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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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confrontation, Léonidas se souvient de la prophétie delphique : « Vous qui habitez la spacieuse Sparte, ou bien votre grande et célèbre cité est détruite sous les coups des descendants de Persée, ou, si elle ne l’est pas, le pays de Lacédémone pleurera la mort d’un roi de la descendance d’Héraclès.» Sa mort étant programmée, il s’agit de périr en obéissant jusqu’à son dernier souffle aux lois de Lycurgue. À défaut de vaincre, il veut défendre son honneur et celui des siens. D’une certaine façon, si Léonidas s’est battu en défenseur de la Grèce, il entend maintenant mourir en véritable Spartiate. Ainsi débute le temps du sacrifice…
      En attendant l’assaut final, Léonidas change de tactique. Pris à revers par les troupes d’Hydarnès, il n’est plus nécessaire de se placer en avant du mur phocidien. Une fois n’est pas coutume, les Grecs choisissent de quitter leurs positions et de s’avancer en terrain découvert. Avant même l’arrivée des Immortels, les Grecs passent à l’offensive. Il s’agit d’infliger le maximum de pertes à l’adversaire. Malgré la gravité de l’heure et deux journées d’intenses combats, la vaillance des Grecs semble intacte. À plusieurs reprises, les phalanges spartiates et thespiennes bousculent leurs adversaires, les poussant dans les marécages – quant aux Thébains, ils ont quitté les rangs grecs quelques instants avant l’assaut ultime. « Les Grecs qui savaient leur mort toute proche par les Perses qui tournaient la montagne, commente Hérodote, firent appel à toute leur valeur contre les Barbares et prodiguèrent leur vie avec fureur.» C’est un vacarme assourdissant. La pique contre la lance, la dague contre l’épée, l’osier contre le bronze, le défilé retentit de bruit et de fureur. Si plusieurs centaines de Barbares sont occis, quelques têtes spartiates roulent dans le sable. Au fil des minutes, les gestes deviennent plus lents, moins précis. Les épées font des moulinets dans le vide et les boucliers embarrassent plus qu’ils ne protègent. Dans un ultime élan de fureur, les Perses repassent à l’offensive. C’est un corps à corps effrayant. Les jurons obscènes, l’entrechoquement du métal et les bruits de bois fracassé rythment cet ultime affrontement. On se bat autant avec ses armes qu’avec ses mains. Le premier, Léonidas se défend avec l’énergie du désespoir. Une dizaine de Barbares l’entourent. Dans un accès de rage, le roi de Sparte tue plusieurs de ses assaillants. Mais il plie sous le poids du nombre. Peu avant midi, après avoir esquivé plusieurs coups de cimeterres, Léonidas est mortellement blessé. S’ensuit alors une bataille acharnée pour récupérer son corps. À quatre reprises, les Spartiates arrachent la dépouille de leur roi à leurs agresseurs. En pure perte. Le corps de Léonidas est finalement soustrait aux siens. La nouvelle de la mort du roi est à peine digérée par les Trois Cents qu’un cri parcourt les rangs grecs : « Ils arrivent ! » . Ils ? Les Immortels. Toujours aussi impressionnants dans leurs tuniques brillant de mille couleurs, les soldats d’Hydarnès s’avancent en silence vers leurs adversaires. Le soleil fait briller leurs cottes de mailles d’un éclat aveuglant. Les Grecs reculent et se retranchent dans la partie la plus étroite du défilé. Ils ont retiré leurs casques. Les visages noircis par la poussière, ils ne disposent plus de suffisamment d’armes en bon état pour se défendre. La plupart de leurs lances sont brisées, leurs cuirasses déchirées, leurs épées émoussées et leurs boucliers cabossés. Jugeant la situation désespérée, les hoplites thébains choisissent de se rendre et de rallier le camp barbare. Le front grec est au bord de la rupture.
       De l’honneur à l’horreur…
     
      Le soleil est maintenant à son zénith. Regroupés une dernière fois derrière le mur phocidien, lequel ne dépasse pas trois mètres cinquante de haut, les rescapés de ces trois journées de combat ne sont pas plus de cinq cents. Incontestablement, hormis les Spartiates, les Thespiens sont ceux qui ont fait preuve de la plus grande loyauté. Dans cette armée au bord de l’agonie, rares sont ceux qui ne sont pas blessés. Couverts de poussière, de sueur et de sang séché, la plupart des Grecs ont brisé plus d’une demi-douzaine de lances depuis le début des hostilités. À bout de forces, le corps

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