Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite
guerre du Péloponnèse », cette phase du conflit est rythmée par des épisodes hauts en couleurs. Sans compter la bataille de Mantinée (-418), la première confrontation d’importance entre les hoplites athéniens et spartiates, la guerre est surtout marquée par la figure charismatique d’Alcibiade, lequel décide la désastreuse expédition athénienne en Sicile. Au cours de cette mésaventure longue de deux ans, Athènes perd plus de quinze mille hommes dont Nicias et Démosthène, le vainqueur de Sphactérie. Jetés au fond des grottes de Latomies, profondes d’une trentaine de mètres, les quelques milliers de rescapés athéniens de cette tragédie vivent un véritable enfer. Les trois quarts d’entre eux décèdent dans ces carrières de pierre après avoir souffert successivement de la canicule, du froid intense, de la faim et surtout de la pestilence.
Sparte triomphe définitivement d’Athènes…
Le fiasco de Syracuse sonne le glas de la flotte athénienne et parallèlement la montée en puissance de Sparte. Profitant de l’affaiblissement de la Confédération de Délos, l’Empire perse intervient à nouveau en signant un traité d’alliance avec Sparte. Après la Sicile, la démocratie athénienne bat de l’aile. Sans compter le coup d’état des « Quatre cents », lesquels instaurent un pouvoir oligarchique, Athènes perd successivement Pylos et Corcyre. En -406, même leurs victoires navales sont entachées de tragédies. Suite à la bataille des îles Arginuses, les amiraux commettent la regrettable erreur de ne pas récupérer leurs morts. Une erreur synonyme de crime d’État. Au cours d’un procès retentissant, les stratèges vainqueurs sont tout bonnement condamnés à mort. Les responsables de la flotte bénéficiaient pourtant de circonstances atténuantes : une violente tempête les a en effet contraints à faire demi-tour ; aussi les naufragés n’ont-ils pu être secourus… De leur côté, les Spartiates ne désarment pas, moins d’un an après le désastre des Arginuses, le navarque (commandant d'une escadre) Lysandre écrase les Athéniens à la bataille d’Aigos-Potamos. En fait de bataille navale, le Spartiate a profité d’une erreur stratégique de son adversaire. Le stratège Conon avait fait tirer ses navires sur la grève pour assurer le ravitaillement de ses hommes, toujours à la recherche d’eau et de vivres. Il n’a pas écouté les propos d’Alcibiade qui lui conseillait d’abriter la flotte athénienne dans un lieu sûr : le port de Sestos. Lysandre a donc profité de l’absence des équipages athéniens pour foncer sur leur flotte au mouillage sur le rivage. La surprise a été totale et le bilan dramatique pour Conon. Seules neuf trières ont échappé au désastre.
…Et domine la Grèce
Accablés par la nouvelle de la déroute de Conon, les Athéniens résistent désespérément. Mais l’étau spartiate se resserre. Après un siège de plusieurs mois, mené conjointement par la marine de Lysandre et les troupes terrestres spartiates, les Athéniens finissent par capituler, littéralement épuisés par la faim et la maladie. Refusant de souscrire aux exigences des Thébains et des Corinthiens, qui souhaitent une destruction complète et radicale de la cité, les Spartiates dont preuve de clémence. Selon Lysandre, le glorieux passé d’Athènes interdit à ses ennemis de la traiter comme une ville révoltée ordinaire. Aussi les Lacédémoniens demandent-ils aux Athéniens de renoncer à leur flotte de guerre (qui est ramenée à douze navires) et surtout d’abattre les fameux Longs Murs, symbole d’un Empire désormais révolu. En sauvant Athènes de la destruction complète, Sparte s’octroie un droit de regard sur le destin de son ancienne rivale. C’est une véritable passation de pouvoir qui s’opère. L’année -404 marque donc l’apogée de l’hégémonie spartiate. Une prépondérance de courte durée. Dès l’année -395, ses anciennes alliées de la guerre du Péloponnèse se retournent contre elle. À la tête de cette nouvelle coalition se trouve Thèbes, cité qui écrase Sparte en -371 à Leuctres, puis en -362 à Mantinée. Ainsi passent les empires…
Annexes
Bibliographie
Vocabulaire spartiate
Agôgé. Elle désigne l’éducation spartiate. Symbole de l’exception spartiate, l’ agôgé est à la fois collective, obligatoire et militaire. Dès
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