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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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calcite cristallisée, étaient presque
blanches et présentaient une surface pure, propre, resplendissante. Tandis qu’elle
progressait dans la grotte, la lueur de sa torche faisait naître sur les
aspérités naturelles des ombres qui se pourchassaient comme si elles vivaient
et respiraient. Ayla s’approcha des murs blancs qui commençaient un peu en
dessous de son menton – à cinq pieds environ du sol  – et,
partant d’une corniche arrondie de pierre brune, s’élançaient en courbe jusqu’au
plafond. Elle n’y aurait pas songé avant sa visite à la Profonde des Rochers de
la Fontaine, mais elle imagina ce qu’un artiste comme Jonokol pourrait faire d’une
telle grotte.
    Ayla entama le tour de la salle en l’inspectant avec attention.
Le sol était boueux et inégal, glissant. Au fond du U, là où il s’incurvait,
une entrée étroite menait à une autre galerie. Ayla leva sa torche, regarda à l’intérieur.
La partie supérieure des parois était blanche et voûtée, mais le bas dessinait
un couloir sinueux, exigu, et elle préféra ne pas s’y aventurer. Elle reprit
son exploration. A droite de l’entrée de la galerie, derrière, il y avait un
autre passage auquel elle se contenta de jeter un coup d’œil. Elle avait déjà
résolu de prévenir Jondalar et quelques autres, et de revenir avec eux.
    Ayla avait vu de nombreuses grottes, la plupart avec de
magnifiques pointes de pierre suspendues au plafond, des draperies de
stalactites descendant vers les dépôts stalagmitiques correspondants qui s’élevaient
du sol à leur rencontre, mais jamais une telle merveille. Bien que la grotte
fût calcaire, une couche de marne imperméable s’était formée, bloquant les
gouttes d’eau saturées de carbonate de calcium, les empêchant de devenir des
stalactites et des stalagmites. Les parois étaient tapissées de minuscules
cristaux de calcite, créant de vastes panneaux blancs qui recouvraient les bosses
et les creux du relief naturel de la pierre. C’était un lieu rare et beau, la
grotte la plus splendide qu’elle eût jamais vue.
    Elle remarqua que la lumière de sa torche faiblissait : le
charbon de bois accumulé à l’extrémité étouffait la flamme. Dans une autre
grotte, elle aurait tapoté sa torche contre la pierre pour faire tomber le bois
brûlé, mais cela laissait une marque noire. Dans ce lieu, elle se sentait tenue
de faire attention, de ne pas salir les murs d’un blanc immaculé. Elle choisit
un endroit plus bas, sur la pierre brune. Quelques morceaux de charbon de bois
tombèrent par terre quand elle frappa la torche contre la paroi, et Ayla se
sentit une envie soudaine de les ramasser. Ce lieu possédait quelque chose de
sacré, de surnaturel ; elle ne voulait le profaner d’aucune manière. Elle
finit par songer que ce n’était qu’une grotte, après tout. Un peu de bois brûlé
par terre, quelle importance ? D’ailleurs, elle avait remarqué que Loup n’hésitait
pas, lui, à laisser sa trace, levant la patte pour proclamer par son odeur que
ce territoire était sien. Mais les marques odorantes n’atteignaient pas les
murs blancs.
    Ayla retourna au camp de la Neuvième Caverne le plus vite
possible, tout excitée par son désir de parler de la grotte. Ce ne fut qu’en
découvrant plusieurs Zelandonii déblayant la terre d’un four qu’ils venaient de
creuser, et d’autres préparant de la nourriture, qu’elle se rappela qu’elle
avait invité Lanidar et sa famille pour le lendemain. Elle avait prévu de
trouver quelque chose pour le repas, un animal ou une plante comestible, et,
dans l’exaltation de sa découverte, cela lui était sorti de l’esprit. Elle
remarqua que Marthona, Folara et Proleva avaient tiré un quartier de bison
entier de la fosse froide.
    Le jour même de leur arrivée, la plupart des membres de la
Neuvième Caverne avaient conjugué leurs efforts pour creuser un grand trou
jusqu’au niveau du permafrost afin de conserver la partie de la viande qu’ils n’avaient
pas mise à sécher. Le territoire des Zelandonii était assez proche des glaciers
du Nord pour que les conditions du permafrost y prévalent, mais cela n’impliquait
pas que le sol demeurât gelé toute l’année. En hiver, il devenait dur comme de
la glace, et en été il dégelait sur une profondeur variant de quelques pouces à
plusieurs pieds selon le couvert végétal et la quantité de soleil qu’il
recevait. Le fait de conserver la viande dans un trou

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