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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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Attique. D’autres raisons motivent aussi les éphores spartiates : outre la menace permanente de révolte des esclaves, il y a l’envie de récupérer les prisonniers de Sphactérie et surtout leur appréhension à l’expiration de la Trêve de trente ans conclue avec Argos. Plus encore que les Athéniens, les Argiens sont les ennemis héréditaires des Spartiates. La perspective de se battre sur deux fronts n’est pas raisonnable. En conséquence, le roi lacédémonien Pleistoanax et l’Athénien Nicias referment le premier chapitre de l’histoire de la guerre du Péloponnèse en concluant une trêve supposée durer cinquante ans.
      Cette paix dite « de Nicias » consacre la « victoire » des deux principales puissances signataires, Sparte et Athènes recouvrant leurs possessions d’antan. Au grand dam des Corinthiens, des Béotiens et autres Mégariens, les deux grandes cités de la Grèce redessinent la carte de la péninsule et de la mer Égée selon leur bon vouloir. Toutes les villes conquises pendant la guerre doivent être restituées aux États « propriétaires ». Les prisonniers de guerre sont échangés, dont les fameux rescapés de Sphactérie. Pour couronner le tout, Athènes s’engage à venir en aide aux Spartiates en cas de nouvelle révolte servile et de son côté, Sparte promet de porter secours aux Athéniens si leur territoire faisait l’objet d’une agression extérieure. Au-delà d’une « paix blanche », les accords de Nicias et de Pleistoanax apparaissent comme le prélude à une alliance défensive entre Sparte et Athènes. En négligeant l’avis des petites cités, ils portent en germes l’éclatement d’une « deuxième guerre du Péloponnèse »…
      

Épilogue
     
       Année 404 avant notre ère : Sparte, maîtresse de la Grèce
     
       Moins de deux ans après la conclusion de la paix de Nicias, la hache de guerre est de nouveau déterrée entre les cités grecques. Les intérêts du Péloponnèse ont en effet été sacrifiés sur l’autel de l’alliance entre les Spartiates et les Athéniens. En d’autres termes, la réconciliation avec Athènes scelle la rupture avec Corinthe. Aux côtés de Mégare, de Thèbes et de Mantinée, Corinthe, la cité responsable du conflit de -431, refuse de ratifier les accords de Nicias et de Pleistoanax. Excluant d’abandonner Corcyre et Potidée, l’ancienne alliée de Sparte se tourne vers Argos, rare cité du Péloponnèse restée neutre depuis le début du conflit.
      Ennemis jurés des Spartiates depuis le début du siècle, les Argiens acceptent l’offre des Corinthiens, suivis quelque temps après par le ralliement des Mantinéens. La nouvelle alliance essaie d’élargir le « front péloponnésien du refus » en sollicitant aussi les Tégéates et les Béotiens. Mais ces derniers peuples n’adhèrent pas au mouvement corinthien. Les premiers parce qu’ils sont encore trop liés aux Spartiates et les seconds par haine viscérale du régime démocratique d’Argos. D’après les Thébains, qui ont gardé Platées, les Argiens ne sont pas plus respectables que les Athéniens. À Athènes même, bien des voix s’élèvent contre une paix que d’aucuns jugent trop précoce ou trop favorable aux Lacédémoniens…
       L’expédition de Sicile, le grand tournant de la Guerre…
     
      Malgré la restitution des prisonniers de Sphactérie et la promesse de venir au secours des éphores en cas de nouvelle insurrection des hilotes, la méfiance reste de mise entre les deux peuples dominateurs de la Grèce. Au cours de la seule année -421, les pierres d’achoppement et les violations du traité se multiplient comme en témoigne le choix de Cléridas de rendre Amphipolis aux stratèges athéniens. À Athènes même, le jeune et impétueux Alcibiade conclut une paix de cent ans avec Argos. Pour Corinthe, c’est un coup de poignard dans le dos. Elle en appelle à la mère patrie : la cité de Lacédémone. Dès l’été -419, Argos met la main sur Épidaure, cité dépendant du territoire de Corinthe. Son annexion permettrait aux Athéniens de se rendre à pied dans le Péloponnèse et à leurs trières de ne pas être obligées d’effectuer un détour. Assurément, les Spartiates ne peuvent rester sans réagir. En conséquence, la flamme de la guerre est ranimée. Et c’est reparti pour une durée de quinze ans. Sans entrer dans les détails de ce qui peut être qualifié de « seconde

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