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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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de Lanidar, c’est qu’elle l’est toujours, dit
Ayla. Quand je lui ai annoncé que j’avais proposé à son fils de s’occuper des
chevaux en mon absence, elle n’a pas voulu. Pourtant, je ne lui demandais pas
une chose dont il aurait été incapable. Il s’agit juste de voir s’ils vont bien
et de me prévenir en cas de problème. C’est pour cela que je les ai invités à
venir demain, pour essayer de la convaincre que les chevaux ne feront aucun mal
à son fils. Et j’ai promis de lui apprendre à chasser ou du moins à lancer une sagaie.
Je ne sais pas pourquoi, mais plus elle se montrait réticente, plus j’étais
déterminée.
    Folara et sa mère sourirent, hochèrent la tête pour signifier qu’elles
comprenaient.
    — Pouvez-vous prévenir Proleva que nous aurons de la visite
demain matin ? leur demanda Ayla. Moi, je vais chercher autre chose pour
le repas de demain. Et si vous retournez au camp, vous pouvez prendre le
lagopède ?
    — N’oublie pas ton lièvre, rappela Marthona. Salova m’a dit
que tu en as tué un aujourd’hui. Veux-tu de l’aide pour le repas ?
    — Uniquement si tu penses que d’autres pourraient se
joindre à nous. Je vais creuser un four dans le sol, y mettre des pierres
brûlantes, et laisser cuire le lagopède et le lièvre toute la nuit. Avec des
herbes et des légumes.
    — Folara, je pense qu’il faudra l’aider, dit la mère de
Jondalar. Si c’est Ayla qui prépare le repas, tout le monde voudra goûter, par
curiosité... Oh, j’allais oublier : Ayla, j’ai été chargée de te prévenir
qu’il y aura demain après-midi une réunion de toutes les femmes qui s’apprêtent
à prendre un compagnon, et de leurs mères, dans la hutte de la Zelandonia.
    — Je n’ai pas de mère pour m’accompagner, murmura Ayla.
    — Normalement, ce n’est pas la place de la mère de l’homme,
mais puisque la femme dont tu es née ne peut être là, je suis prête à venir
avec toi, si tu veux, proposa Marthona.
    — Vraiment ? fit Ayla, très émue. Je t’en serais
infiniment reconnaissante.
    — Un festin matinal sorti d’un four dans la terre ! s’exclama
Folara. La viande est toujours très tendre, cuite de cette façon. La journée de
demain s’annonce merveilleuse.
    Et bientôt je serai unie à Jondalar, songeait Ayla. Comme je
voudrais qu’Iza soit là... C’est elle la mère qui devrait être à mes côtés, pas
la femme dont je suis née. Puisqu’elles parcourent toutes deux le Monde d’Après,
je suis reconnaissante à Marthona de m’accompagner, mais Iza aurait été
tellement contente... Elle craignait que je ne trouve jamais d’homme à qui m’unir.
Elle a eu raison de me conseiller de partir à la recherche de mon peuple, à la
recherche de mon compagnon.
    Derrière le camp principal, à droite, les collines calcaires
formaient une large cuvette évasée qui s’incurvait sur les côtés mais était
ouverte sur le devant. La base des pentes incurvées convergeait vers une
étendue relativement plate, nivelée par les pierres et la terre accumulées au
cours des nombreuses années écoulées depuis que le lieu servait aux réunions. A
l’intérieur de la cuvette, les flancs herbeux des collines s’élevaient par
paliers, et les parties les moins escarpées avaient été aplanies elles aussi
pour que des groupes familiaux ou même des Cavernes entières puissent s’y
asseoir ensemble et jouir de la vue sur l’espace découvert, en contrebas. La
partie en pente était assez vaste pour accueillir tous les participants à la
Réunion d’Été, soit plus de deux mille personnes.
    Dans un boqueteau proche de la crête des collines jaillissait
une source qui alimentait un petit étang puis coulait au milieu de la pente,
traversait la partie plane du bas et se jetait dans le cours d’eau du camp. Ce
ruisseau était si étroit qu’on pouvait l’enjamber aisément, et l’étang clair et
froid, proche du sommet, constituait une source permanente d’eau potable.
    Ayla monta vers les arbres en suivant un sentier, le long du
ruisseau qui peignait d’une couche d’eau un lit caillouteux. Elle fit halte
pour boire à la source puis se retourna. Son attention fut attirée par l’eau
qui descendait la colline en miroitant, allait grossir le flot qui traversait
le vaste camp puis se jetait dans la Rivière. C’était un paysage de hautes
collines, de falaises calcaires et de vallées creusées par des cours d’eau.
    Du camp montait une

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