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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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gorgée.
    — Je voudrais te donner quelque chose de plus approprié à
porter que le « cadeau » de Marona, dit la mère de Jondalar quand
elle eut fini sa tisane et reposé sa coupe.
    — Tu m’as déjà offert un cadeau magnifique. Le collier de
la mère de Dalanar.
    Marthona se leva, retourna en silence dans sa pièce à dormir,
revint avec un vêtement drapé sur le bras et le montra à Ayla. C’était une
longue tunique d’une couleur pâle rappelant les brins d’herbe blanchis par un
long hiver, décorée de perles et de coquillages, de coutures de couleur et de
franges. Elle n’était pas en cuir. En l’examinant de plus près, Ayla vit qu’elle
était constituée de minces cordes ou de fibres passées l’une par-dessus l’autre,
comme de la vannerie, mais très serrées. Comment pouvait-on tresser ainsi des
cordes aussi fines ? Cela ressemblait à la natte posée sur la table de
pierre, mais en plus joli encore.
    — Je n’ai jamais rien vu de tel, dit Ayla. En quoi est-ce
fait ? Où trouve-t-on cette matière ?
    — C’est moi qui l’ai fabriquée. Je la tisse sur un cadre
spécial. Tu connais le lin ? Une plante haute et mince, avec des fleurs
bleues ?
    — Oui, je la connais, et je crois me souvenir que Jondalar
lui donnait le nom de lin. Elle soigne les problèmes de peau, comme les
furoncles, les plaies, les éruptions de boutons, même dans la bouche.
    — En as-tu déjà fait de la corde ?
    — Peut-être, je ne m’en souviens pas, mais je vois bien qu’elle
s’y prêterait, avec ses longues fibres.
    — Je me suis servie de lin pour cette tunique.
    — Je savais le lin utile mais j’ignorais qu’on pouvait en
faire d’aussi belles choses.
    — J’ai pensé que tu pourrais porter cette tenue aux
Matrimoniales. Nous partirons bientôt pour la Réunion d’Été, à la prochaine
pleine lune, et tu m’as dit que tu n’avais rien pour les grandes occasions.
    — Oh, Marthona, comme c’est gentil de ta part ! Mais j’ai
déjà une tunique matrimoniale que Nezzie a cousue pour moi. Je lui ai promis de
la mettre pour la cérémonie. J’espère que cela ne te dérange pas. Je l’ai
rapportée de la Réunion d’Été de l’année dernière. Elle est dans le style
mamutoï, et une coutume particulière règle les moments où on doit la porter.
    — Je pense qu’une tenue mamutoï serait tout à fait
indiquée. J’ignorais que tu en possédais une, et je n’étais pas sûre que nous
aurions le temps de te faire quelque chose avant de partir. Garde-la quand
même... Tu auras peut-être d’autres occasions de la porter.
    — Merci ! C’est ravissant ! (Ayla prit le
vêtement et le contempla de nouveau, le tint devant elle pour voir s’il lui
allait.) Tu as dû mettre longtemps...
    — Oui, mais j’y ai pris plaisir. Il m’a fallu des années
pour mettre le système au point. Willamar m’a aidée à construire le cadre que j’utilise,
et Thonolan aussi, avant son départ. La plupart des gens ont une activité
particulière, d’une sorte ou d’une autre. Nous troquons souvent les objets que
nous fabriquons, ou nous les offrons en cadeau. Je suis un peu vieille
maintenant pour faire autre chose, mais mes yeux ne sont plus aussi bons qu’avant,
surtout pour le travail de près.
    — Je vais te montrer le tire-fil aujourd’hui ! Je crois
qu’il faciliterait la couture pour quelqu’un dont la vue a baissé. Je vais le
chercher.
    Elle alla prendre son nécessaire à couture dans son sac de
voyageur et aperçut l’un des paquets qu’elle avait emportés avec elle. Souriant
pour elle-même, elle l’apporta également à la table.
    — Tu veux voir ma tunique matrimoniale, Marthona ?
    — Je n’osais pas te le demander. Certaines femmes préfèrent
ne la montrer à personne jusqu’au dernier moment, pour surprendre tout le
monde.
    — J’ai une autre surprise, poursuivit Ayla en ouvrant le
paquet. Je vais te la dire maintenant... Une nouvelle vie est née en moi. Je
porte le bébé de Jondalar.

10
    — Ayla ! Tu es sûre ?
    Marthona trouvait que c’était une façon étrange d’annoncer que
la Mère l’avait honorée — « Je porte le bébé de
Jondalar » —, même si c’était probablement l’enfant de l’esprit de
Jondalar.
    — Autant qu’on peut l’être, répondit Ayla. J’ai déjà manqué
deux périodes lunaires ; j’ai envie de vomir le matin, et j’ai conscience
d’autres changements en moi qui indiquent le

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