Les refuges de pierre
de l’extérieur de la hutte pour
chercher cette deuxième ouverture. En outre, des rais de soleil s’insinuaient
ça et là entre les panneaux.
La Première savait que la démonstration aurait été plus
impressionnante la nuit, dans une obscurité totale, mais ce n’était pas si
important pour ceux qui y assistaient. Ils saisiraient sur-le-champ les
possibilités offertes.
— Quelqu’un pourrait-il vérifier que le feu est totalement
éteint dans ce foyer ? demanda-t-elle.
La Quatorzième se porta aussitôt volontaire. Elle tapota le
sable, enfonça les doigts dans quelques endroits chauds, se redressa pour
annoncer :
— Le sable est sec, chaud par endroits, mais le feu est
éteint et il n’y a plus de braises.
— Ayla, de quoi as-tu besoin pour allumer un feu ?
interrogea la Première.
— J’ai l’essentiel, répondit la jeune femme en prenant le
petit sac qu’elle avait si souvent utilisé pendant son Voyage. Il me faut
cependant de l’amadou ou du bois pourri de vieille souche : presque tout
ce qui prend feu facilement fera l’affaire, pourvu que ce soit bien sec.
Ensuite, il vaut mieux avoir du petit bois à portée de la main, et des branches
plus grosses, bien sûr.
Dans le brouhaha ambiant, la Première perçut quelques propos
irrités. Nous n’avons pas besoin d’apprendre à allumer un feu, disaient les
Zelandonia. Chacun de nous sait le faire depuis l’enfance. Bien, pensa-t-elle
avec une certaine satisfaction. Qu’ils grommellent. Ils s’imaginent tout savoir
sur la façon d’allumer un feu.
Ayla avait préparé un petit tas d’amadou et tenait dans la main
gauche un morceau de pyrite de fer, un silex dans la gauche, sans qu’on puisse
les voir. Elle les frappa l’un contre l’autre, vit une grande étincelle
atterrir sur l’amadou, souffla pour lui donner vie, ajouta du petit bois. En
moins de temps qu’il n’aurait fallu pour l’expliquer, elle avait allumé un feu.
Il y eut des « Oh », des « Comment a-t-elle fait
ça ? », puis le doniate de la Troisième Caverne demanda.
— Tu pourrais recommencer ?
Ayla sourit, contente de revoir le vieil homme qui lui avait
apporté son aide quand elle soignait Shevonar. Elle fit un pas de côté, alluma
un autre feu près du premier, à l’intérieur du cercle de pierres qui
délimitaient le foyer, puis, sans qu’on le lui demande, en alluma un troisième.
— Comment fait-elle ? lança à la Première un homme qu’Ayla
n’avait jamais rencontré.
— Zelandoni de la Cinquième Caverne, puisque c’est elle qui
a découvert cette méthode, elle va te l’expliquer elle-même.
Ayla se rendit compte qu’il s’agissait du doniate de la Caverne
qui était déjà partie pour la Réunion d’Été quand ils avaient fait halte à
Vieille Vallée. C’était un homme d’âge moyen, avec des cheveux bruns et un
visage rond. Cette dernière épithète définissait aussi son corps puisqu’il
semblait tout en rondeur et en mollesse. Dans un visage aussi poupin, les yeux
semblaient petits, mais elle y décela une intelligence rusée. L’homme avait
saisi l’intérêt de la technique et ne laissait pas son orgueil l’empêcher de
poser des questions. Elle se rappela alors que l’acolyte aux incisives
manquantes que Jondalar n’aimait pas et que Loup avait menacé appartenait aussi
à la Cinquième Caverne.
— Premier Acolyte de la Deuxième, rallume les lampes, et
toi, Ayla, tu veux bien montrer à la Zelandonia comment tu procèdes ? dit
la doniate obèse, se gardant d’exulter.
Elle remarqua que Jonokol, son propre acolyte, arborait un
sourire ravi. Il aimait la voir manipuler une Zelandonia intelligente, avisée,
opiniâtre et parfois arrogante.
— Je me sers d’une pierre à feu, comme celle-ci, que je
frappe avec un silex, expliqua Ayla en levant les deux mains.
— J’ai déjà vu ce genre de pierre, déclara Zelandoni de la
Quatorzième, désignant la main qui tenait le morceau de pyrite.
— J’espère que tu peux te rappeler où, dit la Première.
Nous ne savons pas encore si elles sont rares ou abondantes.
— Où as-tu trouvé les tiennes ? demanda la Cinquième à
Ayla.
— J’ai découvert les premières dans une vallée située loin
à l’est. Jondalar et moi en avons cherché d’autres en venant ici, mais nous
sommes restés bredouilles jusqu’à notre arrivée. Il y a quelques jours, j’en ai
trouvé près de la Neuvième Caverne.
— Et tu nous montreras
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