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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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Molay.
    L’obituaire de Reims signale sa mort au 16 avril. Jacques de Molay étant mentionné dès le mois de janvier 1293 comme Grand Maître, c’est en 1292 que Thibaud Gaudin mourut.
     
    23 —  JACQUES DE MOLAY. Fin 1292 - 11 mars 1314.
     
    Membre de la famille de Longwy-Rohan, originaire de Franche-Comté, Jacques de Molay fut élu Maître du Temple à la fin de 1292. En janvier 1293, il figure à ce titre dans un acte concernant l’île de Chypre. Donc, la date, toujours avancée, de 1298, est fausse. En 1293, avant juin, il écrivit à Édouard d’Angleterre pour lui annoncer la nomination de Guy de Foresta comme visiteur de l’Ordre dans les Iles Britanniques. Nous n’allons pas épiloguer sur le dernier Grand Maître de l’Ordre du Temple, puisque l’étude du procès en fera largement état. Il mourut sur le bûcher de l’île aux Juifs, le 11 mars 1314, après avoir passé plusieurs années en prison et enduré les plus horribles souffrances.
    Quoi qu’il en soit de cette suite de Grands Maîtres, tous les actes se complètent les uns les autres pour donner une liste juste et exhaustive des Supérieurs du Temple. Quant aux listes des pseudotempliers, elles sont complètement erronées, et nous répétons ce que nous avons déjà dit dans divers articles   : la liste de succession de Jacques de Molay est un faux.
    Cela se trouve confirmé par la chronologie de la Charte dite de Transmission, qui reprend textuellement la chronologie de Du Cange. Il aurait été facile, tout au moins, à l’auteur de la Succession de fournir la date exacte de la nomination de Jacques de Molay, puisqu’il hérita de son «testament   ». Encore une supercherie à laquelle personne ne peut adhérer.

 
    CHAPITRE IV   La juridiction
     
    Q UOI que l’on ait dit, écrit ou inventé, les textes de la Règle du Temple ne sont pas rares. Avec la transcription de M. de Curzon, nous connaissons trois règles françaises et une Latine   : Paris (Bibliothèque Nationale), Rome (Bibliothèque Lincey), Dijon (Bibliothèque Municipale). Depuis ce dernier travail, plusieurs autres manuscrits ont été découverts   : deux en France et un en Espagne. Il s’agit des manuscrits de la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, de la Bibliothèque de Nîmes et en Espagne, de la traduction catalane de la fin du XIIIe siècle, conservée aux archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone. Un autre texte se trouve à la Bibliothèque de Munich. Nous sommes loin des manuscrits de la Règle de l’Ordre de Saint-Jean dç Jérusalem dont on ne connaît que deux exemplaires.
    Certes, on peut s’interroger sur les prétendues règles secrètes, inventées de toutes pièces par les élucubrations imaginaires de pseudoésotériques. La plus ancienne est un faux, écrit au XVI e siècle et qui était conservé à la Bibliothèque de Hambourg.
    La confrontation de tous ces manuscrits permet, en liaison avec les bulles pontificales, de connaître la vie interne et intime de l’Ordre du Temple.
    Néanmoins, il existe des variantes entre chacun des textes. Certains points des articles ne sont pas disposés de la même façon   ; chaque transcription suit, en général, le thème initial, et développe, simplement par quelques exemples, certains détails disciplinaires.
    La première traduction de la Règle peut être datée sans difficulté des environs de 1140, pour plusieurs raisons. La première vient de sa corrélation avec la bulle « Omne datum optimum   », qui est la confirmation officielle de l’Ordre par la papauté. La seconde est que la traduction primitive ne peut avoir été faite après 1147, date du Chapitre Général auquel assista le pape Eugène III. C’est en effet la bulle pontificale qui octroie à l’Ordre des chapelains dépendant directement du Saint-Siège. La règle latine les ignore, mais la règle française les connaît et les signale. D’autre part, la traduction fut exécutée avant 1147 parce que, cette année-là, le pape Eugène III (1145-1153), assistant au I er Chapitre Général du Temple, en compagnie du roi de France et de soixante-dix chevaliers environ, donna à l’Ordre la croix rouge pâtée. La traduction ne la mentionne pas, or les versions postérieures en feront état.
    La version française de la Règle du Temple, contrairement au texte latin, plus suivi, énumère des articles sans aucun ordre logique.
    Avant de comparer les deux versions, il est utile de savoir si la Règle du

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