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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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Grecs. Hérodote parle de soixante et onze navires athéniens coulés. Il doit se rendre à l’évidence : la supériorité numérique de l’armée achéménide oblige les Grecs à adopter une position de repli.
       L’Attique abandonnée
     
      La douloureuse nouvelle de l’échec des Thermopyles renforce cette stratégie. Aussi la flotte grecque appareille-t-elle dans la nuit qui suit cette bataille indécise de l’Artémision : elle laisse derrière elle des « feux de camp » pour faire croire à Xerxès qu’elle reste toujours sur ses positions. Le grand artisan de ce repli n’est autre que Thémistocle. En digne héritier d’Ulysse, le stratège athénien décide d’user de la ruse pour venir à bout de l’envahisseur. Si le sort d’Athènes est scellé, Thémistocle entend préserver la vie des Athéniens. Loin de désespérer, il encourage la défection des troupes grecques engagées dans l’immense armée achéménide. Sur bien des pierres jalonnant le passage des forces perses sur le territoire grec sont gravés ces mots : « Ioniens, vous allez contre la justice en attaquant vos pères, en apportant l’esclavage à la Grèce… » L’Athénien professe le devoir de « solidarité hellène ». À défaut de provoquer le ralliement des Ioniens à la cause grecque, il espère au moins jeter le doute chez l’adversaire. Dans un second temps, Thémistocle refuse toute confrontation prématurée avec le gros de l’armée perse. Il demande à la population d’abandonner l’Attique. L’idée du stratège est d’amener l’Achéménide jusqu’au cœur d’Athènes pour l’obliger ensuite à combattre sur mer.
      De leur côté, les Perses profitent de l’absence d’adversaires pour piller et saccager tout sur leur passage. Si certains peuples grecs se rallient à la cause perse, à l’exemple des Thessaliens, d’autres entrent dans une résistance active. C’est le cas des Phocidiens. Mais devant la masse des troupes impériales, elle est de courte durée. Les habitants de la Phocide se réfugient dans la montagne, au sommet du Parnasse… Panopées, Amphicée, Éroque, Hylampis, sont autant de villes incendiées par les armées de Xerxès. La soldatesque perse ne recule devant aucune exaction : les femmes sont systématiquement violées, les temples pillés et les statues des dieux renversées. Dernier avant-poste avant l’Attique, la Béotie est désertée. Pendant trois jours, du 28 au 31 août -480, elle est livrée aux raids barbares. Le gros de la population s’est réfugié de l’autre côté de l’isthme de Corinthe, dans le Péloponnèse. Encouragés par les Thébains, désormais ralliés à Xerxès, les Perses ravagent et mettent à sac Platées et Thespies, les seules cités de la Béotie hostiles à toute forme de collaboration avec l’envahisseur.
       L’Acropole incendiée
     
      Devant l’avancée impitoyable et inexorable des Perses, bien des peuples grecs ont rejoint l’armée de Xerxès. Les pertes subies aux Thermopyles sont largement compensées par les ralliements. En cette fin de l’été -480, rien ne semble pouvoir arrêter le rouleau compresseur achéménide. Au lendemain de la défaite de Léonidas, Athènes doit compter sur ses seules forces. En effet, l’autre grande puissance grecque, à savoir Sparte, donne la priorité à la défense du Péloponnèse. Sous l’impulsion de Cléombrote, frère cadet de Léonidas, on protège l’isthme de Corinthe, passage obligé vers le sud de la péninsule grecque, en édifiant en hâte un mur censé freiner la marche du Grand Roi. D’une hauteur de sept mètres et d’une largeur de plus de deux mètres, cet ouvrage de briques, de bois et de pierre ferme l’isthme de Corinthe sur près de dix kilomètres.
      La ville d’Athènes, quant à elle, a été complètement évacuée. Égine et Trézène accueillent favorablement les femmes et les enfants. Seuls quelques citoyens, la plupart trop pauvres pour partir, sont résolus à résister farouchement à l’adversaire. À en croire l’oracle de Delphes, le promontoire rocheux culminant à cent cinquante mètres et le rempart de bois de l’Acropole (construit à l’endroit où s’élèveront les Propylées un demi-siècle plus tard) constituent une protection suffisante. Amère désillusion. À la grande surprise des défenseurs athéniens, la résistance est de courte durée. Après avoir pris position en face de l’Acropole et

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