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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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peut s’empêcher de les
regarder. Il a un charme naturel qui séduit les gens, les femmes en particulier – je
crois que pas une femme au monde ne pourrait lui refuser ce qu’il demande – et
il prend plaisir à plaire aux femmes. Il est intelligent, doué pour la taille
du silex, et en plus il a un cœur tendre. Le problème, c’est qu’il a trop d’amour
à donner.
    « Même la taille des silex est pour lui une passion. L’intensité
de ses sentiments est telle qu’elle peut le submerger. Il lutte pour garder la
maîtrise de cet amour mais elle lui a plusieurs fois échappé. Ayla, je ne suis
pas sûre que tu saisisses la force de ses sentiments. Et tous ces Dons ne l’avaient
pas rendu heureux, du moins jusqu’à maintenant. Ils suscitaient souvent plus d’envie
que d’amour.
    Ayla hocha pensivement la tête.
    — J’ai entendu plusieurs personnes dire que Thonolan, son
frère, était un favori de la Mère, et que c’était pour cela qu’il était mort si
jeune. Était-il très beau lui aussi ? Avait-il reçu de nombreux
Dons ?
    — Il était aimé de tous. Pas seulement de la Mère. Thonolan
était joli garçon, sans avoir la beauté de Jondalar. Mais il était d’une nature
si franche et si chaleureuse que, partout où il allait, les gens l’aimaient,
les hommes comme les femmes. Il se faisait facilement des amis, et personne ne
le jalousait.
    Elles s’étaient arrêtées pour parler, le loup couché aux pieds d’Ayla.
    — Maintenant qu’il t’a ramenée ici, poursuivit Zelandoni en
se remettant à marcher, beaucoup d’hommes l’envient plus encore, et beaucoup de
femmes te jalousent, parce qu’il t’aime. C’est la raison pour laquelle Marona a
cherché à te ridiculiser. Elle vous envie tous les deux parce que vous avez
trouvé le bonheur ensemble. Certains pensent qu’elle a beaucoup reçu mais elle
n’a jamais eu qu’une beauté hors du commun, et la beauté seule est le plus
trompeur des Dons. Elle ne dure pas. C’est une femme désagréable, qui ne pense
qu’à elle, qui a peu d’amis et aucun vrai talent. Quand sa beauté se fanera,
elle n’aura plus rien, j’en ai peur, pas même des enfants.
    — Cela fait plusieurs jours que je ne l’ai pas vue.
    — Elle est retournée à la Cinquième Caverne avec ses amis.
Elle est venue ici avec eux, elle dort dans leur camp.
    — Je ne l’aime pas mais je suis désolée pour elle si elle
ne peut pas avoir d’enfants. Iza connaissait certains remèdes qui rendent une
femme plus réceptive à l’esprit qui doit les féconder.
    — J’en connais quelques-uns moi aussi, dit la doniate, mais
Marona ne m’a pas demandé mon aide et, si elle est vraiment incapable de
concevoir, rien n’y fera.
    Ayla perçut une inflexion attristée dans la voix de la Première,
puis sa mine soucieuse céda la place à un sourire radieux.
    — Tu sais que je vais avoir un bébé ?
    Zelandoni lui rendit son sourire. Elle avait deviné juste.
    — J’en suis très heureuse pour toi, Ayla. Jondalar sait-il
que la Mère a déjà honoré votre union ?
    — Oui, je le lui ai dit. Il est très content.
    — Il peut l’être. A qui d’autre en as-tu parlé ?
    — A Marthona, et maintenant à toi.
    — Si personne d’autre n’est au courant, nous pourrons
surprendre tout le monde en annonçant la bonne nouvelle aux Matrimoniales, si
tu veux. Il existe un rite particulier qui peut être incorporé à la cérémonie
quand la Mère a déjà honoré la femme.
    — Cela me plairait. J’ai cessé de marquer mes périodes
lunaires puisque je ne saigne plus, mais je me demande si je ne devrais pas
recommencer à marquer les jours afin de savoir combien il y en a jusqu’à la
naissance de mon bébé. Jondalar m’a appris à me servir des mots à compter, mais
je ne sais pas compter aussi loin.
    — Tu trouves les mots à compter difficiles ?
    — Oh non ! J’aime en faire usage. Jondalar m’a étonnée
la première fois qu’il s’en est servi. Rien qu’avec les traits que je gravais
chaque soir sur mes bâtons, il savait combien de temps j’avais vécu dans la
vallée. Il a dit que c’était plus facile parce que j’avais tracé une ligne en
plus au-dessus des traits les jours où ma période lunaire commençait, de
manière à y être préparée. J’avais plus de mal à chasser quand je saignais. Je
crois que les animaux sentaient mon odeur. Au bout d’un moment, j’ai remarqué
que je commençais toujours à

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