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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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comment on s’en sert ? s’enquit
une grande femme blonde.
    — C’est ce qu’elle est venue faire, Zelandoni de la
Deuxième Caverne, répondit la Première.
    Ayla savait qu’elle n’avait pas rencontré cette doniate, dont
les traits lui semblaient pourtant familiers. Elle se souvint alors de Kimeran,
l’ami d’enfance de Jondalar, et de la ressemblance qu’on trouvait aux deux
hommes en raison de leur taille et de la couleur de leurs cheveux. Il était le
chef de la Deuxième Caverne et, bien que la femme fût un peu plus âgée, leur
ressemblance était indéniable. Avec un frère chef et une sœur doniate, la
situation de la Caverne rappelait la pratique frère-sœur des Mamutoï – le
souvenir amena un sourire aux lèvres d’Ayla –, à cette différence près
que, chez eux, l’autorité était partagée et que Mamut était le chef spirituel.
    — Je n’ai que deux pierres à feu avec moi, dit-elle, mais
nous en avons d’autres au camp. Si Jondalar n’est pas parti, il pourrait en
rapporter quelques-unes afin que plusieurs d’entre nous puissent essayer en
même temps.
    La Première approuva de la tête. Ayla poursuivit :
    — Ce n’est pas difficile mais il faut un peu de pratique
pour réussir. D’abord, s’assurer d’avoir de l’amadou ou de l’herbe bien sèche à
proximité. Ensuite, frapper les deux pierres l’une contre l’autre pour faire
jaillir une étincelle sur laquelle on souffle pour obtenir une flamme.
    Pendant qu’Ayla faisait une démonstration à la Zelandonia
regroupée autour d’elle, Celle Qui Était la Première envoya Mikolan, le
Deuxième Acolyte de la Quatorzième Caverne, chercher Jondalar. La doniate
remarqua qu’aucun Zelandoni ne restait en arrière. Il n’y avait plus ni
questions ni doutes. Cette technique n’était pas un artifice, c’était un
nouveau moyen d’allumer un feu rapidement, et tous souhaitaient l’apprendre,
comme elle l’avait prévu. Le feu était essentiel.
    Pour les populations des régions périglaciaires, le feu jouait
un rôle capital : c’était une question de vie ou de mort. Il fallait non
seulement savoir comment l’allumer mais aussi comment l’entretenir et le
transporter d’un endroit à un autre. Bien qu’il fît souvent très froid, le
vaste territoire autour des énormes plaques de glace qui s’étendaient loin au
sud des régions polaires grouillait de vie. La sécheresse et le froid âpre de l’hiver
limitaient la croissance des arbres, mais, sous les latitudes moyennes, le
climat connaissait encore des saisons et il pouvait même faire très chaud
certains jours d’été. De vastes prairies nourrissaient d’immenses troupeaux de
nombreuses espèces herbivores qui, à leur tour, fournissaient une nourriture
énergétique à des animaux carnivores ou omnivores.
    Toutes les espèces vivant près des glaciers s’étaient adaptées
au froid en se couvrant d’un pelage dense et chaud – toutes sauf une.
L’animal humain, créature tropicale sans fourrure, ne pouvait subsister dans le
froid. Les êtres humains étaient venus plus tard, attirés par la richesse des
ressources en nourriture, mais seulement après avoir appris à dominer le feu.
Protégés par la fourrure des animaux qu’ils tuaient pour manger, ils pouvaient
survivre un moment aux éléments, mais à long terme ils avaient besoin du feu,
qui leur tenait chaud quand ils se reposaient et cuisait leur nourriture,
viande ou légumes, la rendant plus digeste. Quand le combustible était
abondant, ils avaient tendance à trouver le feu tout naturel, mais ils n’oubliaient
jamais qu’il leur était essentiel et, lorsque le bois devenait rare ou que le
temps froid persistait, ils se rendaient compte à quel point ils dépendaient du
feu.
    Après que plusieurs Zelandonia eurent essayé l’une des deux
pierres à feu, Jondalar arriva avec d’autres morceaux de pyrite. La Première
les lui prit à l’entrée, les compta puis les apporta à Ayla. La séance d’apprentissage
s’accéléra. Une fois que tous les Zelandonia eurent allumé au moins un feu
chacun, les acolytes furent invités à essayer la technique, les doniates les
plus sûrs d’eux aidant Ayla à l’enseigner à leurs assistants. Ce fut la
Zelandoni de la Quatorzième qui posa la question que tous avaient sur les
lèvres :
    — Qu’as-tu l’intention de faire de toutes ces pierres à
feu ?
    — Dès le début, Jondalar a envisagé de les partager avec
son peuple,

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