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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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puissances maritimes.
      Comme nous venons de le constater, Corinthe est la grande initiatrice du déclenchement des hostilités entre les deux blocs antagonistes. Sous son impulsion, Sparte décide sans enthousiasme de contrecarrer le désir expansionniste de sa grande rivale du Nord. Échaudée par un premier conflit avec Athènes long de quinze ans, entre -461 et -446, la cité lacédémonienne ne se sent pourtant pas en position de force pour l’emporter. Son adversaire est pourvu d’atouts bien supérieurs. À l’image de son immense flotte, la cité de Périclès dispose de ressources considérables et d’une population nombreuse. À l’inverse d’Athènes, Sparte est isolée au milieu des terres et surtout menacée par des risques d’explosion sociale. Un nouveau soulèvement des hilotes ne peut être exclu. Malgré la répression du mouvement de -464, les éphores rechignent à envisager des missions trop lointaines ou trop longues. À la lueur de ces considérations, le roi Archidamos II invite ses concitoyens à la retenue : « Le sentiment de l’honneur est inséparable de la maîtrise de soi, déclare-t-il, et la valeur guerrière inséparable de l’honneur » (Thucydide). Le souverain spartiate est conscient des faiblesses lacédémoniennes et défend le non-interventionnisme. Mais son opinion est minoritaire. Au congrès de la ligue péloponnésienne, l’éphore Sthénélaïdas est au contraire partisan de la guerre à outrance. Sa volonté d’en découdre est partagée par une grande majorité des cités de la ligue, toutes inquiètes de l’expansionnisme athénien. Les Péloponnésiens croient en leurs chances de victoire. L’oracle de Delphes leur est favorable et, sur le plan militaire, ils peuvent compter sur la cavalerie béotienne, la flotte corinthienne et bien sûr les inébranlables hoplites spartiates. Quant aux difficultés financières, les plus optimistes veulent contourner cet obstacle en empruntant de l’argent, des talents (unité monétaire) qui, à leurs dires, auraient tôt fait de racheter les marins corinthiens œuvrant dans la flotte athénienne.
      Jusqu’au bout, Sparte tente de préserver la trêve de Trente ans. En échange de la levée du siège de Potidée, du retour à l’autonomie d’Égine et de l’abrogation du décret de Mégare, les Péloponnésiens font part aux Athéniens de leurs intentions de ne pas engager les hostilités. C’est sans compter la volonté d’en découdre des stratèges de l’Acropole. Malheureusement pour Archidamos et ses partisans, les dirigeants athéniens sont aussi remontés que leurs homologues corinthiens. Les propositions des ambassadeurs spartiates sont considérées comme autant d’exigences irrecevables qui jettent de l’huile sur le feu. Abandonner Égine et Potidée est inconcevable. Ce serait, selon Périclès, un aveu de faiblesse qui pourrait menacer l’unité de l’ arkhè (l’Empire maritime athénien). Pour le fils de Xanthippe, la guerre est préférable à toute autre option. Conscient de la supériorité de sa flotte, Périclès pense facilement venir à bout des « amateurs péloponnésiens ». Autre argument de poids : contrairement aux Spartiates, les Athéniens disposent de réserves d’argent considérables. En cas de prolongement du conflit, l’avantage financier serait décisif. En résumé, tout compromis est désormais impossible.
       Mars -431. Le coup de force thébain contre Platées…
     
      La première action est à mettre au crédit des alliés de Sparte. En effet, dès le mois de mars -431, Thèbes donne le coup d’envoi des hostilités. Avant même que la paix ne soit définitivement rompue, près de trois cents thébains, avec la complicité de quelques autochtones, pénètrent à l’intérieur de la ville de Platées. Théâtre de la dernière bataille des guerres médiques, la ville béotienne a toujours affiché une solidarité sans failles avec Athènes. Leur succès commun à Marathon a forgé une amitié inaltérable. En ce printemps -431, les hommes de Pythangélos espèrent convaincre, sans combattre, les Platéens de se rallier à la ligue béotienne, proche de la ligue du Péloponnèse. Le faible détachement thébain voit rapidement l’ensemble des Platéens se retourner contre lui. À la faveur de la nuit, une pluie de pierres et de tuiles s’abat sur les intrus. Toute la population, y compris les femmes et les esclaves, participe au lynchage des

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