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L'Héritage des Cathares

L'Héritage des Cathares

Titel: L'Héritage des Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hervé Gagnon
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sol en hurlant comme un cochon qu’on égorge.
    J’allais me relever lorsque l’autre m’abattit son pied en plein poitrail. Je me retrouvai sur le dos, étourdi, et il en profita pour faire voler mon épée dans les airs avant de se lancer sur moi. Il allait m’enfoncer la pointe de son arme dans la gorge lorsque j’écrasai de toutes mes forces mon genou sur sa cuisse. Je profitai de son instabilité pour lui saisir les poignets. Il tenta bien de me résister, mais j’étais plus fort que lui. Après une brève impasse, nos bras tremblant sous l’effort, je le repoussai et il se retrouva à son tour sur le dos. Je bondis sur mes pieds et écrasai son poignet droit sous ma botte, immobilisant ainsi son arme. Puis j’enfonçai le talon de l’autre pied dans sa gorge. Un craquement sec retentit et il devint flasque.
    Je repérai mon arme et courus la récupérer. Autour de moi, la bataille s’achevait. Les archers étaient à trois contre le seul brigand encore debout. Quant à Montbard et Ugolin, ils avaient éliminé leurs adversaires, qui gisaient pêle-mêle sur le sol, et affrontaient maintenant Onfroi. Malgré son infirmité, il vendait chèrement sa peau.
    —    Non ! hurlai-je. Il est à moi ! ! !
    Montbard et Ugolin s’interrompirent, interdits, tout en tenant leur adversaire en respect à la pointe de l’épée. Lorsque je m’avançai vers eux, ils s’écartèrent pour me céder le passage. Je me retrouvai devant Onfroi, dont le visage de haine et de mépris se transforma, lorsqu’il me reconnut, en un masque d’incrédulité. Je sentis un sourire carnassier se former sur mes lèvres.
    —    Toi. cracha-t-il, en proie à une crainte proche de la superstition. Comment est-ce possible ? Tu avais un carreau d’arbalète en plein front ! As-tu plus de vies qu’un chat ?
    —    Le diable n’a pas voulu de moi, dis-je en faisant tournoyer mon épée dans le vide, en sachant que ce que je venais de dire était fort près de la réalité. Mais il t’attend à bras ouverts et j’entends bien être celui qui t’enverra à lui, vermine.
    Empli d’une haine sombre, je frappai sur sa gauche d’un coup sec. Il leva son épée pour accueillir la mienne et recula d’un pas sous la force du coup. Je pivotai un tour complet sur moi-même, comme me l’avait enseigné mon maître, pour frapper sur sa droite. Il para de justesse à la hauteur de sa tête. Dans la nuit, je vis ses yeux vitreux de peur aller de gauche à droite, à la recherche de quelque secours. Mais il était seul. Il m’appartenait. Enfin.
    Derrière moi, mes hommes s’étaient regroupés, ne voulant rien manquer du spectacle.
    —    Laisse-moi au moins sa pendeloche, damoiseau, ricana Montbard sur ma gauche. Je la ferai sécher et je la pendrai à mon ceinturon. S’il en a une, évidemment.
    —    Oh, il en a une. répondis-je sans quitter Onfroi des yeux. Il aime surtout l’utiliser sur les fillettes sans défense. Pas vrai, chiure de porc ?
    Onfroi se lança dans une attaque désespérée, faisant fondre une pluie de coups que j’arrêtai sans mal. La haine décuplait mes perceptions et mes réflexes. Elle me rendait invincible. Je contre-attaquai et le fis reculer. Je jouais avec lui comme un chat avec une souris, savourant chaque moment, goûtant sa peur comme le plus doux des nectars. Je feintai vers son ventre et il recula à nouveau, l’air d’une bête adossée dans le coin d’une cage dont il sait qu’il ne peut s’échapper. Je fis durer le plaisir sans vraiment chercher à l’achever. Je voulais jouir de chaque instant, étirer sa terreur jusqu’au dernier moment. M’amusant avec lui, exploitant le fait qu’il ne pouvait pas changer son épée de main, j’insistai sur sa droite, le forçant à protéger son côté faible, l’épuisant peu à peu. Lorsqu’il fut haletant comme un bœuf, je le toisai en souriant.
    —    Ton heure est arrivée, animal.
    —    Allez ! Fais-toi plaisir, alors, rétorqua-t-il avec défiance. Mon seul regret sera de ne pas t’avoir achevé quand j’en avais la chance. Au moins, je mourrai avec le souvenir de l’entrecuisse bien étroit de ta petite amie ! C’était le meilleur que j’aie eu !
    Je vis rouge et me mis à frapper comme un fou, la vitesse de mes coups le dépassant rapidement. Son épée vola dans les airs et je laissai tomber la mienne, désirant l’achever à mains nues. Je fondis sur lui et le projetai à terre d’un solide coup

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