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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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perdu son fils, qu’elle avait été contrainte d’abandonner en
quittant le Clan, et éprouva une profonde compassion pour la Mère.
     
    Quand Elle fut prête, Ses eaux d’enfantement
    Ramenèrent sur la Terre nue une vie verdoyante.
    Et Ses larmes, abondamment versées,
    Devinrent des gouttes de rosée étincelantes.
    Les eaux apportaient la vie, mais
Ses pleurs n’étaient pas taris.
     
    Ayla était sûre qu’elle ne penserait plus jamais de la même
façon à la rosée au matin, qui lui rappellerait toujours désormais les larmes
de la Mère.
     
    Avec un grondement de tonnerre, Ses montagnes se fendirent
    Et par la caverne qui s’ouvrit dessous
    Elle fut de nouveau mère,
    Donnant vie à toutes les créatures de la Terre.
    D’autres enfants étaient nés, mais
la Mère était épuisée.
     
    La suite était moins triste, elle expliquait comment les choses
étaient, et pourquoi.
     
    Ils étaient Ses enfants, ils La remplissaient de fierté
    Mais ils sapaient la force de vie qu’Elle portait en Elle.
    Il Lui en restait cependant assez pour une dernière création,
    Un enfant qui se rappellerait qui l’avait créé.
    Un enfant qui saurait respecter et
apprendrait à protéger.
     
    Première Femme naquit adulte et bien formée,
    Elle reçut les Dons qu’il fallait pour survivre.
    La Vie fut le premier, et comme la Terre Mère,
    Elle s’éveilla à elle-même en en sachant le prix.
    Première Femme était née, première
de sa lignée.
     
    Ayla leva les yeux, s’aperçut que Zelandoni l’observait. La
compagne de Jondalar tourna la tête vers ceux qui l’entouraient et, quand elle
ramena son attention sur la Première, celle-ci ne la regardait plus.
     
    La Mère se rappela Sa propre solitude,
    L’amour de Son ami, sa présence caressante.
    Avec la dernière étincelle, Son travail reprit,
    Et, pour partager la vie avec Femme, Elle créa Premier Homme.
    La Mère à nouveau donnait, un nouvel
être vivait.
     
    Femme et Homme la Mère enfanta
    Et pour demeure, Elle leur donna la Terre,
    Ainsi que l’eau, le sol, toute la création,
    Pour qu’ils s’en servent avec discernement.
    Ils pouvaient en user, jamais en
abuser.
     
    Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda
    Le Don de Survivre, puis Elle décida
    De leur offrir celui des Plaisirs
    Qui honore la Mère par la joie, de l’union.
    Les Dons sont mérités quand la
Mère est honorée.
     
    Satisfaite des deux êtres qu’Elle avait créés,
    La Mère leur apprit l’amour et l’affection.
    Elle insuffla en eux le désir de s’unir,
    Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
    Avant qu’Elle eût fini, Ses
enfants L’aimaient aussi.
    Les Enfants de la Terre étaient
nés, la Mère pouvait se reposer.
     
    Ayla fut un peu troublée par le double répons de la fin, qui
brisait la forme établie, et se demanda s’il manquait quelque chose. Zelandoni
la fixait de nouveau, ce qui la mit mal à l’aise. Elle baissa la tête et,
lorsqu’elle la releva, la doniate la regardait encore.
    A la fin de la réunion, la Première lui emboîta le pas :
    — Je dois aller au camp de la Neuvième Caverne. Je peux
faire le chemin avec toi ?
    — Bien sûr.
    Elles marchèrent un moment en silence. Ayla se sentait encore
bouleversée par la légende, et Zelandoni guettait sa réaction.
    — C’était magnifique, dit-elle enfin. Quand je vivais au
Camp du Lion, parfois, tout le monde chantait, faisait de la musique ou
dansait, et quelques Mamutoï avaient de jolies voix, mais pas aussi belles que
la tienne.
    — C’est un Don de la Mère. Je n’ai rien fait pour l’obtenir,
je l’avais en naissant. La Légende de la Mère porte parfois le nom de Chant
de la Mère , parce que certains aiment à la chanter.
    — Jondalar m’en a récité des morceaux pendant notre Voyage,
et les mots n’étaient pas toujours les mêmes que les tiens.
    — Ce n’est pas rare. Il existe des versions un peu
différentes. Il tient la sienne de l’ancien Zelandoni ; moi, j’ai mémorisé
le chant de mon maître. Certains Zelandonia apportent de petits changements. C’est
admissible tant qu’ils ne modifient pas le sens. S’ils paraissent légitimes,
ils sont adoptés. Sinon, on les oublie. J’ai composé ma propre mélodie mais il
y a d’autres façons de chanter cette légende.
    — Les Losadunaï en ont une semblable. Pourtant, je n’ai pas
éprouvé la même émotion quand je l’ai mémorisée. Zelandoni s’arrêta pour
considérer la jeune

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