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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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progressent à travers la montagne à pas feutrés. Partant du fleuve Asopos, ils cheminent une grande partie de la nuit sur la piste « Anopée », un sentier serpentant entre les contreforts de l’Oeta et les monts de Trachis. Jusqu’au dernier moment, leur expédition nocturne reste imperceptible. Perchés sur le haut plateau du Kallidromos, les mille gardes phocidiens ne se doutent à aucun moment de l’enfer qui les attend. L’obscurité et surtout l’épaisse forêt de chênes les empêchent de débusquer les colonnes perses. Seul le bruit des feuilles sèches piétinées par les Immortels finit par donner l’alerte. Trop tard. À peine les Phocidiens aperçoivent-ils l’avant-garde des Perses qu’une pluie de flèches tombe sur leur camp. C’est un carnage. Les rares rescapés s’enfuient et s’empressent d’aller prévenir Léonidas. Quand les Spartiates apprennent la nouvelle, le jour ne s’est pas encore levé. L’événement fait l’effet d’un véritable électro-choc. Désormais, Léonidas le sait, le corps expéditionnaire grec connaît ses dernières heures. De leur côté, les Perses progressent sans le moindre obstacle. Le sommet du Kallidromos franchi, les hommes d’Hydarnès dépassent le petit massif du Zastano et parviennent dans les environs d’Alpènes. Le dernier acte de la bataille commence. Nous sommes au matin du 20 août -480...
       « Mangez bien, car ce soir nous dînerons en enfer ! »
     
      De défilé infranchissable, les Thermopyles se sont transformés en piège mortel. La responsabilité en incombe à un trachinien répondant au nom d’Ephialtès. Devant le danger imminent d’invasion, la priorité pour le Spartiate n’est pas de punir le traître mais de réunir son conseil de guerre. L’heure est à la panique. Pour couronner le tout, le devin Mégistias d’Acarnanie prophétise la mort de tous les Grecs aux premières lueurs du jour. Loin d’adopter une position commune, ils s’entre-déchirent. Les uns veulent à tout prix rester défendre le défilé pendant que les autres optent pour le retrait. Devant une telle confusion, Léonidas s’impose en vrai Salomon en adoptant une position médiane. Tout en congédiant l’ensemble des Péloponnésiens, il demande instamment aux Thébains et aux Thespiens de rester sur place aux côtés des Trois Cents. Les défenseurs des Thermopyles tous volontaires ? Pas tout à fait. Si les Thespiens ont à cœur d’épauler les Spartiates, la volonté d’en découdre des Thébains est plus sujette à caution. Selon Hérodote, « les Thébains restaient par force et contre leur gré, car Léonidas les gardait en guise d’otages » . Gardés en otage ? Plutarque refuse catégoriquement cette hypothèse. D’après l’historien grec, Léonidas ne voulait être entouré que de volontaires. Au petit matin, plus de trois mille Grecs quittent le défilé en direction du sud-est. Parmi eux, on compte le contingent tégéate mais aussi un grand nombre de Mantinéens, de Corinthiens et de Mycéniens…
      Pour défendre les Thermopyles, le roi de Sparte dispose à peine d’un millier d’hoplites auxquels il peut ajouter quelques centaines d’hilotes. Une infériorité numérique d’autant plus criante que la troupe des Trois Cents est elle-même réduite des deux tiers. Malgré leur vaillance et leur détermination, près de deux cents d’entre eux ont déjà péri devant le mur phocidien. Si Léonidas ne se fait plus d’illusions quant à l’issue de la bataille, il n’a pas oublié les objectifs de son expédition : retarder la progression des forces perses pour permettre aux Grecs d’organiser la défense de l’isthme. En ce 20 août -480, le roi de Sparte n’a pas encore failli à sa mission. Il sait par ailleurs que lui et les siens vont mourir. Réunissant les derniers combattants des Thermopyles autour de lui, Léonidas leur demande de bien se nourrir avant de livrer bataille : « Mangez bien proclame-t-il, car ce soir, nous dînerons en enfer ! » … De la centaine de Spartiates encore en vie, seuls deux d’entre eux décident de ne pas participer aux combats : Pantitès et Aristodèmos. Qualifiés de poltrons, l’un comme l’autre seront décriés en rentrant à Sparte. Si le premier finira par se pendre, le second se rachètera en sacrifiant sa vie sur le champ de bataille de Platées l’année suivante…
       La mort de Léonidas
     
      À quelques heures de l’ultime

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