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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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les chefs ou les Zelandonia, et tous ne l’étaient
pas.
    Au-delà de la crête, point culminant des environs, le
terrain descendait puis redevenait plat. Ayla gravit la colline et entama la
descente en suivant une piste à peine visible, récemment tracée à travers des
ronces épaisses et quelques pins faméliques. Elle la quitta au pied de la
colline, là où les buissons épineux laissaient place à une herbe rare. Parvenue
devant le lit asséché d’un torrent, dont les pierres serrées l’une contre l’autre
offraient peu de place à une repousse de la végétation, elle tourna et
entreprit de le remonter.
    L’endroit semblait susciter la curiosité de Loup. Pour lui
aussi, ce territoire était nouveau, et l’animal était attiré par chaque tas de
cailloux, chaque monticule de terre qui présentait à ses narines une odeur
inconnue. Ayla et lui s’engagèrent sur le lit rocailleux creusé dans le
calcaire, puis Loup s’éloigna en quelques bonds et disparut derrière un
éboulis. Ayla s’attendait à le voir réapparaître à tout moment, mais, son
absence se prolongeant, elle commença à s’inquiéter. Arrêtée près du tas de
pierres, elle inspecta les alentours et finit par émettre le sifflement
distinctif qu’elle utilisait pour appeler l’animal. Elle attendit. Un moment s’écoula
avant qu’elle ne vît bouger les buissons derrière l’éboulis et n’entendît
craquer les ronces au passage du carnassier.
    — Où étais-tu ? dit-elle en se penchant pour le
regarder dans les yeux. Qu’y a-t-il derrière ces mûriers qui t’a retenu si
longtemps ?
    Décidant d’aller voir elle-même, elle défit son sac de voyageur
pour y prendre la hachette que Jondalar lui avait fabriquée. Ce n’était pas l’outil
le plus efficace pour tailler les longues tiges épineuses, mais elle parvint à
ménager une ouverture par laquelle elle découvrit, non le sol, comme elle s’y
attendait, mais un vide obscur. C’était maintenant à son tour d’être intriguée.
    Elle élargit assez la brèche pour pouvoir passer au prix de
quelques égratignures. Le sol descendait en pente douce vers ce qui était
manifestement une grotte, avec une large entrée. A la lumière du jour qui
pénétrait par l’ouverture, elle avança, se récitant les mots à compter. Quand
elle arriva à trente et un pas, elle constata que le sol devenait plat et que
la galerie s’était élargie. Un reste de jour éclairait à peine l’intérieur.
Quand ses yeux se furent habitués à la quasi-obscurité, Ayla constata qu’elle
se trouvait dans une salle beaucoup plus vaste. Elle regarda autour d’elle et
ressortit.
    — Je me demande combien de personnes connaissent l’existence
de cette grotte, Loup.
    A l’aide de sa hache, elle agrandit encore l’ouverture puis alla
explorer le secteur. A quelque distance, mais entouré de ronces, se dressait un
pin aux aiguilles brunes. Il semblait mort. Elle se tailla un chemin à travers
les tiges hérissées d’épines, appuya sur une branche basse du pin pour en
éprouver la solidité. Elle dut s’y suspendre pour en casser une partie. Elle s’aperçut
qu’elle avait la main collante et sourit en levant les yeux ; elle vit deux
gouttes d’un liquide sombre. La branche résineuse formerait une torche
acceptable une fois qu’elle l’aurait allumée.
    Ayla ramassa des brindilles sèches et des morceaux d’écorce de
pin, retourna au milieu du lit à sec. Avec la pierre à feu et le silex tirés de
son sac, elle ne tarda pas à allumer un petit feu, en approcha l’extrémité de
la branche. Loup l’observait. Quand il la vit reprendre le chemin de la grotte,
il fila devant, escalada l’éboulis et se glissa à travers les ronces, sous l’ouverture
taillée par Ayla. Bien longtemps avant, quand le lit à sec était un torrent qui
avait creusé la grotte, la voûte se prolongeait au-dehors, mais elle s’était
écroulée, créant l’éboulis qui masquait à présent l’entrée.
    Ayla gravit le tas de pierres, se coula dans l’ouverture. A la
lumière vacillante de sa torche, elle descendit la pente d’argile humide,
accompagnant chaque pas d’un mot à compter. Elle arriva cette fois à vingt-huit
avant que le sol ne devînt plat : avec une torche pour l’éclairer, elle
faisait des pas plus grands. Le couloir de l’entrée débouchait sur une large
salle en forme de U. Ayla leva son flambeau de fortune et eut la respiration
coupée.
    Les parois, brillant de

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