies pour faire du
vin, j’en ai mâché quelques-unes et j’ai craché le jus dans le moût avant qu’il
fermente. Je trouve curieux que cela suffise à faire la différence, mais c’est
ce qui se passe, semble-t-il.
    — Iza m’a appris que pour certains remèdes, et certains
breuvages, il faut mâcher les herbes, confirma Ayla. Peut-être qu’en mélangeant
aux baies un peu de jus de bouche, on y ajoute un ingrédient spécial. Elle n’y
avait jamais songé auparavant mais c’était possible.
    — J’invoque toujours aussi l’aide de Doni pour que le jus
des fruits écrasés se transforme en vin, précisa Marthona. C’est peut-être
cela, le vrai secret. Si nous ne demandons pas trop, la Mère nous l’accorde
parfois. Cela marchait toujours pour toi quand tu étais petit, Jondalar. Chaque
fois que tu voulais vraiment quelque chose et que tu le demandais à Doni, tu l’obtenais.
C’est toujours vrai ?
    Jondalar rougit légèrement. Il aurait dû se douter que sa mère
le savait.
    — En général, répondit-il en évitant son regard.
    — Est-ce qu’il est arrivé qu’Elle te refuse ce que tu
demandais ? le pressa Marthona.
    — Une fois, fit-il, mal à l’aise. Elle le regarda, hocha la
tête.
    — J’imagine que tu avais trop demandé et que même la Grande
Terre Mère ne pouvait te l’accorder. Je ne crois pas que tu le regrettes,
maintenant.
    Tout le monde semblait déconcerté par la conversation assez
mystérieuse entre la mère et le fils. Ayla les observa puis comprit soudain que
Marthona parlait de Zelandoni, ou plutôt de Zolena.
    — Sais-tu, Ayla, que creuser en terre sacrée est l’unique
chose que seuls les hommes peuvent faire ? dit Willamar, changeant de
sujet pour mettre fin à ce moment de gêne. Ce serait trop dangereux d’exposer
les Élues de Doni à des forces aussi néfastes.
    — Je m’en réjouis, déclara Folara. C’est déjà dur de devoir
laver et habiller quelqu’un dont l’esprit est parti. Je déteste ça ! J’étais
très contente quand tu m’as demandé de m’occuper de Loup, Ayla. J’ai invité
tous mes amis, avec leurs petits frères et sœurs. Loup a rencontré plein de
monde.
    — Pas étonnant qu’il soit aussi fatigué, observa Marthona,
jetant un coup d’œil à l’animal allongé dans son coin. Moi aussi, je dormirais
après une journée pareille.
    — Je ne crois pas qu’il dorme, dit Ayla, qui savait
reconnaître les postures de son animal. Tu as raison, cependant, il est
fatigué. Il adore les enfants mais ils l’épuisent.
    Tous sursautèrent, bien qu’ils se fussent attendus à ce bruit,
quand on frappa doucement près de la paroi de l’entrée.
    — Les Zelandonia sont prêts, annonça la voix de Joharran.
    Ils avalèrent tous les cinq le reste de leur vin et sortirent.
Loup les suivit, mais Ayla l’attacha avec sa corde à un poteau solidement
planté non loin de la demeure de Marthona pour le laisser à l’écart de la
cérémonie à laquelle tous devaient prendre part.
    De nombreux Zelandonii s’étaient déjà regroupés autour de l’abri
funéraire. On avait ôté les panneaux afin que tous puissent voir le corps de
Shevonar étendu sur la natte et le filet qui seraient plus tard repliés autour
de lui. D’abord on le

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