Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite
l’âge de sept ans, les garçons sont retirés à leurs mères. Leur vie quotidienne est alors entièrement régie par l’État. Bannissant les activités purement intellectuelles, l’éducation spartiate privilégie les activités physiques et musicales. La fonction de l’ agôgé est de transformer les jeunes Spartiates en de véritables guerriers complètement dévoués à leur cité.
Aidôs. Le sens de l’honneur. Moteur de l’héroïsme, c’est lui qui fait des hoplites spartiates des guerriers hors pair, des champions des champs de bataille n’hésitant pas à mourir pour leur « patrie ». L’ aidôs est porté à son paroxysme lors du sacrifice des Thermopyles. Il est étroitement lié à l’ agôgé et à l’ arétè .
Arétè. C’est l’exaltation de toutes les vertus guerrières. D’une certaine façon, c’est l’aboutissement de l’ agôgé .
Arosis. Cette épreuve spirituelle consiste à mesurer l’aptitude des jeunes Spartiates à dominer leur colère. Les plus appréciés sont ceux qui font le plus preuve d’humour et de répartie. Au regard des aînés, la maîtrise des émotions est inséparable des qualités guerrières d’un futur hoplite. Autrement dit, qui ne contient pas sa colère ne peut dominer sa peur sur le champ de bataille…
Atimia. Prononcé par la Gerousia, l’ atimia est le décret spécial de disgrâce. La couardise au combat est particulièrement condamnée. Déchu de tous ses droits, le disgracié est exclu de la vie politique et sociale de la cité. Le citoyen frappé d’ atimia est littéralement mis au ban de la société spartiate et devient la risée de tous.
Énomotarque. Commandant de peloton dans l’armée spartiate.
Éphore. Au nombre de cinq, les éphores sont les véritables détenteurs du pouvoir administratif spartiate. Contrôlant les finances de la cité, ils surveillent aussi les rois, décrètent la mobilisation des citoyens en cas de guerre et veillent à la bonne éducation des jeunes Spartiates. À la fois trésoriers, juges et éducateurs, leurs prérogatives sont très étendues. Élus pour un an, ils ne peuvent être reconduits dans leur fonction.
Gérousia . La Gérousia, encore appelée l’assemblée des Anciens, est forte de vingt-huit membres (les gérontes), tous âgés d’au moins soixante ans. Ses pouvoirs sont essentiellement d’ordre judiciaire. Le sénat spartiate peut ainsi déchoir les Homoioi de leurs droits, prononcer l’atimia et même faire exécuter un citoyen. Bannir, disgracier ou condamner à mort, la Gerousia fonctionne comme une Haute Cour de justice. Une fois la sentence prononcée, le condamné est alors mené aux éphores, lesquels s’assurent de son exécution.
Hilote. Contrairement aux Périèques, ils sont privés de toute liberté. Dépourvus de droits politiques et astreints au travail de la terre, ils font figure de véritables serfs au service des Pairs. Participant aux guerres livrées par Sparte, ils servent comme forces auxiliaires aux côtés des citoyens et sont utilisés comme rameurs dans la flotte. Leur surnombre est leur principale force. À la fois méprisés et craints par les citoyens, ils constituent en effet un réel motif d’inquiétude si ce n’est une menace d’explosion sociale. Les Égaux craignent particulièrement leur soulèvement.
Homoioi. Surnommés les Égaux ou encore les Pairs, les Homoioi vénèrent les vertus guerrières. Au nombre de neuf mille, ils sont les seuls citoyens de Sparte. En leur sein, l’intérêt de la cité prime sur celui de la famille ; les Spartiates sacrifient ainsi leur vie personnelle sur l’autel de l’État. Tous égaux, tous unis et tous solidaires, ils bénéficient des mêmes privilèges et des mêmes biens. Leurs activités essentielles se limitent à simuler des combats, à cultiver leur musculature et à vivre en communauté.
Hoplite. Fantassin lourd équipé à la fois d’un casque à cimier et à protection nasale, de jambières en bronze (cnémides), d’une épée courte à double tranchant et d’une lance longue de plus de deux mètres. Mais surtout, les hoplites doivent leur nom à leurs boucliers de forme circulaire (hoplon), armes défensives sans lesquelles les phalanges spartiates (formations serrées de combattants) n’existeraient pas. Qu’un hoplite vienne à lâcher son bouclier et c’est toute la phalange qui est désorganisée. Aussi ne peut-on parler
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