Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
c’est
permis.
    — J’en suis très heureuse. Chez nous, la coutume veut qu’on
montre la tenue matrimoniale uniquement aux femmes, aux amies intimes et aux
parentes proches, avant la cérémonie, mais je ne vois pas à qui d’autre tu
devrais la montrer pour le moment. Ce sera... (Marthona s’interrompit,
sourit)... intéressant de surprendre tout le monde. Si tu veux, nous pouvons la
pendre dans ma pièce pour que les plis se défassent. Et la passer à la vapeur,
peut-être.
    — Merci. Je me demandais où la ranger. Est-ce qu’on
pourrait mettre également dans ta pièce la magnifique tunique dont tu m’as fait
cadeau ? (Ayla marqua une pause, se souvint d’autre chose.) J’en ai une
troisième que je voudrais ranger quelque part, elle aussi, une que j’ai cousue
moi-même. Tu veux bien me la garder ?
    — Naturellement. Nous ferons tout cela quand Willamar sera
réveillé. Y a-t-il autre chose que tu veux me confier ?
    — J’ai des colliers et d’autres choses, mais elles peuvent
rester dans mes sacs puisque je les emporte pour la Réunion d’Été.
    — Tu en as beaucoup ? ne put s’empêcher de demander
Marthona.
    — Seulement deux colliers, y compris celui que tu m’as
donné, un bracelet, deux coquillages en spirale pour mes oreilles, qui m’ont
été offerts par une femme qui dansait, et deux morceaux d’ambre assortis dont
Tulie m’a fait cadeau à mon départ. C’était la Femme Qui Ordonne du Camp du
Lion, la sœur de Talut, la mère de Deegie. Elle pensait que je pourrais les
porter à mes oreilles le jour de mon union puisqu’ils reprennent la couleur de
la tunique. J’aimerais bien, mais je n’ai pas les oreilles percées.
    — Zelandoni serait heureuse de les percer pour toi, si tu
veux.
    — Volontiers. Je ne veux pas me faire percer à d’autres
endroits, du moins pas pour le moment, mais le jour où Jondalar et moi nous
unirons, j’aimerais porter les morceaux d’ambre et la tunique de Nezzie.
    — Cette Nezzie devait avoir beaucoup d’affection pour toi,
commenta Marthona.
    — En tout cas, j’en avais beaucoup pour elle. Sans son
intervention, je n’aurais pas suivi Jondalar quand il est parti. Je devais m’unir
à Ranec le lendemain. C’était le fils du foyer du frère de Nezzie, même si elle
jouait plutôt le rôle d’une mère pour lui. Elle savait que Jondalar m’aimait,
et elle m’a fait comprendre que si je l’aimais vraiment moi aussi, je devais le
rattraper pour le lui dire. Elle avait raison. Ce fut pénible d’annoncer mon
départ à Ranec. J’avais beaucoup de tendresse pour lui mais c’était Jondalar
que j’aimais.
    — Il fallait que tu l’aimes, sinon tu n’aurais pas quitté
des gens qui te tenaient en si haute estime pour venir ici avec lui.
    Remarquant que Jondalar s’agitait de nouveau dans son sommeil,
Ayla se leva. Marthona but lentement son infusion tandis que la compagne de son
fils repliait la tenue matrimoniale puis la tunique tissée, et allait les
ranger toutes deux dans son sac de voyageur. En revenant, la jeune femme
indiqua le nécessaire à couture posé sur la table :
    — Mon tire-fil est dedans. Une fois que j’aurai préparé la
tisane de Jondalar, nous pourrions aller dehors au soleil pour que je te le
montre.
    — D’accord.
    Ayla s’approcha du foyer, ajouta du bois au feu, mit des pierres
à chauffer et fit tomber dans le creux de sa main quelques pincées d’herbes
séchées. Marthona pensait que l’impression que la jeune femme lui avait faite
le premier jour était la bonne : elle n’était pas seulement attirante,
elle se souciait du bonheur de son fils. Elle serait une bonne compagne pour
lui.
    De son côté, Ayla pensait à Marthona, dont elle admirait la
dignité tranquille et la grâce. Non seulement la mère de Jondalar avait une
grande aptitude à comprendre, mais Ayla était sûre que cette femme qui avait
dirigé la Neuvième Caverne pouvait aussi être très forte en cas de besoin. Pas
étonnant que son peuple n’ait pas voulu qu’elle perde son rang à la mort de son
compagnon. Cela n’avait pas dû être facile pour Joharran de prendre sa suite,
mais il semblait maintenant bien installé à la tête de la Caverne, autant qu’Ayla
pût en juger.
    Sans bruit, elle posa la coupe de tisane chaude près de Jondalar
en songeant qu’il fallait qu’elle lui trouve les brindilles avec lesquelles il
se nettoyait les dents. Il aimait le goût de la gaulthérie. A la

Weitere Kostenlose Bücher