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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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non ?
    — Oui. Personne ne viendra à la fête avant la tombée de la
nuit. Allons-y ! Nous nagerons après. J’ai l’impression qu’il y a toujours
quelqu’un qui me regarde...
    — Ce n’est pas une impression. Je sais que leur curiosité
est naturelle mais ce serait agréable d’être seuls un moment.
    Les Zelandonii assemblés pour les observer virent la femme
sauter avec souplesse sur le dos de la jument louvette, tandis que le géant
blond semblait n’avoir qu’à lever une jambe pour monter sur le jeune étalon
brun. Ils partirent au galop, et le loup suivit facilement.
    Ouvrant le chemin, Jondalar remonta d’abord la petite rivière,
traversa à un gué puis longea l’autre rive jusqu’à ce qu’il découvre une
étroite vallée, presque une gorge, sur sa droite. Ils empruntèrent alors la
direction du nord en suivant le lit d’un torrent à sec. Au bout de la gorge,
une piste escarpée mais praticable aboutissait à un haut plateau venteux qui
dominait tout le paysage. Ils s’arrêtèrent pour jouir de la vue.
    Avec une altitude de quelque six cent cinquante pieds, le
plateau était l’un des plus hauts alentour et offrait un panorama saisissant,
non seulement sur les rivières et les plaines inondables des vallées mais aussi
sur l’horizon ondoyant des collines s’étendant de l’autre côté. Les causses
calcaires s’élevant au-dessus des vallées fluviales n’étaient pas plats.
    Le calcaire est soluble dans l’eau, selon le temps et le niveau
d’acidité. Au cours des millénaires, les rivières et les nappes phréatiques
accumulées avaient creusé la base calcaire de la région, découpant le fond d’une
mer disparue en collines et en vallées. Les rivières avaient créé des vallées
profondes et des parois escarpées, mais si les gorges enserrant les vallées
présentaient souvent une certaine uniformité, leur hauteur variait selon la
configuration des collines.
    Au premier abord, la végétation des causses secs et venteux, de
chaque côté de la rivière principale, semblait partout la même, similaire à
celle des steppes continentales situées plus à l’est. C’était surtout de l’herbe,
avec ça et là des genévriers, des pins et des épicéas rabougris s’accrochant à
une terre ingrate près des cours d’eau et des étangs ; des broussailles et
de petits arbres poussaient dans les déclivités et les vallons. Mais, selon les
endroits, la flore pouvait présenter des différences étonnantes. Les hauteurs
dénudées et les pentes exposées au nord favorisaient une herbe plus
septentrionale qui affectionnait les endroits froids et secs, tandis que les
flancs orientés au sud étaient plus verts, plus riches en plantes des climats
tempérés et de basse altitude.
    La large vallée de la rivière principale était couverte d’une
végétation plus fournie, avec des arbres à feuilles caduques ou persistantes
sur les berges. D’un vert plus pâle que celui qu’ils adopteraient plus tard
dans la saison, les arbres appartenaient surtout à des espèces à petites
feuilles comme les bouleaux argentés et les saules, mais des conifères tels que
les épicéas et les pins montraient des aiguilles de couleur claire récemment
sorties aux extrémités des branches. Des genévriers et quelques chênes verts
offraient une vue plus bigarrée avec leurs couleurs de printemps au bout des
branches.
    Par endroits, la rivière serpentait au milieu des prairies des
plaines inondables, où les hautes herbes, au début de l’été, se coloraient d’une
teinte dorée. Plus loin, les méandres rétrécissaient la rivière, la forçaient à
couler contre la paroi de pierre, d’un côté puis de l’autre.
    Lorsque les conditions s’y prêtaient, les plaines inondables de
certaines rivières, en particulier celles des affluents, étaient couvertes de
petites forêts. Dans les zones protégées, notamment sur les pentes exposées au
sud, à l’abri du vent, poussaient des châtaigniers, des noyers, des noisetiers
et des pommiers, souvent chétifs et dépourvus de fruits certaines années, mais
offrant une abondance bienvenue d’autres années. En plus de ces arbres, Ayla
remarqua une grande variété de buissons et de plantes à baies : fraises,
framboises, raisins, groseilles et mûres, quelques framboises jaunes et
plusieurs sortes de myrtilles.
    A plus haute altitude encore, en particulier sur le massif situé
au nord, recouvert de glace malgré plusieurs volcans en

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