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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Deegie – c’était mon amie – arrangeait
mes cheveux, tout le monde me complimentait.
    — Voyons quel effet ce pendentif fait sur toi, dit
Marthona.
    Elle passa le bijou autour du cou de la jeune femme, le tint
par-derrière. Ayla admira le pendentif, remarqua qu’il tombait bien sur sa
poitrine puis se surprit à étudier le reflet de son visage. Elle se voyait
rarement et ses traits lui étaient moins familiers que ceux des gens qui l’entouraient.
La pièce étant peu éclairée, l’image d’Ayla paraissait un peu sombre. Elle
trouva qu’elle avait un visage sans couleur et sans vie, trop aplati.
    Ayla avait grandi parmi les membres du Clan en se croyant laide.
Si elle avait l’ossature plus mince que les femmes du Clan, elle était plus
grande que les hommes : différente, à ses yeux comme aux leurs. Elle avait
gardé l’habitude d’estimer la beauté en prenant pour critères les traits plus
marqués des membres du Clan, leur visage large, leur front fuyant, leurs
arcades sourcilières en saillie, leur nez fort, leurs grands yeux d’un marron
profond. Ses yeux bleus paraissaient ternes en comparaison.
    Après avoir vécu chez les Autres, elle se sentait moins étrange
mais n’arrivait toujours pas à se trouver belle, bien que Jondalar lui répétât
souvent qu’elle l’était. Elle savait ce que le Clan jugeait attirant ;
elle ne savait pas définir la beauté selon les critères des Autres. A ses yeux,
Jondalar, avec ses traits masculins et donc plus marqués, ses yeux bleu vif,
était beaucoup plus beau qu’elle.
    — Je trouve qu’il lui va bien, déclara Willamar qui s’était
approché pour donner son avis.
    Il ignorait que Marthona possédait ce collier. C’était lui qui
était venu vivre dans la demeure de sa compagne ; elle lui avait fait de
la place, elle l’avait installé confortablement. Il appréciait la façon dont
elle arrangeait l’habitation et n’avait aucune envie de fouiller dans les
niches et les recoins.
    Jondalar s’approcha, sourit par-dessus l’épaule de Willamar.
    — Tu ne m’avais jamais dit que grand-mère t’avait donné ça
à ma naissance, mère.
    — Elle ne me l’a pas donné pour toi. Ce bijou était destiné
à la femme que tu prendrais pour compagne. Celle avec qui tu fonderais un foyer
et qui y apporterait des enfants, avec la protection de la Mère.
    Marthona ôta le collier du cou de la jeune femme, le déposa dans
ses mains.
    — Alors, tu l’as offert à la bonne personne, conclut
Jondalar. Tu le porteras ce soir, Ayla ? Elle regarda le pendentif en
fronçant légèrement les sourcils.
    — Non. Il est trop beau pour que je le porte avec une
vieille tunique. J’attendrai d’avoir une tenue appropriée.
    Marthona sourit, approuva d’un hochement de tête.
    Au moment où ils quittaient la pièce, Ayla remarqua une autre
niche creusée dans la paroi au-dessus de la plate-forme à dormir. Plus grande,
elle semblait aussi s’enfoncer plus profondément dans le mur. Une petite lampe
de pierre brûlait devant, et dans sa lumière Ayla distingua en partie la
statuette d’une femme aux formes pleines. Elle savait que c’était une donii,
une représentation de Doni, la Grande Terre Mère, et le réceptacle de Son
Esprit quand Elle le voulait ainsi.
    Au-dessus de la niche, on avait accroché une natte semblable à
celle qui couvrait la table, tissée avec des fibres de belle qualité pour
former un motif complexe. Ayla aurait voulu l’examiner de près puis elle songea
qu’elle en aurait tout le loisir plus tard. Ils ne voyageaient plus ; cet
endroit serait son foyer.
    Après le départ d’Ayla et de Jondalar, Folara sortit à son
tour et se précipita vers une autre habitation proche. Elle avait failli leur
demander si elle pouvait les accompagner puis s’était dit qu’ils avaient sans
doute envie d’être seuls. De plus, ses amies devaient avoir quantité de
questions à poser sur l’étrangère. Elle gratta au panneau de l’abri voisin.
    — Ramila ? C’est moi, Folara.
    Un instant plus tard, une jeune fille brune, dodue et attirante,
écarta le rideau.
    — Folara ! Nous t’attendions, mais Galeya a dû partir.
Elle a demandé que nous la retrouvions près de la souche.
    Les deux amies quittèrent la corniche en bavardant d’un ton
animé. Comme elles parvenaient à la souche d’un genévrier abattu par la foudre,
elles virent une jeune rousse à la silhouette mince et nerveuse s’approcher en
venant

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