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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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avec les autres herbes, mais pour
Jondalar, ce sera de la menthe. De l’origan ? Non, pour les problèmes d’estomac,
Iza utilisait toujours des feuilles fraîches, pas de l’origan séché.
    Qu’est-ce qu’Iza aimait utiliser frais ? Des feuilles de
framboisier ! Bien sûr ! C’est ce dont j’ai besoin. Souverain contre
les nausées matinales. Il y avait des framboises l’autre soir à la fête, elles
doivent pousser dans le coin. C’est la bonne saison, en plus : mieux vaut
cueillir les feuilles quand les fruits sont mûrs. Il faut que je m’arrange pour
en avoir assez quand le travail commencera. Iza utilisait toujours ces feuilles
pour un accouchement. Elle m’avait expliqué qu’elles détendaient les entrailles
de la mère et aidaient le bébé à sortir plus facilement.
    Il me reste des fleurs de tilleul, c’est excellent pour les
estomacs détraqués, et les feuilles donnent une tisane très agréable. Les
Sharamudoï avaient un merveilleux vieux tilleul près de leur abri. Je me
demande s’il en pousse par ici.
    Percevant un mouvement du coin de l’œil, elle leva les yeux et
vit Marthona sortir de sa pièce à dormir.
    — Tu es debout de bonne heure, ce matin, Ayla, fit-elle à
voix basse pour ne pas déranger ceux qui dormaient encore.
    La mère de Jondalar tendit la main pour saluer Loup d’une tape
sur l’échine.
    — Je suis généralement matinale... si je ne me suis pas
couchée tard, la veille, après avoir pris des boissons fortes, répondit Ayla,
murmurant elle aussi.
    — Ça oui, les breuvages de Laramar sont forts, mais les
gens aiment ça. Je vois que tu as déjà allumé le feu. D’habitude, je bourre le
foyer de bûches pour avoir encore des braises le lendemain, mais avec les
pierres à feu que tu nous as montrées, j’ai pu me permettre d’être paresseuse.
Qu’est-ce que tu fais ?
    — Une tisane. J’aime la préparer le matin pour Jondalar. Tu
en veux une aussi ?
    — Il y a un mélange d’herbes que Zelandoni me demande de
prendre le matin, répondit Marthona en commençant à débarrasser les restes du
souper. Jondalar m’a dit que tu as l’habitude de lui faire une tisane le matin.
Hier, il a voulu te rendre la pareille. Je lui ai suggéré la menthe, parce que
c’est aussi bon quand c’est froid et que tu semblais partie pour dormir
longtemps.
    — Je me demandais si c’était lui. Mais c’est toi qui as
laissé l’eau et le bassin ?
    Marthona acquiesça en souriant. Ayla tendit la main vers les
pinces de bois courbé qui servaient à prendre les pierres à cuire, en laissa
tomber une, brûlante, dans le panier à infusion. L’eau fuma, siffla, émit
quelques bulles. Ayla ajouta une autre pierre, les enleva toutes deux au bout d’un
moment et les remplaça par d’autres. Quand l’eau se mit à bouillir, les deux
femmes préparèrent chacune leur mélange. On avait poussé la table de pierre
vers l’entrée pour pouvoir étendre d’autres fourrures, mais il restait assez de
place pour que les deux femmes s’asseyent à leur aise et boivent leur tisane.
    — J’attendais l’occasion de t’en parler, chuchota Marthona.
Je me suis souvent demandé si Jondalar trouverait un jour une femme qu’il
pourrait aimer. (Elle faillit ajouter « de nouveau » et se retint à
temps.) Il a toujours eu beaucoup d’amis mais il garde ses sentiments pour lui.
Thonolan était plus proche de lui que quiconque. J’ai toujours pensé qu’il
prendrait une compagne un jour, mais je n’étais pas sûre qu’il s’autoriserait à
tomber amoureux. Je crois que c’est fait, maintenant.
    — C’est vrai qu’il garde souvent ses sentiments pour lui. J’ai
failli m’unir à un autre homme avant de m’en apercevoir. Je croyais qu’il avait
cessé de m’aimer.
    — Il ne fait aucun doute qu’il t’aime, cela saute aux yeux,
et je suis heureuse qu’il t’ait trouvée, dit Marthona avant de boire une
gorgée. J’étais fière de toi, l’autre jour. Il fallait du courage pour
affronter les gens comme tu l’as fait après la farce de Marona... Tu sais que
Jondalar et elle avaient envisagé de s’unir, n’est-ce pas ?
    — Oui, il me l’a dit.
    — Je ne m’y serais pas opposée, bien sûr, mais j’avoue que
je suis contente qu’il ne l’ait pas choisie. C’est une femme attirante, et tout
le monde la trouvait idéale pour lui. Pas moi.
    Ayla espérait que Marthona lui expliquerait pourquoi mais elle
se tut et but une autre

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