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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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serait un soulagement pour moi de ne pas avoir à m’inquiéter
à leur sujet.
    Elles cherchèrent l’enfant du regard et le découvrirent qui
flattait l’encolure de l’étalon en lui offrant des morceaux de carotte.
    — Tu te rends bien compte qu’ils ne lui feront aucun
mal ? insista Ayla.
    — Bon, c’est d’accord.
    — Oh, merci, mère ! s’écria Lanidar avec un sourire
radieux. Jamais Mardena n’avait vu une expression aussi heureuse sur le visage
de son fils.

28
    — Où est passé ton garçon ? Celui dont tout le monde
dit que c’est moi tout craché... en un peu plus jeune, peut-être, lança le
grand homme aux cheveux blonds attachés en catogan.
    Il tendit les deux mains vers Marthona avec un sourire
chaleureux. Ils se connaissaient trop pour s’embarrasser de cérémonies.
    — Quand il t’a vu arriver, il a couru chercher Ayla,
répondit Marthona.
    Elle prit les deux mains de Dalanar, se pencha pour presser sa
joue contre la sienne. Il a beau vieillir, il est toujours aussi beau et
charmeur, songea-t-elle.
    — Ils seront là bientôt, tu peux en être sûr,
poursuivit-elle. Il guette ton arrivée depuis que nous sommes ici.
    — Où est Willamar ? J’ai été désolé d’apprendre la
mort de Thonolan. Je l’aimais bien, ce jeune homme. Je tiens à vous exprimer ma
tristesse à tous deux.
    — Merci, Dalanar. Willamar est allé au camp principal
discuter d’une expédition de troc. La mort de Thonolan l’a bouleversé. Il était
convaincu que le fils de son foyer reviendrait un jour. Pour tout t’avouer, j’en
doutais. Quand j’ai vu Jondalar, j’ai pensé un moment que c’était toi. Je n’arrivais
pas à croire que mon fils était revenu. Avec tant de surprises, dont Ayla et
les animaux n’étaient pas les moindres.
    — Il y a de quoi avoir un choc, dit la femme qui se tenait
à côté de Dalanar. Tu sais qu’ils sont passés nous rendre visite en venant
ici ?
    La compagne de Dalanar était l’être le plus singulier que
Marthona et tous les Zelandonii eussent jamais vu. Jerika était toute petite,
surtout comparée à lui : elle pouvait passer sous le bras tendu de Dalanar
sans se baisser. Ses longs cheveux étaient noués en un chignon aussi noir et
luisant qu’une aile de corbeau, malgré les touches de gris qui éclaircissaient
ses tempes, mais le plus étonnant, c’était son visage. Il était rond, avec un
petit nez retroussé, des pommettes hautes et larges, des yeux sombres qui
semblaient bridés en raison du pli des paupières. Elle avait le teint clair,
peut-être un rien plus sombre que celui de son compagnon.
    — Oui, ils nous ont dit que vous aviez l’intention de venir
à la Réunion d’Été, répondit Marthona après avoir salué la femme. Je crois
savoir que Joplaya s’unira aussi. Vous arrivez juste à temps. Toutes les femmes
qui célébreront leurs Matrimoniales doivent rencontrer la Zelandonia cet
après-midi avec leurs mères. J’accompagnerai Ayla puisque sa mère n’est pas ici
pour le faire. Si vous n’êtes pas trop fatiguées, Joplaya et toi, vous devriez
venir.
    — Je crois que nous pourrons, dit Jerika. Mais aurons-nous
le temps de construire d’abord nos huttes ?
    — Pourquoi pas ? intervint Joharran. Tout le monde
vous aidera si vous ne voyez pas d’inconvénient à vous installer ici, près de
nous.
    — Et vous n’aurez pas à préparer à manger. Nous avons eu
des invités ce matin, il y a beaucoup de restes, ajouta Proleva.
    — Nous serons heureux de camper près de la Neuvième
Caverne, répondit Dalanar, mais qu’est-ce qui vous a amenés à choisir cet
endroit ? D’ordinaire, tu aimes te trouver au cœur des choses, Joharran.
    — Lorsque nous sommes arrivés, les meilleurs emplacements
du camp principal étaient pris. Il ne restait pas grand-chose, surtout pour une
Caverne aussi nombreuse que la nôtre, et nous ne voulions pas être à l’étroit.
Nous avons cherché et nous avons trouvé ce lieu. Finalement, je préfère être
ici. Tu vois ces arbres ? Ce n’est que le début d’un bosquet de bonne
taille qui nous fournira du bois pour le feu. Ce cours d’eau naît aussi là-bas
d’une source claire. Longtemps après que l’eau des autres se sera souillée, la
nôtre sera toujours limpide. Ayla et Jondalar aiment aussi cet endroit, il y a
de la place pour les chevaux. Nous leur avons construit un enclos en aval. C’est
là qu’Ayla est allée avec ses invités.
    — Qui est-ce ?

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